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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Encore un auteur islandais, décidément ce petit pays est riche en bons écrivains.
Est-ce la vie difficile avec ce climat qui pour moi est si hostile qui les inspire autant ou une certaine qualité dans les relations avec l'art, la poésie ou la littérature que l'on peut imaginer comme une échappatoire vers des cieux plus cléments?
En tout cas dans les romans que j'ai déjà lus, il est toujours question de livres et de poèmes et avec ce nouveau roman de peinture et tableaux.

Cette fois, ce ne sont plus les marins ou les bergers qui sont au devant de la scène mais Karitas, jeune fille puis jeune femme .

Fille de marin et femme de marin, le destin de Karitas n'est guère plus enviable que celui des hommes mais grâce à la volonté farouche de sa mère de donner à ses enfants un autre avenir que celui tracé par les habitudes et leur condition sociale , la mer ou la terre, Karitas part en Norvège à l'académie Royale des Beaux Arts.

C'est sans compter, lors de son retour en Islande alors qu'elle rêve d'une carrière de peintre moderne, les préjugés de l'époque, nous sommes dans les années 1920, où la peinture est considérée comme un loisir pour gens fortunés et l'autorité de son mari qu'il n'entend pas être contestée par une femme , puis l'arrivée des enfants incompatibles avec une vie d'artiste.

Trolls et revenants hantent ses nuits à la lisière de la folie mais le monde des femmes est fort, solidaire et il y a de belles descriptions de ces islandaises au caractère farouche comme leur pays, à l'âme sauvage comme les magnifiques paysages.
Libres dans leur tête si elles ne le sont pas pour les autres ...

Jolies pages entre les chapitres où sont esquissés les dessins de Karitas et où se surprend à les crayonner aussi dans sa tête !

Un roman envoutant...

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Voilà typiquement le genre de livre que je n'aurais jamais acheté par moi-même. Et j'aurais eu bien tort... Je remercie donc Marjorie d'Exploratology et indirectement Mladoria sans qui je n'aurais pas connu ce concept de livre-box.

Karitas est d'abord un livre sur la condition de la femme au début du XXème siècle. Celle-ci doit s'occuper de tenir la maison (ménage, linge, cuisine, préparation des denrées pour l'hiver) et d'élever les (nombreux) enfants. Les hommes peuvent éventuellement bénéficier d'une certaine éducation, mais pour ce qui est des femmes, cela est beaucoup plus rare. Dans le meilleur des cas, elles intègrent l'école de sage-femmes ou le collège d'enseignements ménagers... Alors c'est pour vous dire que notre pauvre Karitas, passionnée de peinture, était mal partie !

Karitas, c'est la beauté sauvage de l'Islande. La nature y étant peu clémente à cette époque, la vie des femmes, et des Hommes en général, n'est guère facilitée. C'est une nature époustouflante qui m'a été donnée à lire, toujours belle, parfois hostile. Une nature encore sauvage, indomptée (le passage de l'ascension du glacier est magnifique).

Karitas, c'est aussi une oeuvre sur la famille. La vie de celles-ci s'articule autour des saisons de pêche et du salage du hareng. Les femmes d'un côté, les hommes de l'autre. Les chambres communes, le soutien des femmes les unes envers les autres, les mises en nourrice fréquentes, le froid et les longues nuits qui resserrent encore un peu plus les liens entre les familles... Mais cela n'empêche pas les rivalités, la plus flagrante étant celle qui unit Karitas à sa soeur Bjarghildur.

Enfin, Karitas c'est aussi (et surtout) un questionnement sur la relation de l'artiste à son art. Autant vous dire qu'en 1930 en Islande, la peinture n'était pas considérée comme un métier, ni même comme un passe-temps convenable pour une femme. Et l'on suit donc le cheminement de Karitas en se demandant sans cesse si elle va réussir à vivre de sa passion pour l'art ou bien si sa vie familiale et le poids des convenances prendront finalement le dessus. L'esquisse d'un rêve étant le 1er tome d'un diptyque, nous restons un peu sur notre faim...

