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3,24

sur 293 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pour se remettre d'un thriller bien noir, ou d'une actualité dont on aimerait tourner la dernière page et ne jamais en lire une autre version, quoi de mieux qu'un feel-good.

Nous sommes au Portugal, dans une communauté unie autour de son facteur et de son pharmacien, qui assurent l'animation au quotidien : l'un distribue le courrier au hasard et l'autre énumère à qui veut l'entendre la liste des effets secondaires encourus lorsqu'on ingurgite tel ou tel remède. Personne n'ignore quoi que ce soit de la vie des voisins tant les parois des maisons sont fines.

Le personnage central vient de perdre son épouse et tente vaille qui vaille de se remettre de cette absence, d'autant plus pesante qu'Ada était un véritable volcan en activité , 100 000 volts du réveil au coucher , entraînant Otto dans sa créativité explosive, lui qui , justement est un insomniaque chronique. Sa disparition laisse un tel vide qu'il serait prêt à retenter l'expérience pourtant ratée de la tisane de laitue sensée venir à bout de ses nuits blanches . Même l'amertume et l'inutilité manquent quand leur souvenir évoque un passé révolu et heureux.

C'est particulièrement réussi lorsqu'y est mis en scène le naufrage qu'est la vieillesse pour citer Un célèbre général des années 60, et que malgré tout, le ton et la manière soient réconfortants L'apparente routine égrène les jours et les semaines, mais c'est sans compter sur les frasques d'un drôle de personnage dont l'esprit est resté prisonnier d'une guerre qui ne finira jamais ...

Tous les personnages sont campés avec beaucoup de bienveillance, quels qu'ils soient et quoi qu'ils fassent, dans une sorte de détachement affectueux. Aucune aigreur, ni rancoeur : les évènements survienne y dans une sorte de logique quasiment taoïste : chaque acte étant une conséquence d'un fait précédent et en déclenchant un autre , inéluctablement.

C'est léger et poétique , ins prétention moralisatrice ou sociologique. Une tranche de vie d'un microcosme, ni exceptionnel ni tout à fait banal.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Pour dissiper la morosité, un roman léger, loufoque, avec une jolie couverture colorée de Zulma.

Nuits de laitue? Un titre intrigant? Voici d'où il vient : Otto est un homme âgé qui souffre d'insomnies. Entre autres excentricités, sa femme Ada lui préparait chaque jour des tisanes à la laitue censées favoriser le sommeil. Mais maintenant, Ada est morte est Otto est seul et désemparé...

Otto habite un patelin isolé avec des voisins pour le moins étranges. Un préparateur en pharmacie qui se repait des notices de médicaments et qui apprend à nager pour traverser la Manche, une voisine férue d'ésotérisme de tout crin, une traductrice avec ses trois chiens dangereux, une anthropologue qui traque les cafards, et même un ancien militaire japonais qui souffre d'Alzheimer!!!

En plus des bizarreries de ces personnages, Otto sent qu'il se trame quelque chose d'anormal. Qui est ce jeune homme roux qu'il a vu passer? Et ce bruit chez la voisine, qui marche chez elle en tongs? Est-ce qu'Otto est en train de perdre l'esprit ? Ou le voisinage a-t-il quelque chose à cacher ?

Un roman plus absurde que vraiment drôle, mais pas tout à fait exempt d'observations sociales ironiques.

Un bon divertissement, mais attention, il faut parfois avoir l'esprit léger pour bien apprécier, des élucubrations cocasses peuvent facilement être insipides si on n'a pas le coeur à rire…
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Ada et Otto ont vécu côte à côte durant 50 ans. Et puis Ada est morte subitement et Otto ne s'en remet pas. D'autant qu'il souffre d'insomnie, malgré l'ingestion régulière de tisanes de laitue. Bon, il lui reste les documentaires animaliers à la télévision mais ce qui l'inquiète c'est l'attitude de ses voisins avec lesquels sa femme passait une grande partie de son temps et que lui, homme bougon, a du mal à supporter. de surcroît, il les soupçonne de dissimuler un secret inavouable duquel Ada serait partie prenante. Il est vrai que les voisins sont pour le moins excentriques et baroques dans Les nuits de laitue, un premier roman burlesque et mélancolique signé de la brésilienne Vanessa Barbara. Loufoque, vraiment, la petite communauté et le livre s'apparente d'abord à une juxtaposition de saynètes réjouissantes et absurdes avant que la romancière révèle un incident surprenant et somme toute tragique, survenu du vivant d'Ada et bel et bien dissimulé à ce pauvre Otto. de par son ton et l'agilité de son style Les nuits de laitue s'apparente à un "Feel good book" dans la lignée de ceux d'Olafsdottir également publiés aux délectables éditions Zulma qui ne brillent pas que par leurs couvertures colorées. Vanessa Barbara aime ses personnages, aussi cintrés soient-ils, et procure un très agréable moment de lecture dans un univers situé quelque part entre Stefano Benni et Arto Paasilinna. Un petit moment de folie mais tellement douce.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Un premier roman qui se classe dans les bons livres que j'ai lu ces derniers temps. Surprenant, un brin cocasse et profondément humain.
C'est au coeur d'une communauté plutôt loufoque que l'histoire prend forme. Je me suis demandée quel serait le destin de ces personnages atypiques et singuliers... L'auteur ne manque ni d'imagination ni de fantaisie ! A découvrir.
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Un tout petit livre, moins de 200 pages.

Un veuf, récent, découvre ses voisins, leurs tics et tocs, leurs vicissitudes. Et ce voisinage, qui semble si tranquille, abrite un secret bien particulier, que l'on découvre au fur et à mesure.

C'est joliment écrit. C'est pittoresque, drôle et tendre à la fois.

Un petit morceau de poésie.


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La laitue peut-elle résoudre les problèmes d'insomnie ? Otto vous dirait que non. Les litres de tisane à la laitue qu'il a avalés pour ne pas contrarier son épouse Ada n'ont rien changé à ses longues heures de veille, aigrissant sensiblement un caractère déjà peu amène, sauf avec Ada, avec qui il a formé pendant 50 ans un couple des plus heureux, fusionnel sans être dépendant, équilibré dans ses différences. Mais voilà, Ada n'a jamais reçu les résultats médicaux l'avertissant de son grave problème d'arythmie cardiaque _ d'ailleurs, personne n'a reçu son courrier à cette époque _ et elle n'est plus aux côtés d'Otto, assez désorienté depuis. C'est Ada qui allait au-devant des autres et qui les régalait de sa spécialité, le chou-fleur à la milanaise, c'est Ada, avec qui l'on discutait et qui connaissait donc tout de la vie du quartier.
Désormais seul, Otto voudrait passer son temps, confortablement installé dans son fauteuil à se souvenir de ses moments de complicité avec Ada mais, qu'il le veuille ou non, ses voisins s'invitent dans sa vie. D'abord parce-que les cloisons sont minces et que l'on s'entend vivre les uns les autres dans cette petite ville (ou quartier, on ne sait pas trop) dont la disposition des rues, réparties sur une colline, favorise la propagation des sons, Ensuite, parce que ses habitants ont l'habitude de s'entraider, de se chamailler parfois, mais, au moins, de se parler. Que l'on ne se trompe donc pas, ce curieux roman qui déroule toute son histoire_ à vrai dire, il s'agit surtout d'une galerie de portraits_ dans un espace clos, n'est pas un roman sur la médisance, la circulation des commérages et la pression du groupe. Cette colline n'est en rien un microcosme étouffant et chacun vit sa vie à sa manière, plutôt cocasse pour certains, à moins que ce ne soit une manière habile de déjouer la solitude. Autant prévenir le lecteur, il faut quand même accepter d'être embarqué dans un univers assez déjanté pour apprécier la lecture de ce livre. D'ailleurs, la plupart des protagonistes regardent régulièrement leurs mains pour vérifier s'ils se trouvent ou non dans le domaine onirique.
Vous aurez droit à de nombreuses descriptions des effets secondaires des médicaments par Nico, le préparateur en pharmacie (qui se déplace volontiers à domicile) quand vous n'aurez pas le compte-rendu de ses progrès à la piscine (sachant à peine nager, il ambitionne la traversée d'un détroit). Ensuite, vous découvrirez l'anarchique tournée du facteur Anibal, agrémentée d'un répertoire de chansons, dont les erreurs de distribution génèrent, de facto, du lien social. Vous aiderez peut-être Teresa, la dactylo à domicile, à attraper ses trois intrépides chiens qui visitent tous les jardins du voisinage. Vous rendrez visite à Mayu qui a bien besoin de soutien et de souffler un peu depuis qu'elle prend en charge son vieux père atteint d'Alzheimer, Monsieur Taniguchi (une histoire incroyable, lui aussi, il fait partie de ces soldats japonais n'ayant jamais accepté la reddition nippone en 1945 et ayant combattu encore 30 ans dans des jungles inextricables). Il vous restera encore à rencontrer Iolanda, qui croit à peu près en tout et écouter Mariana, l'anthropologue, vous raconter ses histoires d'Inuits, peut-être parce qu'elle n'a personne d'autre avec qui les partager vraiment.
Au cas où on se lasserait de cette galerie de portraits pourtant fort animée, l'auteure a prévu une intrigue d'ordre policier mais elle n'influence pas véritablement la tonalité générale du livre qui se propose, dans l'ensemble, d'aborder des thèmes difficiles d'une manière qui peut sembler légère mais qui pointe du doigt, sans leçon, des solitudes plus ou moins discrètes rendant indispensables la mise en oeuvre de solidarités humaines, fussent-elles un peu envahissantes parfois.

