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sur 9422 notes
Dans une sale pension parisienne logent quelques personnages très différents: Rastignac jeune étudiant ambitieux, Vautrain la quarantaine personnage éloquent charismatique et parmi d'autres celui qu'on finira par appeler le père Goriot ancien vermicelier désargenté. Bien d'autres pensionnaires ou personnages venant manger se croisent ici. le père Goriot moqué par l'entourage cache quelques secrets que Rastignac va découvrir.. c'est un livre fabuleux qui vient nous questionner sur ce qu'il y a de plus horrible au fond de chacun.
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J'ai eu la chance d'avoir échappé à la lecture de cette oeuvre durant mes longues études. Oui la chance car je ne l'aurais certainement pas autant appréciée.

Bon je ne l'ai pas lue mais écoutée. Je poursuis, doucement mais sûrement, mon marathon des classiques littéraires et pour l'instant je suis bloquée au 19e siècle.
Le père Goriot, je n'en connaissais pas l'histoire, je n'en ai pas vu le film. J'étais donc vierge et ne savais pas dans quelle direction Balzac allait me mener. C'est marrant mais le personnage du père Goriot me faisait plutôt penser à Depardieu qu'à Aznavour : un gars robuste. Donc cette personne vit au milieu d'autres personnages, dont Eugène de Rastignac, jeune étudiant, dans une pension. On verra au fil de l'histoire, au fil des rumeurs aussi, que les impressions ne sont pas toujours les bonnes. Je ne vous en dévoile pas plus mais je pense que vous en savez certainement plus que moi au début de l'histoire.
Cette oeuvre parcourt plusieurs thèmes : les rumeurs, les relations filiale (quand je dis que pourrir ses enfants en les gâtant ne garantit pas forcément leur amour), le grand monde de Paris, le poids de l'argent dans les relations sociales, etc.
Je l'ai trouvé bien intéressant, et parfois aussi un peu déprimant quand on suit la vision de l'auteur, la vie est bien triste. pas mécontente de mon écoute. Je pourrais maintenant dire que j'en connais l'histoire. Ca ne m'aurait peut être pas déplu de le lire, malgré quelques longueurs, contrairement à d'autres oeuvres qui lui sont contemporaines.
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J'ai craqué, je n'ai pas terminé. Pourtant le style est remarquable, on replonge assez bien dans le Paris du 19ème, mais il ne se passe rien dans ce livre, si n'est l'attente de ce que vont faire les personnages singuliers de cette pension. le jeune Rastignac m'avait pourtant incité à poursuivre la lecture du livre, afin de voir s'il arriverait à ses fins, mais les chapitres se suivent et se ressemblent trop. La
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sans traitement de texte, sans dictaphone, sans machine à écrire et sans dactylo, une des productions les plus prolifiques de la littérature qui touche à tout les genres et n'est pas dénuée de qualité en évitant les clichés. le style est encore très accessible 1 siècle et demi après. A découvrir pour ceux qui n'ont pas fait l'expérience. Ne pas se décourager, tout n'est pas au même niveau (je n'aime pas trop le lys dans la vallée, j'adore le colonel chabert...).
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Selon moi le grand roman De Balzac où l'on voit apparaître pour la première fois le célèbre Rastignac qui sera un des personnages principaux de la Comédie Humaine.
Un roman où la pension Vauquer, est pratiquement un personnage à elle seule tant elle est le marqueur et quasiment le déterminisme de l'ascension ou de la chute sociale des différents protagonistes.
Si le Père Goriot est le personnage éponyme il n'est pas nécessairement le héros de l'oeuvre car Balzac préserve un équilibre subtil d'une égale importance entre les différents personnages habitant la pension. Ancien homme fortuné on le voit petit à petit descendre les étages de la pension métaphore de sa ruine progressive à laquelle ses filles participent allègrement et qui éveilleront le cynisme ambitieux de Rastignac.

Il est inutile de préciser que le style De Balzac dans cette oeuvre est magnifique décrivant avec précision les différentes situations, mais là où Balzac excelle selon moi, est dans la description des différentes psychologies des personnages.

Une oeuvre majeure.
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La plongée dans le roman est assez complexe à cause de la longue description de la pension Vauquer que nous dresse Balzac et qui doit être abordé dans un certain état esprit mais qui est bien-sûr d'un grand intérêt car c'est le point de rencontre des personnages. Il forme un microcosme nécessaire.

La thématique de l'argent, centrale chez tous les personnages permet d'en dresser une critique. Ainsi, nous voyons le père Goriot qui se paye l'amour de ses filles, Vautrin le criminel et Eugène de Rastignac qui dilapide la fortune de sa famille et qui rejoint dans un sens Delphine de Nucingen et Anastasie de Restaud et qui créé un parallèle assez intéressant.

J'ai beaucoup apprécié l'intrigue que file Balzac et on hésite jusqu'au bout du roman sur l'humanité d'Eugène de Rastignac. En effet, celui-ci assiste à l'enterrement du père Goriot et l'on peut se dire qu'il reste au moins un personnage empathique dans ce roman. Sauf que, juste après ce passage le jeune ambitieux se rend à Paris et prononce cette fameuse exclamation « à nous deux maintenant ! » et cherche déjà à monter dans les hautes sphères de la société et va même jusqu'à dîner avec Delphine de Nucingen alors qu'il vient d'assister à la mort de Goriot. C'est ce point-là en particulier, cette ambivalence chez Eugène de Rastignac, qui tient tout le long du roman qui est une réussite du Père Goriot. C'est des personnages complexes que nous livre ici Balzac et qui fait d'ailleurs toute la force de ses oeuvres. Ils mènent l'intrigue à se développer.

Le père Goriot est, bien évidemment, lui-même un personnage développé puisque l'amour filial qu'il porte est exploité dans la majorité de ses aspects. On découvre alors un amour absolu, acheté, parfois masochiste et aussi pathétique.

Sans plus développer, d'autres personnages comme le mystérieux (et charismatique d'après moi) Vautrin ou encore Horace Bianchon méritent à ce que l'on s'intéresse à eux.
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Je me souviens parfaitement de ma première lecture du Père Goriot. J'étais lycéenne et, ayant peu lu encore, j'étais facilement impressionnable. le Père Goriot m'avait paru alors écrasant d'excellence. Aussitôt, la Comédie Humaine tout entière m'avait intéressée et fascinée. J'y avais deviné le travail titanesque, y avais perçu le souci du détail, l'exactitude des formules. J'ai lu Balzac durant toute une année, et puis j'ai été attirée par Zola et ses Rougon-Macquart qui l'a largement supplanté. Je n'avais jamais osé relire le Père Goriot depuis mes seize ans. Sans doute ai-je craint d'abîmer le souvenir, de détrôner le maître initiateur à l'origine de mon goût pour la littérature, car c'est bien Balzac le premier que j'ai admiré. J'ignore si je l'aurais relu un jour si des circonstances ne m'y avaient pas obligée. Je ne pense pas. Non pas qu'à présent je veuille encore garder mes illusions, mais plutôt que je n'y voyais pas l'intérêt. Je savais que je serais déçue et que j'y perdrais mon temps. J'avais conservé suffisamment de souvenirs pour pouvoir en être certaine.

Je ne serai pas exhaustive et ne proposerai pas une critique conventionnelle de cette oeuvre. Il doit y en avoir des milliers consultables en ligne, et autant de résumés et d'analyses du balzacien.

Le Père Goriot est probablement l'un des romans les plus représentatifs De Balzac. Tout y est, le bon comme le mauvais. D'ailleurs, qui veut caricaturer Balzac ironisera sur la circonférence d'une cheville où une longueur de jambes. Il me semble bien que c'est ce roman qui lui a fait cette réputation, qu'il a certes entretenue ensuite. J'ai toujours défendu Balzac sur ce point. Les longues et précises descriptions permettent au lecteur une parfaite immersion dans l'environnement qu'il s'apprête à narrer. Cependant, et bien que parfaitement écrites elles sont tout de même assez impatientantes. Néanmoins, elle ne sont pas inutiles. L'idée que la pension et la propriétaire se ressemblent est drôle et fine. Et puis, elles sont probablement une leçon de et d'exactitude d'écriture.

Concernant les personnages, Balzac les exploite encore et encore, les use même jusqu'à la moelle. Rastignac évidemment, le jeune homme ambitieux désireux de dévorer Paris grâce aux femmes, et qui y parviendra, épousant finalement, bien plus tard, la fille de sa maîtresse dans un autre roman. Rastignac le naïf apprend l'immoralité, les faux-semblants, les lois tacites d'une société où tout n'est que figuration et apparences, et dans laquelle il faut avancer masqué. Et puis Vautrin, l'amoral anti conventionnel, homosexuel sans doute, et sorte de brigand clairvoyant et lucide sur le monde qui l'entoure. Vautrin est le diable tentateur, à la fois mystérieux et fascinant. Goriot, le père, comme Balzac aime à en décrire. Je me souviens également du Père de Eugénie Grandet, autre figure paternelle à l'opposé de Goriot, avare jusqu'à nuire à sa fille. Et de tant d'autres pères dont Balzac raffole. Vautrin aussi voudrait d'ailleurs être un « père » pour Rastignac, d'une certaine manière.

Toutes les es sociales sont représentées en un même roman. du domestique de la pension, en passant par les petits bourgeois qui y sont logés, les étudiants sans le sou, l'aristocrate provincial pauvre qui monte à Paris pour faire son droit, la propriétaire veuve et avare de la pension, et puis l'ancien commerçant, le financier, la haute bourgeoisie et enfin la grande aristocratie du faubourg Saint-Germain. le Père Goriot semble un condensé, une concentration de tout ce que la comédie humaine décrira plus tard à la loupe. Et chacun est méticuleusement décrit, analysé, dans ses forces comme dans ses bassesses les plus ignobles. Plus que les autres catégories, Balzac frappe fort sur cette aristocratie de la Restauration, qui possède « les vices de sa condition sans en avoir les vertus ». Mais qui ignore que, paradoxalement, le royaliste qu'il était ne rêvait que d'y être admis en vain ? Allant même jusqu'à orner son nom d'une particule.

N'importe, Balzac décrit Paris en naturaliste, une ville tout entière corrompue, cupide, opportuniste et fausse.

Faut-il parler de Goriot, qui n'est finalement pas le personnage principal du roman mais une sorte de prétexte à décrire cette aristocratie qui pervertit tout, jusqu'à l'amour filial ? Sinon pour montrer comme le désir d'ascension sociale pour ses filles pouvait alors ruiner un père a l'époque ? Évidemment, Goriot est le père excessif, obstiné dans un amour presque mystique, et, j'ose le suggérer, quasiment incestueux. Cette obsession pour ses filles va jusqu'au ridicule, tant qu'on a du mal à compatir.

Des erreurs, des anachronismes historiques sont sans cesse relevés par l'éditeur, faisant l'objet de notes de bas de page à rallonge, et j'ignore si j'ai été plus importunée par ces notes incessantes ou par la fait que Balzac se soit tant trompé. Les deux, sans doute. C'est tout de même, à la longue, un sacré manque de rigueur. Des citations aussi sont prêtées à tort à des auteurs, preuve qu'il écrivait « de mémoire », sans vérifier ses sources. J'ai d'ailleurs souvent eu l'occasion de relever des incohérences dans sa Comédie Humaine même. Alors, évidemment, comment s'y retrouver parfaitement avec deux-milles personnages ? Mais enfin, personne ne l'a forcé à en créer autant.

Attention, le Père Goriot reste une oeuvre comme on n'en fait plus, ou rarement. Balzac a ouvert la voie du réalisme, de l'exactitude. C'est un précurseur. Il a probablement influencé Maupassant - je pense notamment aux similitudes entre Rastignac et Georges Duroy - et surtout Zola. Son oeuvre est titanesque, monumentale, impressionnante en nombre comme en qualité.

Cependant, j'ai tant lu depuis la découverte de ce roman qu'il est à présent largement supplanté, même par des réalistes. Mais n'est-ce pas le but sublime d'un romancier, de dépasser le maître ou le précurseur, d'aller au-delà de ce qu'il a admiré ? Balzac aura permis cela et ouvert la voie de l'excellence romanesque.
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"Le Père Goriot", c'est... le père Goriot, un bon gars qui encaisse l'ingratitude comme personne et sait se mettre en 4 pour ses filles qui ne font même pas l'effort de se mettre en 2 pour lui. J'avoue que le sujet m'a fait plaisir, pour une fois que c'est l'instinct paternel qui est mis en avant. Mais "Le Père Goriot", c'est aussi Eugène de Rastignac, provincial qui préfère jouer au parvenu dans les salons plutôt que réviser pour les partiels, conseillé par Vautrin, homme mystérieux qui a tout vu, tout vécu. Goriot et Rastignac, le papa poule et le poussin tout juste sorti de l'oeuf, ont tous deux bon fond mais se laissent chacun entraîner vers des pôles opposés: l'honnêteté qui ne mène à rien et la fatuité dure à entretenir. Question qualité d'écriture, j'ai toujours plaisir à lire Balzac, surtout son côté rentre-dedans quand il attaque ce qu'il n'aime pas, sans que cela ne me fasse vibrer comme un Zola.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Le roman De Balzac est basé sur une série d'oppositions qui créent un maillage serré et dense. La première est l'opposition entre Rastignac et Goriot. le premier est le jeune homme dévoré d'ambition dont le but est de parvenir, de faire partie de cette classe supérieure, aristocratique et immensément riche, qui navigue en cercles concentriques autour de la famille royale (nous sommes en pleine Restauration, en 1819). Son regard est toujours tourné vers le haut, vers ces sommets. Et ses pensées ne sont obnubilées que par une seule question : comment y parvenir ?
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Le récit se déroule dans une pension en plein Paris dirigée par Madame Vauquer. Plusieurs personnages s'y croisent, y compris le « père Goriot », personnage un peu atypique moqué par toute la pension.

Le décor met longtemps à se poser (1/3 du livre n'est que description) mais au final, ça aide franchement la compréhension des événements suivants. Balzac décrit, avec humour et ironie, des âmes qui se croisent dans cette pension pas comme les autres. Les personnages m'ont touchée et sont plein de profondeur, mais aussi parfois de contradictions internes.

Une multitude de thèmes sont traités dans cet ouvrage, mais j'ai beaucoup aimé la manière dont Balzac approche la paternité et l'amour dévorant d'un père pour ses enfants. En effet, je n'avais que rarement lu un thème pareil traité en littérature, et cela a été fait avec beaucoup de justesse et encore une fois, d'humour (mais aussi d'indignation de ma part)ce qui différencie sa plume de celles des autres auteurs classiques français. En fait, Balzac est drôle.

Néanmoins, la lecture a été quelque peu sinueuse, mais je m'y attendais. Ça n'a pas gâché mon plaisir.
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