(...) la peinture n'est pas faite pour rendre la beauté charnelle d'une femme, mais le sentiment que cette beauté nous produit à son passage. La beauté d'un tableau n'est pas un but. Elle n'est que l'accident venu de sa grâce.
Souvent même, j'ai songé que notre besoin d'art naissait de notre terreur devant la ruine perpétuelle qui est à l'oeuvre en nous comme en tout ce qui nous entoure (...)
Berthe Morisot : Père, voulez-vous donc que j'essuie le front de l'ennui pour le reste de mes jours?
Un dessin, ça n'est pas la forme : c'est la manière de voir la forme!
Degas
C'est qu'il est des jours de la vie qui font de soi ce que l'on est.
Mallarmé à Berthe :
Auriez-vous pour nous, un mot, une phrase qui dirait le poème de votre peinture?
... Ces paroles ... m'avaient un peu blessée.
... un étrange couple de mots a surgi en moi pendant le travail : l'excès d'amour. Voilà ce que je peins.
Je n'aurais rien de plus à vous offrir que mon "silence de méduse" comme vous l'appelez.
p. 161
p. 173
La vraie science de la vie dans le petit comme dans le grand, c'est de se faire aux choses au lieu de vouloir qu'elles se fassent à vous.
Peut-on vivre deux vies : l'une d'apparence, l'autre de vérité?
Ecoute-moi avec les yeux puisque ton oreille est si loin.
Il n'y a qu'un art, il n'est ni d'homme ni de femme. Toutes ces distinctions, toutes ces mascarades d'idées imbéciles reviennent époque après époque comme une houle abrutissante. Le mâle dessin et la féminine couleur, cette soi-disant féminité de la manière impressionniste, les adorables délices et les délicates sensations sont à mourir d'abattement.