Je ne peux terminer cette critique déjà longue sans évoquer la dimension fantastique que l'auteur donne parfois à son récit. Il ne s'agit que de petites touches parsemées dans le texte mais qui participent activement à l'image que l'on se fait de l'Islande d'alors, un paradis sauvage dans lequel de méchantes fées se révèlent parfois à l'Homme.

Je dois également saluer la forme de ce roman qui alterne les très courts chapitres racontés à la 1ère personne (qui sont plutôt la description d'un moment et d'une situation précis ayant inspirés une oeuvre de Karitas) et ceux qui sont racontés d'un point de vue omniscient.

La lecture est parfois ardue à cause des noms propres islandais et du fait que l'auteure intègre du discours direct à même le texte, sans rien pour préparer le lecteur : "Je rentrerai à l'école secondaire le printemps prochain, fit le fraîchement confirmé d'une voix inhabituellement basse. Eh bien. Tous à l'école. Sûr que je pourrai donner de bonnes nouvelles de vous lorsque je serai rentré dans l'Ouest. Steinunn pénétra dans la pièce avec une lueur de victoire dans les yeux."

Je vais arrêter là, en espérant que quelques uns d'entre vous auront réussi à me suivre jusqu'ici. Vous aurez alors compris que cette oeuvre étonnante, toute nouvelle pour moi, a été une lecture passionnante !

Challenge ABC 2015/2016
Challenge Multi défis 2016
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Le roman débute quand la mère de Karitas, veuve, décide de quitter l'ouest de l'Islande pour installer ses six enfants dans un fjord de la côte nord et leur permettre de suivre des études. le voyage prendra plus de temps que prévu, et les conditions de vie à l'arrivée seront précaires. Pour faire face à la situation, les femmes de la famille travailleront dans le salage du hareng. A cette occasion, l'autrice nous décrit de manière documentée les conditions de travail des ouvrières et les souffrances endurées.
Karitas, qui a un don pour la peinture et le dessin, est remarquée par une femme de la bourgeoisie qui lui offre la possibilité de suivre cinq ans d'étude à l'Académie royale des Beaux arts, du Danemark.
Véritable étude ethnographique et plongée dans les us et coutumes du pays au début du XXème siècle, Karitas nous invite à partager le quotidien et la ruralité des islandaises, qui, souvent seules ou éloignées de leurs maris partis de longs mois pour les saisons de pêche, se consacrent non seulement à leurs enfants, mais également à des tâches ménagères éreintantes, au maraichage, à la préparation des aliments et des conserves.
Dans ce pays marqué par le poids de la religion catholique, les femmes ne connaissent pas la contraception et engendrent de nombreux enfants, dont certains meurent en bas âge.
Ce livre écrit en mémoire de la mère de l'autrice, de ses grands-mères et arrières grands-mères, est un vibrant hommage à ces femmes, vaillantes, courageuses, vivant parfois dans des conditions extrêmes de solitude et de dénuement et revendiquant l'autonomie et l'accès à la culture et l'éducation pour leurs enfants. Il est également une ode à l'entraide et à la solidarité entre femmes, sans qui elles ne pourraient survivre et affronter les situations les plus périlleuses, comme accoucher seule dans une maison isolée.
Karitas, c'est aussi le lumineux destin d'une jeune fille indépendante, investie d'une mission artistique, qui, abandonnée par son mari, navigue entre ses obligations maternelles, son travail de fille de ferme et sa mission de peintre qu'elle ressent au plus profond d'elle-même et qu'elle choisit d'orienter vers l'abstraction.
Son périple depuis l'enfance aux quatre coins de l'île, nous immerge dans les magnifiques décors enneigés et brumeux de montagnes, de fjords, de côtes rocheuses.
Dernier point qui donne du relief au récit, les très beaux et courts chapitres ponctuant le roman qui, comme des visions ou des fenêtres qui s'ouvrent, nous permettent de saisir les situations à travers les yeux et la sensibilité de l'artiste peintre.
Je remercie mesrives et isacom qui m'ont guidée vers cette magnifique saga nordique.




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Karitas et moi c'était pas forcément gagné.