Lien : http://leschroniquesdepetite..
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Vie d'un quartier. On y trouve un homme âgé, veuf depuis deux mois. le style de l'auteur est particulier, mais je continue car ce roman n'est pas très long. Puis, j'arrive au voisin japonais qui a fait la guerre contre les yankees. Et là c'est une drôlerie sur l'absurde. Ensuite, nous sommes dirigés vers les autres voisins, le facteur et son remplaçant. Je me demande où l'auteur veut emmener le lecteur. Arrive la fin et là c'est inattendu et désopilant. On croit connaître la personne avec qui l'on vit 50 ans, les voisins, mais…
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Il y a des romanciers qui d'emblée vous entraînent dans leur propre univers, original, singulier et plein de fantaisie. de ceux qui savent en quelques mots capter votre intérêt, titiller votre imagination, vous faire retrouver le bonheur simple de l'enfance quand les histoires inventées pour vous stimulaient vos rêves. Ce premier roman est d'une fraîcheur et d'un charme fous. Et, comme tous ceux édités par Zulma, c'est un si bel objet que sa forme avec la couverture signée David Pearson est partie prenante du résultat final.

Vanessa Barbera nous offre une jolie comédie douce-amère en compagnie d'une bande de personnages à la fois cocasses et touchants, dont le point de ralliement est la maison jaune d'Otto et Ada. Tout commence avec la mort d'Ada, laissant Otto veuf après plus d'un demi-siècle de mariage et plutôt désemparé. Ada était un maillon important de la vie sociale du village, c'est elle qui se chargeait de relater à Otto les principaux faits et gestes des habitants, elle qui s'investissait dans les conseils de quartier, connaissait tous les petits secrets de chacun et recueillait les confidences. Depuis qu'Ada n'est plus là, Otto cogite. Il pense qu'on lui cache quelque chose, voit un mystérieux rouquin rôder dans le quartier, et surtout, doit interpréter lui-même les situations ou conversations qu'il surprend tandis que Ada n'est plus là pour lui raconter les histoires dans le bon sens. le lecteur finit par s'inquiéter pour Otto dont les insomnies s'aggravent, malgré les tisanes de laitue que sa femme lui prescrivait et qu'il continue à essayer. le vieil homme est-il en train de devenir sénile ou bien sa passion pour les romans policiers fait-elle déborder son imagination ? A moins que son sixième sens ne le trompe pas...

La force de ce premier roman, c'est cette galerie de personnages totalement impayables, loin des stéréotypes. le préparateur en pharmacie fasciné par les effets secondaires des médicaments, le facteur incapable de distribuer le courrier au bon endroit, l'ancien soldat japonais persuadé que la seconde guerre mondiale n'est pas terminée... En bâtissant son roman par des chapitres dédiés à chacun des protagonistes de l'histoire, l'auteure parvient à faire monter le suspense autour d'Otto tout un construisant un puzzle qui livrera son secret dans les toutes dernières pages.

Un premier roman très réussi, original, malin et plein de vitamines. Embarquez avec Otto, Iolanda, Térésa, Nico et les autres et laissez-vous conduire par la plume vive et charmeuse de cette auteure brésilienne très prometteuse.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Un roman haut en couleurs et qui redonne le sourire !
L'histoire est centrée sur le deuil d'Otto, déboussolé après la perte de son épouse Ada. Effondré, Otto convoque sans arrêt le souvenir d'Ada, remplit la maison de souvenirs pour ne pas affronter son extrême solitude.
Refusant de sortir, Otto, imagine la vie de ses voisins avec les bruits qu'il entend... et extrapole. Finalement, Ada n'aurait-elle pas été assassinée ?
L'histoire mêle donc portrait d'un quartier vivace et particulièrement loufoque à une trame plus policière, toute en légèreté.
Tout le sel du roman vient de la galerie de personnages, tous plus azimutés les uns que les autres : entre eux et les petites réflexions cocasses, on a un roman extrêmement drôle. Drôle, mais aussi très émouvant, bourré de réflexions profondes sur le deuil, la vieillesse, la solitude ou l'amitié. Malgré une petite baisse de rythme sur la fin, Vanessa Barbara signe un excellent premier roman !
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Un roman plutôt surprenant, pas désagréable mais quelque peu décousu.
Nous rencontrons Otto qui vient de perdre sa femme Ada ... Un choc énorme puisque cela faisait près de 50 ans qu'ils vivaient ensemble, en ayant décidé de ne jamais se quitter.
Pourtant pour Otto, elle est toujours là et c'est à travers ses souvenirs que l'on découvre le quotidien de la petite ville où ils habitent.
Il y a M. Taniguchi, le japonais centenaire qui a combattu les américains jusqu'en 1978; Anibal le facteur qui chante et se trompe toujours de destinataire, Iolanda la septuagénaire qui vient de se convertir à la religion vedânta, ou encore Nico le préparateur en pharmacie qui connait tous les effets secondaires des médicaments!
C'était bien Ada qui faisait le lien entre tous, Otto étant systématiquement dans son fauteuil ... mais bizarrement, Otto a l'impression qu'on ne lui a pas tout dit!
Une lecture détente, drôle parfois.
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