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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans la préface à L Histoire des Treize, on nous annonce plus ou moins des récits qui plongent dans les milieux ésotériques ainsi que des portraits de femmes fascinantes. En fait d'ésotérisme, le personnage qui donne son titre au roman Ferragus, haute figure d'une mystérieuse société secrète - les fameux Treize - est quasiment absent. C'est donc une histoire à haute portée mélodramatique qui va nous occuper, où, certes, on trouvera un portrait de femme "admirable" (selon les goûts).

Si le style est agréable, le drame, en revanche, ne fera sans doute pas chavirer les coeurs comme il y a peut-être réussi à sa publication (mais qu'en sais-je, après tout?). C'est un drame de l'amour conjugal et de l'innocence, tout autant qu'un drame de l'amour filial et paternel. Et de ce point de vue, c'est un peu daté. J'ai l'impression que Balzac s'est surtout servi de ce roman comme prétexte à des envolées lyriques, sur l'amour, sur les femmes, mais enfin et surtout, sur Paris, sa société, ses rues, ses maisons : l'incipit en est un exemple frappant. Ces passages-là sont certes réjouissants. Et comme souvent chez Balzac, tout cela n'est pas dénué d'humour.

Mais au final, voilà une oeuvre qui n'est pas franchement mémorable en tant que telle. En revanche, elle est la première d'une trilogie, constituée par ailleurs de la duchesse de Langeais et de la fille aux yeux d'or. Les trois constituent ensemble L Histoire des Treize. Il nous faut donc conclure : à suivre !
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Précurseur des bagnards : Jacques Collin, alias Vautrin ou Trompe-la-Mort en 1835 dans le père Goriot du même Balzac, de Jean Valjean des Misérables d'Hugo en 1862 et de Chéri-Bibi de Gaston Leroux en 1913 pour ne citer que les plus célèbres, Gratien Bourignard surnommé Ferragus est le sombre héros de ce roman.
L'introduction nous laisse présager de pittoresques aventures parmi le Paris des Dévorants, compagnons du devoir aux moeurs étranges et dangereuses. Auguste de Maulincour pour s'intéresser de trop près à une femme qu'il admire va croiser leur chemin pour son malheur.
Pour beaucoup de ma génération, on retrouve Balzac comme on le ferait d'un vieil ami. J'ai toujours apprécié chez lui son incroyable verve mais on se doit aussi de ne pas tout accepter. Sa propension par exemple à « pisser de la copie » en digressions fréquentes, son penchant pour les plus fades mélodrames.
"Ferragus" a tous ses défauts et se dilue dans un mélodrame de patronage.
Que retenir alors pourquoi y revenir ensuite ?
Le style De Balzac, sûrement moins ample moins précis que celui De Chateaubriand, plus proche, plus libre que celui de Flaubert par sa démesure.
Ici, surtout, son amour et ses descriptions de Paris et de son bas peuple, emportent mon adhésion.
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Cette longue nouvelle tient du carnet de dessins : les quartiers, les rues, les bâtiments, les métiers, les types humains de Paris sont croqués avec beaucoup de vivacité et de couleurs. La psychologie des personnages y est plus schématique que dans les autres oeuvres de Balzac. Il m'a parfois semblé être embarquée dans un roman d'Alexandre Dumas tant l'histoire offre de rebondissements : une confrérie toute-puissante aux treize tentacules, son insaisissable chef Ferragus, bagnard évadé, des duels, des tentatives d'assassinat, une épouse aimante soupçonnée d'adultère, un mari caché dans un grenier pour épier sa femme, une grisette abandonnée, une mère cupide, un père brusquement réapparu près une longue absence. Tous ces évènements s'emboîtent à merveille. A l'origine du drame (vaudeville par moments, tragédie à d'autres), l'irrémédiable sottise et l'outrecuidance sans bornes d'un homme en secret amoureux d'une femme mariée qui s'improvise détective amateur et la traque à son insu. Nous sommes à Paris en 1830, mais la possibilité d'une telle trame permet de mesurer à quel point la vie des femmes y différait peu de celle de certains pays au 21 ème siècle. Cette curiosité malsaine et perverse (puisqu'après tout il n'est pas le mari de la dame et qu'il n'est même pas son soupirant) va entraîner un enchaînement de catastrophes.
Ce n'est pas le meilleur livre de l'auteur, mais il possède le charme d'une écriture vigoureuse et une grande dynamique. J'y découvre la plume d'un Balzac de 35 ans, en apparence solidement misogyne mais dont il est difficile d'imaginer qu'il cautionne, tant il le charge, son anti-héros fureteur, indélicat, à la solde des maris supposément cocus et qui n'avaient rien demandé.
J'en suis sortie un peu malmenée par la description sans concession du mécanisme du pouvoir exercé par les hommes, tous les hommes, sur les femmes, n'importe quelles femmes, toutes à la merci des apparences, des coïncidences, des calomnies et des lettres anonymes : loin d'être leur soutien dans les épreuves, amants et maris sont toujours prêts à assurer le rôle du détective, à revêtir la toge du juge et à s'emparer du trousseau du geôlier.
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Texte bref, style caractéristique à l'auteur avec déambulations dans un Paris du dix neuvième aux parfums haussmanniens. A découvrir dans son originalité et son rythme.
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Lourd comme tout bon Balzac qui se respecte. Et génial par endroits, comme tout bon Balzac qui se respecte. Mention spéciale à la sociologie du cimetière en fin d'ouvrage...
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Combien de classiques de la littérature finiraient fort différemment si les personnages se donnaient la peine de communiquer un tant soit peu? Rien qu'un chouïa! Un tout petit, minuscule chouïa?
Et bien en tout cas, ce ne sera pas dans Ferragus.
Clémence et son époux ne sauront pas se confier l'un à l'autre, mais je ne les blâme pas. Non, je blâme entièrement ce petit coq d'Auguste! Non mais, de quoi je me mêle!
Résumons: monsieur voit la femme d'un autre, femme dont il est épris alors qu'il lui a adressé la parole à peu près neuf fois dans leur vie, entrer dans une maison louche, en conclut qu'elle n'est pas aussi pure qu'il pensait, qu'elle a sûrement un amant, et il la suit, l'espionne, la traite en amante fautive comme si elle lui avait fait un tort, alors qu'elle ne lui est rien....
Et il déclenche un drame, évidemment, sinon il n'y aurait pas d'histoire.
Je n'ai réellement lu celui-ci que pour en arriver à La Duchesse de Langeais., mais cela ne veut pas dire que je n'ai pas apprécié le voyage. C'était un roman plaisant à lire, mélodramatique et romanesque, mais...et bien vraiment, vraiment mélodramatique!
A réserver aux amateurs ou si vous avez envie d'un drame pour vous tirer des larmes!