Ce livre est arrivé dans une box littéraire, et j'avoue l'avoir entamé un peu par devoir, parce qu'il s'agissait d'un cadeau. Une couverture sombre, un titre bizarre, un auteur inconnu au bataillon, et un résumé qui parle de harengs et d'art abstrait...
Autant dire qu'en librairie, Karitas serait probablement restée sur le présentoir et ça aurait été bien dommage car Kristin Marja Baldursdoottir aura été une de mes jolies découvertes de cette année.
Elle écrit comme son pays, du moins comme l'idée que je m'en fais, une écriture âpre et majestueuse, la beauté nichée dans l'aride, des trésors dans un écrin lunaire. C'est à la fois lent et intense, et on est tour à tour bousculé, agacé, bouleversé…

Le point fort de ce texte c'est pour moi une magnifique galerie de portraits, la part belle aux femmes, à commencer par le personnage principal, intrigante et touchante Karitas, pénétrée de son destin d'artiste, empêtrée dans ce quotidien de femme, de mère, d'épouse de pêcheur qui la rattrape sans cesse, l'empêche de s'envoler, de se consacrer à ce qui la fait vibrer, à la création et au chaos.

Il ne me reste plus qu'à rajouter le livre 2 à ma PAL ;)
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Karitas, jeune Islandaise dessine depuis que son père lui a offert un carnet de croquis, elle pense même en faire son métier.
Issue d'une famille de six enfants elle devra pourtant patienter longtemps avant de caresser son rêve.
Après des études à l'Académie des Beaux-Arts de Copenhague, elle rencontrera Sigmar, marin pêcheur avec lequel elle aura 4 enfants.
La vie suivra son cours pour la jeune femme, seule une partie de l'année pour faire face au quotidien.

J'ai aimé l'écriture empreinte de poésie de Kristin Marja Baldursdottir qui évoque magnifiquement la beauté des paysages des fjords Islandais et trace un magnifique portrait de femme.
Je suis impatiente de découvrir le 2éme volume de cette belle histoire.
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L'Islande au début du siècle dernier. Une ferme, une femme veuve d'un marin, et six enfants. Cette mère décide de partir afin de permettre à ses enfants de faire des études: incompréhension de l'entourage, risque d'un voyage long et pénible en bateau, rien ne la décourage. Et la vie reprend, de l'autre côté de l'Islande, dure, les enfants et la mère au travail, chacun selon son âge, le salage du hareng, les travaux ménagers... Et Karitas qui ne rêve que de peinture et de dessins, la petite Karitas, si débrouillarde, qui connaît bien vite les voisins, les fermiers, qui obtient du lait, denrée rare et précieuse, Karitas fait la connaissance d'une femme qui lui donnera des leçons de peinture, qui lui permettra de poursuivre des études au Danemark. Des frères et soeurs, tous feront des études: sage-femme, avocat, professeur, école ménagère... Aucun des enfants ne deviendra pêcheur.
Karitas, de retour, tombe sous le charme de Sigmar. Début de sa vie de femme et de mère, des déceptions, des douleurs, et aussi de sa carrière de peintre. Même si son rêve de monter son exposition ne se concrétise pas.
Un roman fascinant, dans une traduction magnifique (merci Henry Kiljan Albanson), des portraits de femmes qui forcent l'admiration, un pays où les hommes luttent contre le climat, la mer, la terre, mais aussi des paysages grandioses.
J'ai hâte de trouver le tome 2!
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Un très beau livre sur l'Islande du début du siècle dernier. Je ne connais pas ce pays et ne l'ai pas croisé beaucoup lors de mes lectures, si ce n'est dans des policiers ou un Jules Verne.
Quelle terre dure à vivre, quelle aridité glaciale! On ne s'imagine que très mal la vie qu'était celle des femmes de marins qui devaient survivre dans ce froid. Les conditions de vie sont très bien décrites et toute l'enfance de Karitas m'a beaucoup plue. Cette lutte de chaque jour est admirable et courageuse. Cela me renvoie forcément à nos ancêtres qui ont dû en France aussi lutter pour s'en sortir quand ils étaient de simples journaliers, ouvriers ou artisans, et je suis reconnaissante de tout ce courage humain.
En revanche, une fois devenue adulte, Karitas n'a plus su m'émouvoir et n'ayant aucune fibre artistique, je ne me suis pas du tout reconnue dans cette femme incapable de maîtriser son envie de peindre pour gérer sa famille. Après avoir décrit tant de fois sa force dans la première partie du roman, j'ai été déçue et n'ai pas pu m'attacher à cette héroïne.
Finalement, je reste sur une sensation de très beau roman pour le côté dépaysant et enrichissant, pour le courage décrit par ces hommes et ces femmes d'Islande, mais ne lirai pas le deuxième tome, car le destin de Karitas ne m'intéresse pas.
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Une saga comme je les aimais beaucoup autrefois. J'avoue préférer les livres plus concis aujourd'hui, mais je ne savais rien de l'Islande et cette plongée dans la réalité féminine de ce pays m'a beaucoup plu.

Dans le tome 1, nous voyons la jeunesse et la formation de Karitas qui sera artiste peintre. Elle doit tout à sa mère qui a eu le courage de s'extraire de son lieu de naissance lors de son veuvage pour aller faire de l'argent dans un port qui vit du hareng. Elle a réussi à donner une formation scolaire à ses six enfants qui ont tous très bien réussi. Karitas est douée pour le dessin et grâce à une femme qui reconnaît son talent elle part se former à Copenhague à l'académie des beaux arts.

Elle y rencontrera l'amour pour le trop beau Sigmar . Sans renoncer au dessin elle le suit dans un village isolé et met au monde son fils Jøn puis un petit qui ne vivra pas et enfin des jumeaux Haldóra et Sumarlidi. Son beau Sigmar est parti faire fortune et elle est seule, sa soeur aînée vient lui prendre sa fille et elle même part chez une cousine d'une femme du village te va vivre treize ans chez elle .

Alors qu'elle a décidé que ses fils doivent aller chez sa mère pour recevoir une bonne instruction son mari revient. Mais elle ne le suivra pas, elle veut reprendre sa vie d'artiste.

À travers ce récit, l'autrice nous dépeint la vie des femmes d'Islande de la première moitié du XX° siècle. C'est une vie très dure mais c'est aussi une vie de solidarité. Sans l'entraide entre femmes cette vie serait un pur cauchemar. J'admire leur énergie et leur détermination. J'ai essayé de trouver des renseignements sur cette coutume qui fait que des gens réduits à la misère peuvent vivre chez d'autres fermiers en échange de travail, j'avais trouvé le même fait dans « les cloches jumelles » qui se passe en Norvège et dans les « Annales de Brukkekot ». Les gens trop vieux pour travailler y trouveront gite et couvert jusqu'à la fin de leur vie.

Nous sommes avec les femmes , donc du côté des lessives, du tricot des broderies du ménage en plus des travaux des champs et des enfants trop nombreux qui arrivent tous les ans. On ne sent pas ces gens exploités mais toujours à la limite de la survie.

C'est parfois compliqué de retenir et surtout prononcer les noms de ce pays : à votre avis comment on prononce un h devant un r pour le prénom Hrefna ?

J'ai bien aimé aussi la façon dont cette écrivaine mélange la réalité et les esprits qui hantent ce pays, certains chapitres très courts sont consacrés à l'inspiration de tableaux que Karitas peint, j'aurais aimé les voir mais c'est un exercice amusant de les imaginer.

