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EAN : 9782843047145
224 pages
Zulma (01/01/1900)
3.23/5   288 notes
Résumé :
Otto et Ada partagent depuis un demi-siècle une maison jaune perchée sur une colline et une égale passion pour le chou-fleur à la milanaise, le ping-pong et les documentaires animaliers. Sans compter qu’Ada participe intensément à la vie du voisinage, microcosme baroque et réjouissant.
Il y a d’abord Nico, préparateur en pharmacie obsédé par les effets secondaires indésirables ; Aníbal, facteur fantasque qui confond systématiquement les destinataires pour fav... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (119) Voir plus Ajouter une critique
3,23

sur 288 notes
Pour se remettre d'un thriller bien noir, ou d'une actualité dont on aimerait tourner la dernière page et ne jamais en lire une autre version, quoi de mieux qu'un feel-good.

Nous sommes au Portugal, dans une communauté unie autour de son facteur et de son pharmacien, qui assurent l'animation au quotidien : l'un distribue le courrier au hasard et l'autre énumère à qui veut l'entendre la liste des effets secondaires encourus lorsqu'on ingurgite tel ou tel remède. Personne n'ignore quoi que ce soit de la vie des voisins tant les parois des maisons sont fines.

Le personnage central vient de perdre son épouse et tente vaille qui vaille de se remettre de cette absence, d'autant plus pesante qu'Ada était un véritable volcan en activité , 100 000 volts du réveil au coucher , entraînant Otto dans sa créativité explosive, lui qui , justement est un insomniaque chronique. Sa disparition laisse un tel vide qu'il serait prêt à retenter l'expérience pourtant ratée de la tisane de laitue sensée venir à bout de ses nuits blanches . Même l'amertume et l'inutilité manquent quand leur souvenir évoque un passé révolu et heureux.

C'est particulièrement réussi lorsqu'y est mis en scène le naufrage qu'est la vieillesse pour citer Un célèbre général des années 60, et que malgré tout, le ton et la manière soient réconfortants L'apparente routine égrène les jours et les semaines, mais c'est sans compter sur les frasques d'un drôle de personnage dont l'esprit est resté prisonnier d'une guerre qui ne finira jamais ...

Tous les personnages sont campés avec beaucoup de bienveillance, quels qu'ils soient et quoi qu'ils fassent, dans une sorte de détachement affectueux. Aucune aigreur, ni rancoeur : les évènements survienne y dans une sorte de logique quasiment taoïste : chaque acte étant une conséquence d'un fait précédent et en déclenchant un autre , inéluctablement.

C'est léger et poétique , ins prétention moralisatrice ou sociologique. Une tranche de vie d'un microcosme, ni exceptionnel ni tout à fait banal.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Otto est veuf, il a vécu cinquante ans d'amour avec Ada, un bonheur sans nuages.
Lui qui, "jusque-là n'avait eu de relations avec ses voisins que par l'intermédiaire d'Ada, se retrouve à présent très isolé".
Autour de lui, pourtant, il y a du monde. Des voisins de longue date, hauts en couleur pour la plupart : M. Taniguchi, nonagénaire atteint d'Alzheimer ; sa fille Mayu ; Iolanda, septuagénaire férue de remèdes miracles pour vivre mieux/vieux ; Teresa, quadra dactylo.
Passent de temps en temps chez Otto le facteur attitré, son remplaçant, et Nico, l'assistant du pharmacien (bavard et quelque peu envahissant au goût de ce vieil ours), passionné par les notices des médicaments et leurs effets secondaires en particulier.

Ce sont les avis enthousiastes sur Babelio et les jolies couleurs de la couverture qui m'ont donné envie de découvrir ce roman. J'imaginais un livre distrayant, à la fois léger et drôle.
Bien que l'auteur soit brésilienne, le ton m'a évoqué celui de certains auteurs nordiques (Audur Ava Olafsdottir, Arto Paasilinna), loufoque et foutraque. Vanessa Barbara mélange dans un joyeux bazar une histoire de deuil, des clébards horripilants, des problèmes d'insomnie, des considérations ethnologiques, des chasses aux cafards, pléthore d'infos sur les médicaments...
Mais si Olafsdottir et Paasilinna m'amusent et me touchent, j'ai trouvé ce récit-là vide, creux, sans intérêt, je m'y suis ennuyée du début à la fin et n'ai jamais souri. Les 220 pages m'ont semblé bien longues...
Un roman ni drôle, ni vraiment triste, mou et vaguement plombant. Je n'ai pas réussi à m'accrocher au fil conducteur pour m'y intéresser et avoir une vue d'ensemble. Surtout que j'ai survolé les quarante dernières pages à coups de grands Z visuels, je n'ai donc pas compris grand chose au dénouement, censé donner une cohérence à tout ce fouillis anecdotique...
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J'ai trouvé ce livre brésilien dans une brocante car attirée par la très colorée première de couverture ( les éditions Zulma sont superbes), et je l'ai aussitôt lu.

Au début, j'ai adhéré à la découverte de ce petit quartier aux personnages un peu déjantés, l'humour était plaisant, le ton léger. Autout d'Ada, à présent décédée, un microcosme humain bien bizarre évolue sous nos yeux, à travers surtout le regard d'Otto, le mari d'Ada, maintenant veuf, et qui se sent si désemparé sans son extravagante et délurée épouse.

Il y est question d'Alzheimer, de cafards qui prolifèrent, d'effets secondaires de médicaments, de mystère, de deuil, de chiens en furie....et de bien d'autres thèmes encore...

Et justement, cette prolifération d'éléments m'a vite lassée, je me suis sentie agressée par tout ce bric-a-brac d'idées et je n'ai pas vraiment compris-s'il y en avait une-l'intention de l'auteure.

Déçue donc, même si ce roman a un charme particulier, que je reconnais bien volontiers, mais auquel je n'ai pas été sensible. Dommage!
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Otto se retrouve seul dans sa maison colorée, dans son petit village aux nombreuses ruelles... Ada, son épouse tant aimé, vient de mourrir. Alors qu'il se rappelle des souvenirs heureux, il est continuellement dérangé par ses voisins : Nico le préparateur en pharmacie qui vient lui apporter ses médicaments tout en lui parlant avec passion des effets secondaires et des notices. Anibal le facteur qui ne distribue rien en temps et en heure. Teresa, iolanda et Mariana les voisines bruyantes... Bref, tout ce petit monde empêche Otto de vivre son deuil... Et puis ce secret qu'ils semblent tous lui cacher...
Un premier roman fort sympathique, bien écrit, rythmé, aux couleurs vives et aux personnages drôles et burlesques...
Une très belle pioche Patience82 !! Merci...
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Pour dissiper la morosité, un roman léger, loufoque, avec une jolie couverture colorée de Zulma.

Nuits de laitue? Un titre intrigant? Voici d'où il vient : Otto est un homme âgé qui souffre d'insomnies. Entre autres excentricités, sa femme Ada lui préparait chaque jour des tisanes à la laitue censées favoriser le sommeil. Mais maintenant, Ada est morte est Otto est seul et désemparé...

Otto habite un patelin isolé avec des voisins pour le moins étranges. Un préparateur en pharmacie qui se repait des notices de médicaments et qui apprend à nager pour traverser la Manche, une voisine férue d'ésotérisme de tout crin, une traductrice avec ses trois chiens dangereux, une anthropologue qui traque les cafards, et même un ancien militaire japonais qui souffre d'Alzheimer!!!

En plus des bizarreries de ces personnages, Otto sent qu'il se trame quelque chose d'anormal. Qui est ce jeune homme roux qu'il a vu passer? Et ce bruit chez la voisine, qui marche chez elle en tongs? Est-ce qu'Otto est en train de perdre l'esprit ? Ou le voisinage a-t-il quelque chose à cacher ?

Un roman plus absurde que vraiment drôle, mais pas tout à fait exempt d'observations sociales ironiques.