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J'ai achevé la trilogie des Treize de Balzac avec Ferragus, chef des Dévorants. Il s'agit toujours de ces hommes de l'ombre, ambitieux et puissants, qui forment une confrérie secrète.

Le roman suit plusieurs personnages. En premier, nous accompagnons Auguste de Maulincour dans un quartier mal famé de Paris. Il croise étrangement une jeune femme mariée et dont il est amoureux. Se demandant ce qui pousse la belle Clémence Desmarets à se rendre dans un tel lieu, le jeune Auguste mène son enquête. Cependant d'étranges accidents qui pourraient lui coûter la vie se succèdent. Gagné par une sorte de folie, Auguste révèle ses soupçons au mari de Clémence introduisant ainsi au sein du couple heureux les germes du doute et de la jalousie.

Ce qui s'annonçait comme un roman gothique et policier halletant ne l'est pas tout au long du roman. Lorsque Balzac nous fait pénéter dans le foyer du couple Desmaret, le ton du roman change et devient beaucoup plus psychologique et intime. Même si le mystère demeure à propos de Clémence, ce n'est plus l'important et l'atmosphère gothique est désamorcée. L'intérêt se porte davantage sur les conséquences du mensonge au sein du couple le plus uni. Quant à Ferragus, il est presque totalement absent du roman et pourtant il est partout présent et mérite bien d'être le personnage éponyme.

Ce n'est pas le roman le plus puissant de la trilogie mais c'est sans doute le plus psychologique et le plus réfléchi.
Lien : http://ahezcess.canalblog.co..
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Nous sommes en 1819. Auguste de Maulincour, jeune officier de cavalerie, se promenant dans un quartier mal fam?? de Paris, aper??oit au loin une jeune femme mari??e dont il est amoureux et dont il esp??re faire la conqu??te. Elle rentre aussit??t dans une maison ignoble o?? elle re??oit l' obs??quieux salut d'une vieille porti??re . Quel est le secret de Cl??mence Desmarets ?? car il s'agit d'elle. La retrouvant le m??me soir chez Mme de Nucingen, Auguste r??v??le ce qu'il a vu, provoquant ainsi un d??menti formel. L'officier espionne la maison suspecte, rencontre Ferragus qui laisse tomber une lettre o?? il est question de reproches ?? son adresse formul??s par une jeune femme, Ida Gruget. Auguste monte chez Ferragus, et d??couvre une partie du secret : Cl??mence, ??pouse du riche agent de change, Jules Desmarets, est bel et bien chez cet ??tre aux airs dangereux. Surviennent plusieurs accidents qui auraient pu co??ter la vie ?? Auguste ainsi qu'une provocation en duel par le marquis de Ronquerolles, soup??onn?? d'agir sous les ordres de Ferragus. Lors d'un bal, ce dernier saisit Auguste par le bras et lui annonce qu'il doit mourir. Devant ces menaces le jeune homme r??v??le au mari les d??tails de l'histoire. D??sormais le r??cit se fixe sur Jules Desmarets, sur l'??re du soup??on introduit dans un m??nage jusqu'alors parfait. Jules surprend de petits mensonges, et con??oit pour la premi??re fois des soup??ons qui le font terriblement souffrir. le reste de l'histoire retrace les diverses p??rip??ties qui conduiront Jules ?? d??truire sa femme ador??e, car elle ne peut supporter l'id??e d'une ombre de m??fiance. La v??rit?? se fera jour apr??s sa mort seulement, mort qui se double de celle d'Auguste, d'Ida, de l'isolement de Jules et du d??clin physique et moral de Ferragus. Ferragus, chef des D??vorants est l'histoire de l'??pouse aimante, innocente et pure qui succombe sous le poids des soup??ons, plausibles mais erron??s, d'un mari qui l'adore. Vif, anim??, bien commenc??, bien intrigu??, ce roman exprime les souffrances int??rieures de Mme Jules, l'h??ro??sme chr??tien qui la rend r??sign??e, avec un sentiment et une ??loquence qui arrachent des larmes. C'est une des oeuvres les plus saisissantes et les plus morales De Balzac.
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Le style est brillant, le rythme enlevé, Ferragus reste un roman du XIXe plaisant à lire aujourd'hui, bien que l'intrigue soit toutefois un peu légère.
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Part un soupçon sur les moeurs de sa femme aimée, l'auteur tisse une oeuvre pleine et entière faite de mystère, d'amour et de passions. La conspiration des treize reste néanmoins assez floue.
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