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3,21

sur 35 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dès les premières pages, on comprend qu'Anton Winter, 23 ans, sera peut-être le narrateur mais pas le héros de sa vie, ni même le héros du roman. Il a cédé la première place à son père ( célèbre animateur de talk show qui se remet d'une dépression nerveuse après pétage de plomb en direct devant des millions de téléspectateurs ), à son célèbre immeuble ( sa famille vit dans le Dakota building, façade gothique et célébrités à gogo à l'intérieur ) ainsi qu'à son tout aussi célèbre voisin, John Lennon lui-même ( en retrait de la scène musicale pour profiter de son fils Sean ).

Tom Barbash capture parfaitement le parfum de fin d'une époque qui flotte sur New-York et les Etats-Unis. le roman s'étale d'août 1979 à décembre 1980 et c'est avec une mélancolie teintée de nostalgie douce-amère que nous conte Anton avec en toile de fond, en touches légères ( la campagne pour les primaires présidentielles avec l'échec de Ted Kennedy chez les démocrates, la victoire de l'ultra libéralisme avec Reagan, les émeutes raciales suite à l'acquittement de policiers blancs ayant abattu le vétéran marine afro-américain Arthur McDuffie, la mort de Lennon dont on sait qu'elle arrivera ).

Mais ce qui intéresse l'auteur, c'est la relation père-fils, c'est la construction d'Anton vers son identité propre en s'affranchissant d'un père encombrant par son égocentrisme. Belles thématiques. J'aurais aimé que mon petit coeur de lectrice batte pour ce roman plein de sensibilité ... mais cela n'a pas été le cas. J'ai traversé les pages en les trouvant très fades, m'ennuyant en compagnie de personnages très bavards. le portrait de la micro-société intello-huppée new-yorkaise m'a semblé très convenu. Peut-être qu'un lecteur américain pourra être plus sensible à ce name dropping intense, mais j'avoue n'avoir pas réussi à m'intéresser aux atermoiements de tous ces gens connus là-bas mais pas ici.

En fait, les seuls passages qui m'ont vraiment accrochés sont ceux mettant en scène John Lennon, que l'on découvre intelligent, espiègle et tellement humain malgré son statut lourd à porter de quasi divinité. Une scène a retenu mon attention : celle de la terrible tempête qu'a essuyé ( pour de vrai ) John Lennon et le narrateur ( pour de faux ) partis en croisière vers les Bermudes. Attaché à la chaise du capitaine, chantant à tue-tête, c'est l'ex-Beatles, sans expérience de navigation, qui a pris les commandes et sauvé l'équipage. Cette expérience, terrifiante et revigorante, a tellement stimulé Lennon que dans la foulée il a composé son ultime album Double fantasy : « Life is what happens to you while you're busy making other plans » chanson Beautiful boys ). Une autre très belle idée est de faire de Lennon le catalyseur du changement qui s'opère en Anton pour reprendre en main sa vie, lui montrant qu'une relation entre un père et un fils peut-être belle et apaisée.
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Comment arriver à faire sa vie quand on doit d'abord aider son père à refaire la sienne ?

Élevé dans l'ombre de son père Buddy, présentateur de shows TV à succès qu'il assistait, Anton a baigné dans cet univers flamboyant où la vie semble souvent si simple vue de l'extérieur. Une existence dorée dont la consécration est un appartement au sein du Dakota Building, mythique immeuble de Manhattan où planent les ombres de Karloff, Bacall, Noureev. Avec pour voisins immédiats, John, Yoko et Sean.

Et puis Buddy perd son émission et Anton part faire sa vie en Afrique. Faux départ, car le palu le ramène mort-vivant au bercail pour retrouver une famille entre deux eaux, qu'une seule chose obsède désormais : le rebond, et une nouvelle émission pour Buddy. