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Cette bande dessinée est un témoignage sur le Viet Nam. le graphisme est brut, comme travaillé au pinceau, des trait épais, des taches colorées travaillée en pâte épaisse. le récit est scindé en plusieurs parties, on va découvrir l'occupation japonaise pendant la seconde guerre mondiale, et la fuite en Europe pendant la Guerre d'indochine. le récit se contente d'être la narration des faits, en évitant le manichéisme, sans lyrisme superflus, il se dégage une certaine neutralité dans la présentation des évènements, une certaine pudeur, utilisant une forme d'intimité qui donne un ton juste, c'est un témoignage nécessaire et fort. Seul reproche qui me vient à l'esprit, c'est un peu court pour s'imprégner totalement, pour réellement s'immerger dans le récit, j'en aurais voulu plus encore.
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Cette petite BD reprend quatre témoignages de personnes ayant fui le Vietnam, touché par la guerre. Chacun parle de ce dont il se rappelle. Et cela nous permet d'avoir une vue globale de la situation du pays à cette époque. Ces témoignages sont assez forts, personnels et "vrais". Pourtant je n'ai pas vraiment été touchée par ces personnes. Je ne suis pourtant pas complètement insensible !

Je crois que si je n'ai pas été vraiment touchée c'est à cause du format : c'est très court ! Et probablement trop pour moi... Je pense que j'aurais préféré avoir plus de détails, avec une trame plus approfondie. Ça aurait été très long de développer de cette manière tous les témoignages et l'intérêt de cette BD est justement de pouvoir confronter les souvenirs de ces quatre personnes. D'avoir des avis différents mais complémentaires... Je sais, je ne sais pas ce que je veux ! ^^

Quant aux graphismes, j'ai beaucoup apprécié l'ambiance que Clément Baloup a créé. le jeu de couleurs est particulièrement bien utilisé.

Une bonne BD à découvrir ! Je suis restée en dehors mais elle a suscité de la curiosité pour cette période de l'Histoire...
Lien : http://lavisdechtimie.over-b..
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Quand j'en ai l'occasion, je tente toujours de trouver des ouvrages et témoignages sur mon pays d'origine. A la recherche d'une BD pour le challenge, je tombe sur ce titre. Il ne m'a pas fallu un instant avant de me lancer dans cet ouvrage. Les traits et coloris sont simples et extrêmement efficaces, les témoignages sont restitués avec beaucoup de pudeur : il y a eu de la souffrance et elle sera marquée à vie mais ce n'est pas le message que veut transmettre l'auteur. C'est plus un travail de souvenirs et de vécus. Quitter Saïgon est un recueil de témoignages des rencontres de l'auteur et on regrettera que ça soit bien trop court. Je m'attarderai à l'occasion sur la bibliographie de Clément Baloup.
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Bouquin assez pudique avec quatre tranches de vraie vie. Rien à voir avec des aventures factices, scénarisées à la koh-lanta… Si, un seul point : ironie grinçante de l'histoire, la dernière mouture (je l'ai découvert en écrivant ce billet) se déroule au Vietnam…

Tout le monde a encore en mémoire — je parle pour les plus vieux…! — le Vietnam des années soixante, le départ en catastrophe des derniers hélicoptères américains de Saïgon juste avant l'arrivée des troupes de libération. On se souvient toujours des images fortes de ces gamins à moitiés nus après un bombardement au napalm. On oublie trop souvent ce qui se déroula après le retrait dans la hâte des troupes américaines.

Voici quatre petites histoires illustrées qui jettent un coup de projecteur tant sur l'occupation Japonaise que sur la période post-guerre du Vietnam ou occupation française, expliquant du coup pourquoi on trouve une communauté aussi forte et soudée en dehors de ce pays.

C'est l'occasion de rappeler que si ce pays est devenu ces dernières années une destination touristique prisée pour sa fameuse baie d'Halong, il s'est joué des drames individuels terribles que l'opinion européenne n'a pas toujours compris.

Certes, quelques intellectuels ont milité pour venir en aide aux boat-poeple mais sans trop savoir quelle était le nombre réel de personnes qui cherchaient à fuir le nouveau régime en place à Hanoï…

Sans remettre de l'huile sur le feu, cette bande dessinée est un moyen assez efficace de revenir sur les trajectoires de Viet Kieu, les membres de la diaspora vietnamienne… Des trajectoires à des époques différentes remplissent ce premier volume.

Pour ma part, j'ai été sensibilisé bien après coup en discutant peu à peu avec un garçon que j'avais embauché comme graphiste. Comme nombre de réfugiés, ce n'était pas simple de parler de ce qu'il avait vécu avec sa famille. Dans l'épopée de ce jeune gars, je retiens principalement l'image formidable de sa mère que j'ai rencontré et qui leur a permis de s'en tirer. Car pour se sortir de cette situation, il lui a fallu avant tout beaucoup de ténacité pour fuir enfin en bateau avec ses mômes.

Par contre, je pense qu'il est très difficile de (se) raconter quand on a vécu une telle situation. Trop de pièces du puzzle restent incompréhensibles voire imperméables à ceux qui étaient en dehors.