Un bon divertissement, mais attention, il faut parfois avoir l'esprit léger pour bien apprécier, des élucubrations cocasses peuvent facilement être insipides si on n'a pas le coeur à rire…
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critiques presse (1)
LaPresse
14 décembre 2015
Un petit livre tout indiqué pour botter la grisaille.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Lors d'une de ces fameuses séances "Nanouk l'Esquimau", la jeune femme avait noté que le protagoniste ne se dérobait jamais au moment de sacrifier des renards, d'égorger des phoques ou de chasser des morses. Dans une scène, on le voit tuer un poisson avec les dents, avant d'aller jouer avec ses enfants. Ce flegme des Esquimaux la rassérénait, cette façon de retourner à leurs tâches habituelles et de sourire même après avoir accompli des choses horribles. En faisant des recherches sur la question, elle apprit que les Inuits d'autrefois flanquaient leurs vieillards dehors en pleine nuit, l'hiver, pour qu'ils meurent de faim ou de froid. En période de disette, ne pouvant plus les nourrir, ils les abandonnaient sur des blocs de glace, les jetaient à l'eau ou les enterraient vivants. La victime pouvait être conduite dans un endroit désert et livrée à son sort, ou le contraire : la communauté décidait de plier bagage pendant que le vieux dormait. Bien souvent, les personnes âgées décidaient elles-mêmes de se pendre ou demandaient à quelqu'un de les noyer.
(p. 154-155)
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Ada s'était entichée du mot "vachement", que du jour au lendemain elle s'était mise à utiliser à tout bout de champ. Cette nouvelle manie avait le don d'horripiler Otto, qui tint à s'informer sur la signification et les origines du mot en question. Ada s'en alla d'un pas résolu consulter sa voisine Mariana, qui après tout avait étudié à l'université. Elles émirent ensemble deux hypothèses étymologiques. La première, de nature kilométrique ; dans "c'est vachement loin", il s'agit de traduire l'idée d'une distance excessive, au point que même une vache serait épuisée avant de l'avoir parcourue. Et quand on dit : "il y a vachement à manger", c'est pour évoquer une quantité de nourriture qui suffirait à rassasier un bovin. "Quelle que soit l'origine de l'expression, on voit que tu l'utilises à tort et à travers", insista Otto après avoir entendu l'explication. Mais Ada ne l'écoutait plus. "Je suis à moitié sourde de cette oreille", prétendait-elle.
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Voici un concentré de finesse, signé par une auteure Brésilien.
Otto et sa femme habitent une maison jaune sur la colline. Autant Otto est peu sociable; autant sa femme est très impliquée dans la vie du voisinage. Des voisins qui composent une communauté bien particulière : il y a Monsieur Taniguchi qui est persuadé que la 2nde Guerre Mondiale n'est pas terminée malgré ce qu'on veut lui faire croire. Nico, le pharmacien qui est obsédé par les notices des médicaments et qui déclame à qui veut bien l'entendre les effets secondaires de tel ou tel médicament. Le facteur Anibal, qui distribue les lettres au petit bonheur la chance, en vertu du lien social que favorisent les erreurs d'adresse. Sans oublier les chihuahuas hystériques de Iolanda.
Alors quand Otto perd sa femme Ada, il n'est pas seulement triste mais aussi désemparé. Lecteur passionné de romans noirs, tuant ses nuits à coups d'infusion, il est bientôt persuadé qu'un complot se trame, car il voit des personnages et des situations bizarres (un rouquin qui rode, une repasseuse incapable qui pourtant reçoit tout le linge du voisinage).
Car tout n'est pas très net ; effectivement...
Ce livre fourmille de personnages hauts en couleur et attachants, de situations cocasses voire burlesques et poursuit une intrigue usant des codes du roman policier. Il m'a été conseillé par la libraire passionnée de Charlemagne à Hyères. Conclusion : allez-chez-les-libraires !!!
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Une décennie après , presque trop tard pour que cela ait encore un sens , il avoua à Ada qu'il y avait eu à une époque une fille très jolie au bureau et , alors même qu'elle avait tous ces collègues à ses pieds , c'était de lui qu'elle était tombée amoureuse , un homme marié qui aimait se promener en pyjama à cinq heures de l'après - midi . Ada ferma les yeux , soupira . Elle ne voulut rien savoir de plus . Elle tourna le dos à Otto et annonça qu'ils iraient dîner au supermarché . ( Avant cela , cependant , elle lui fit observer que si , Humphrey Bogart ne souriait pas , c'est parce qu'il avait de grandes dents - par précaution , Otto préfera faire profil bas pour encore cette fois .)
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« Il pensait beaucoup à la mort, à ce que ça ferait de dormir pour l'éternité. Pendant que les heures défilaient, il s'efforçait de rester immobile en faisant mine d'avoir rendu l'âme ; il essayait d'imaginer comment ce serait d'avoir un corps sans vie, flottant dans un vide éternel, et de ne plus jamais ouvrir les yeux, toutes ces choses joyeuses et édifiantes auxquelles on songe quand on n'arrive pas à dormir. Il essayait de se sentir dans la peau d'un cadavre étouffant dans un cercueil verni, six pieds sous terre. Se demandait de quelle façon sa mort surviendrait, s'il allait beaucoup souffrir et à quoi ressemblerait ses dernières heures. À vrai dire, il n'avait pas tellement besoin de s'interroger, car il le savait pertinemment : ses dernières heures auraient un arrière-goût de laitue, exactement comme ses nuits d'insomnie ou quand ses copains s'endormaient. Exaspérantes solitaires, absurdes. À tel point qu'il n'y avait même pas de quoi pleurer. (Telles étaient les insomnies d'Otto). »
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Le top du mois de mars de la librairie "Les Extraits" à Reuil Malmaison | lecteurs.com .Evelyne Thomas-Lebreton de la librairie « Les Extraits » à Rueil Malmaison nous présente ses trois coups de c?ur du mois : "Et j?ai su que ce trésor était pour moi" de Jean-Marie Laclavetine Editions Gallimard. "Les nuits de laitue" de Vanessa Barbara, éditions Zulma. "L?homme qui ne disait jamais non" de Didier Tronchet - Olivier Balez , éditions Futuropolis à découvrir également sur lecteurs.com : http://www.lecteurs.com/article/les-coups-de-coeurs-de-mars-a-la-librairie-les-extraits/2442613
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