Après la Révolution Française, les républicains tentent de pacifier la Bretagne, défendue par des Chouans royalistes menés par leur terrible chef, le Gars. Mais la république à un atout dans la manche en la personne de Marie de Verneuil une séduisante jeune femme chargée de livrer le Gars au bourreau.
Quelle plaie que ce livre ! J'ai mis presque deux mois à m'en débarrasser, en entrecoupant mes pénibles séances de lecture d'autres bouquins pour tenir le coup. Une lectrice plus maline ne se serait pas entêtée, mais je suis trop têtue...
Allez, soyons un peu justes : certains points qui m'ont lassée ne sont pas de la faute de l'auteur. Les scènes de guerre en général m'ennuient, cela ne veut pas dire que celles de ce livre sont mauvaises. Les difficultés que j'ai éprouvées à situer tous les personnages et les lieux de l'intrigue viennent peut-être en partie de mon mode de lecture fractionné plutôt que du style de narration
De Balzac.
Là s'arrêtent mes tentatives de bonne foi et commencent les critiques que je juge plus honnêtes. Déjà, j'ai trouvé que les hors sujets auxquels est souvent prône l'auteur sont particulièrement sensibles dans ce livre et en diluent beaucoup l'intérêt. Entre les explications, certes pittoresques mais un peu longues, sur la campagne et la culture Bretonne, et les considérations politiques
De Balzac, on finit par se rendre compte que l'intrigue à proprement parler n'est pas aussi conséquente que l'épaisseur du bouquin ne le laisserait penser.
J'ai également trouvé la plupart des personnages assez ennuyeux, et souvent tellement "grandioses" qu'ils en devenaient comiques. le duo central est particulièrement gratiné. Entre Marie de Verneuil qui s'entiche de sa cible, change d'avis comme de chemise et semble à deux doigts de la crise de folie tant ses émotions la gouvernent, et son amant incroyablement beau-courageux-fier-fort-insérezadjectiflaudatifici, j'avais de quoi m'amuser ! D'autant que la majeure partie de leur entourage les vénère comme des divinités et se pétrifie d'admiration devant leurs moindres faits et gestes.
L'intrigue, menée par ces personnages soit grotesques soit ternes, est donc assez décevante. Les batailles se suivent et se ressemblent, les trahisons sont prévisibles, les conversations sont plates et sans saveur.
Je suis dure avec ce livre, mais je n'ai vraiment pas apprécié ma lecture alors que j'aime beaucoup
Balzac d'habitude. Un autre lecteur aura peut-être plus de chance, moi je repose ce bouquin avec soulagement.