Un premier tome très dépaysant et passionnant.
Lien : http://luocine.fr/?p=16703
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Je ne suis rentrée dans cette histoire que petit à petit, pour me retrouver avant la mi-lecture étroitement liée à Karitas, comme "pour le meilleur et pour le pire". Non pas dans la qualité de l'écriture, belle dès les premières pages, mais par la plongée dans les remous d'une vie tumultueuse et périlleuse.
L'entrée dans ce roman s'est donc faite en douceur, en compagnie d'une jeune adolescente. Karitas est une enfant lumineuse et vive, débrouillarde et courageuse. Avec elle nous découvrons la naissance du don artistique, encouragé par une mystérieuse mécène, et nous prenons à rêver avec elle d'une carrière riche, épanouissante et libératrice.
Mais vient le faux pas, la séduction par un homme beau comme un dieu, qui va brutalement clore le livre des rêves glorieux pour entamer celui d'une relation trouble, et de l'asservissement au répétitif et pauvre quotidien. L'auteure nous conduit avec brio aux questionnements sur l'amour, la féminité, la maternité, l'enfermement, la perte de soi au confinement de la folie, le deuil, l'amitié, le surpassement de soi. L' ensemble s'enrichit d'une dimension historique et ethnologique passionnante.
En refermant ce tome, j'ai non seulement su qu'il me faudrait en lire la suite, mais également éprouvé un vif désir de découvrir plus amplement l'Islande.
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L'esquisse d'un rêve nous emmène auprès de Karitas, cette petite fille rêvant de devenir artiste peintre et faisant ses dessins dans son premier carnet à croquis, celui que son père lui avait offert….

Au début du roman, on suit Steinunn (la mère de Karitas), veuve et mère de six enfants, qui décide de quitter sa ferme et de se rendre jusqu'au Nord de l'Islande, à Akyreyri, pour permettre à ses enfants d'avoir accès à l'éducation, d'aller à l'école… Nous sommes alors en 1915, les femmes viennent juste d'avoir le droit de vote en Islande, Steinunn est pleine d'espoir, elle espère un avenir meilleur pour ses filles…

Arrivés après un long voyage en bateau, la mère et ses enfants doivent trouver du travail (les femmes vont saler les harengs et faire des travaux ménagers), pour gagner de l'argent et pouvoir ensuite aller à l‘école.

Un jour, une dame du village, une artiste, découvre le talent de Karitas et l'envoi à Copenhague, à l'Académie des Beaux-Arts

De retour en Islande, Karitas espère pouvoir monter une exposition regroupant ses peintures. Cependant, ce retour en terre natale ne lui ouvre pas les portes qu'elle pensait…



Je ne vous en dis pas plus ! Ce roman (cette histoire) est comme la neige : doux et froid ! Ces deux adjectifs qualifient aussi bien les personnages, l'ambiance, les évènements…

J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman… Puis, après les premières pages, je me suis laissé emporter par cette vague de mots poétiques…

Ce que j'ai aimé dans ce roman est le fait que l'histoire regorge d'une force : la volonté de Karitas à aider sa mère, à devenir une artiste, à vivre comme elle le rêve tout simplement ! C'est ce que j'ai apprécié chez ce personnage : elle fait tout pour aider sa mère, puis pour vivre son art ! Cependant, la vie n'est pas aussi simple que cela…. Elle est aussi semée d'embuches… Et nous ne pouvons pas être maitres de tout : de la nature, de notre corps, de nos sentiments…

Ce roman n'est pas tout rose, mais il n'est pas tout gris non plus. C'est une histoire poétique en symbiose avec la nature qui nous fait découvrir l'Islande de 1915 à 1939, qui nous amène à suivre Karitas, cette petite fille qui deviendra femme, et qui nous fait découvrir la vie des femmes et la rupture entre les ouvrières agricoles et les femmes plus aisées.

L'esquisse d'un rêve nous donne alors le portraits de femmes : d'une mère (Steinunn) qui se sacrifie pour que ses enfants aient accès à l'éducation, d'une femme en devenir (Karitas) qui voudrait pouvoir toucher son rêve du bout des doigts, de femmes qui ont eu accès à l'éducation, et d'autres femmes pour qui l'art et l'éducation ne leur disent rien et qui ont été élevées aux travaux ménagers…





En somme, il s'agit d'un roman d'aventure (celle de la vie de Karitas), d'un roman d'amour (amour familiale, amour charnel), d'un roman psychologique (les conséquences de certains choix qui nous mutilent l'existence)… C'est le tableau d'une société à une époque donnée peint à travers les yeux d'une artiste : le personnage principal qu'est Karitas.





Lien : http://voldelivre.canalblog...
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