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Critique de monocle


Véronique nait jolie et fait la fierté de ses parents jusqu'à ce qu'elle ne soit atteinte par la petite vérole qui défigurera son visage. Devenue femme, son père, un riche commerçant projette des épousailles avec Pierre GRASLIN, un banquier limougeaud disgracieux et avare
qui sera ravi de la dot de l'épousée.
Cette union bancale mènera la femme délaissée dans une solitude que la religion et la charité parviendront à atténuer
La mort du banquier Graslin libérera Véronique. Elle quittera le monde pour se consacrer à une bourgade, Montégnac où avec l'aide d'un curé tolérant elle apportera des investissements pour moderniser et assainir le pays.

Qu'en penser ? Agréable lecture mais avec ce roman, Balzac termine le croquis de sa conception de la femme idéale : La belle du lys dans la vallée, Eugénie Grandet ou Véronique Graslin qui passera son veuvage avec un silice sont de la classe de l'Isabelle Archer d'Henry James. Abnégation, mortification, religion, chasteté... bref pratiquement des saintes vierges.
A côté de ses merveilles d'abnégation les autres femmes de la comédie humaines ont toutes un air de perversité (sauf peut-être Félicité des Touches)




PERSONNAGES

– BIANCHON : célèbre médecin de Paris (et le plus célèbre dans La Comédie humaine), venu constater l'état désespéré de Véronique.

– L'abbé BONNET : hypersensible et de faible constitution, mais animé de la plus grande et la plus clairvoyante énergie en matière de foi et de direction de conscience ; il ramènera Tascheron à la religion avant son exécution et sera le confesseur et le guide de Véronique. Convaincu du rôle social et politique de l'Eglise, il est l'artisan de la prospérité de Montégnac.

– CLOUSIER : ancien avocat, sans client par excès de moralité ; juge de paix à Montégnac.

– Catherine CURIEUX : ancienne maîtresse de Farrabesche et fille-mère, elle est partie se cacher à Paris pendant la captivité de son amant ; retrouvée par Véronique, elle peut revenir vivre aux côtés de Farrabesche et de son fils.

– DUTHEIL : grand vicaire à Limoges, puis évêque, archevêque et cardinal ; belle figure ecclésiastique, faite de piété, d'indépendance gallicane, de rigueur morale et d'intelligence ; protecteur de l'abbé Bonnet et ami de Véronique, dont il devine la faute.

– Jacques FARRABESCHE : « chauffeur » repenti qui, après des années de bagne, vit à l'écart dans la forêt de Montégnac ; repéré par Véronique qui revoit dans son destin malheureux l'image de son amant, il lui devra d'être rétabli dans ses droits civiques et de retrouver le bonheur privé auprès de la Curieux.

– L'abbé GABRIEL : secrétaire de l'évêque de Limoges, frère cadet d'Eugène de Rastignac (voir, en particulier, le Père Goriot) ; il symbolise le retour de l'aristocratie dans le haut clergé, au moment de la Restauration ; il est sacré évêque de Limoges vers la fin du roman.

– Grégoire GERARD : brillant polytechnicien qui, dégoûté de la carrière terne que lui offre l'administration des travaux publics, est invité par son parrain Grossetête à mettre en oeuvre les projets d'aménagement conçus par l'abbé Bonnet et Véronique Graslin.

– Vicomte de GRANDVILLE : fils du comte de Grandville (voir, en particulier, Une double famille et Splendeurs et misères des courtisanes) ; amoureux de Véronique, il est chargé, en tant que substitut, de diriger l'instruction contre Tascheron et s'attire, pour cette raison, la haine de celle qu'il aime, mais qui lui pardonne sur son lit de mort.

– Pierre GRASLIN : garçon de caisse, puis banquier de Limoges ; rendu inhumain par sa cupidité et son avarice, qui ruinent sa santé et en font un très piètre mari.

– Véronique GRASLIN : fille des Sauviat, douée d'une belle âme et d'un physique harmonieux, malgré la variole qui a marquée son visage pendant son adolescence ; incarne avec noblesse, comme la comtesse de Mortsauf du Lys dans la vallée, la femme mariée partagée entre l'amour et le devoir religieux.

– ROUBAUD : médecin de Montégnac, conduit à la foi par l'exemple de sa patiente Véronique.

– Jérôme-Baptiste SAUVIAT : ferrailleur auvergnat enrichi par les biens nationaux et par son travail acharné ; âpre au gain, mais honnête et pieux.

– Mme SAUVIAT : solide auvergnate, femme de devoir et de labeur ; se dévoue à sa fille Véronique, dont elle connaît et protège le secret.

– Denise TASCHERON : frère de Jean-François dont elle est très proche ; partie s'exiler en Amérique après le procès, elle en revient à la fin du roman, provoquant chez Véronique une commotion psychologique qui accélère son agonie ; grâce à l'entremise de cette dernière, elle épousera l'ingénieur Gérard et deviendra ainsi la tutrice de son neveu Francis.

Jean-François TASCHERON : jeune ouvrier que Véronique prend sous sa protection et dont elle fait son amant, sous couvert de protection charitable ; criminel et assassin par amour, il est condamné et exécuté.

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