Comment expliquer la propagande, la faim, les tentatives de départ avortées, les amis qui ont échoué et qui en sont morts, la peur de la dénonciation, la morgue et le cynisme des passeurs, la fragilité des embarcations, les jours de dérive, la soif, la peur plus que légitime des pirates, l'interception par les navires militaires et l'entassement dans des camps. Puis, enfin, l'arrivée en France avec tout à reconstruire.

Même incapacité/refus/non désir de raconter ces épreuves que les survivants des camps à leur retour de captivité en 45. le passage par la bande dessinée est une manière assez belle de brosser ces trajectoires individuelles ou collectives. À chacun selon sa sensibilité de remplir les espaces, les non-dits et d'imaginer l'inimaginable.

Bref, quatre petites histoires bouleversantes. À faire lire par ceux qui n'ont qu'une assez vaque idée du monde de ces années là…

Lien : http://www.urbanbike.com/ind..
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Après une première édition en 2006, La boite à Bulles réédite aujourd'hui une nouvelle édition de "Quitter Saigon" avec une vingtaine de pages supplémentaires.
Alors qu'un deuxième volume est en préparation, ce premier opus se penche sur la mémoire des viet kieus. Les viet kieus, ce sont les vietnamiens condamnés à l'exil et marqués par la guerre qui toucha leur pays.
Eparpillés sur la planète, ils ont essayés de reconstruire leur vie en occultant plus ou moins leur passé.
Et c'est la mémoire de ces immigrés que Clément Baloup nous invite à découvrir. Autant dire qu'il les connait bien : son père est un de ceux-là.

A travers l'histoire et le témoignage de 4 exilés, Clément Baloup dessine le portrait extrêmemnt touchant de ces hommes qui ont tout quittés pour vivre libre. On découvre tout d'abord le père de l'auteur qui évoque les années de la guerre, le quotidien fait de virées entre copains, le manque de travail, l'occupation américaine et ses G.I.'s.
Ensuite le second témoignage porte principalement sur les camps où les communistes arrivés au pouvoir enfermaient les fonctionnaires de l'ancien gouvernement : privations, faim, froid, séances d'autocritiques, rien ne leur est épargné...
Le troisième exilé raconte son enfance de petit vietnamien blond, proie des japonais envahisseurs traquant le moindre occidental, son adolescence sous domination française puis américaine et enfin son départ pour la France.
Le dernier récit décrit le départ précipité d'un jeune garçon et de sa famille pour fuir les communistes. Oubliés en pleine mer par le bateau qui devait les transporter, ils vivront un véritable calvaire avant d'être sauvé in-extremis.

4 témoignages donc, poignants de vérité que Clément Baloup nous invite à garder en mémoire par respect pour ces exilés et pour les nombreuses souffrances de la guerre.
L'auteur utilise une palette monochrome pour évoquer les souvenirs du passé, donnant ainsi plus de force à des histoires qui n'en manquent pas. le temps présent est, quant à lui, chatoyant et l'utilisation des couleurs se fait un peu trop forte à mon goût mais marquant ainsi la rupture que l'exil a dû provoquer dans l'identité de ces hommes. Pas d'émotion larmoyante ici mais des faits bruts racontés avec précision et pudeur.

Un album digne, touchant qui rend honneur à ces nombreux exilés. A lire !!
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Le sujet est sombre, trop à mon goût, ce n'est pas ce genre-là que j'aime lire le plus.

Cela apporte une prédominance de pages dans des tons noirs et gris, et je préfère quand il y a de la couleur... D'autant plus que les dessins colorés de Clément Baloup sont superbes!

D'ailleurs la couleur est bien intercalée avec les vignettes et passages plus sombres, ça équilibre très bien le livre. Cela marque aussi les transitions entre les différents témoignages, le présent du travail de collecte et le passé des souvenirs.

J'aime beaucoup le coup de crayon, tous les dessins ont leur patte, entre traits précis et aquarelles ou crayonnés plus impressionnistes, avec toujours un juste milieu.

Et si certaines scènes sont dures, les témoignages sont racontés avec une grande dignité, sous forme de suites d'anecdotes très authentique, et cela nous permet d'en apprendre un peu plus sur ce peuple à l'histoire tourmentée qu'on résume au napalm et aux boat people...


Bref: je préfèrerais continuer à découvrir cet auteur avec d'autres sujets, mais j'ai bien aimé!
Lien : http://tortoise.servhome.org..
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Cet album en cinq parties s'ouvre tout d'abord sur un chapitre introductif qui nous retrace en 5 planches les grandes dates de la guerre du Vietnam et les occupations successives (française, japonaise et américaine) qui ont mis le pays en lambeaux. Ensuite, on plonge dans quatre témoignages de Viet Kieu : Vietnamiens d'Outre-mer “aujourd'hui hors des frontières du Vietnam, ils constituent une diaspora active, principalement installée aux États-Unis, en France, au Canada mais aussi à travers l'Europe et l'Asie” comme nous explique l'ouvrage.

Quatre témoignages poignants d'hommes intègres qui ont dû fuir leur pays suite aux conflits. Globalement, au travers de ces quatre expériences, il est question des camps, de l'endoctrinement communiste, des violences faite à la population, du quotidien de la guerre, d'humiliations, de souvenirs heureux aussi.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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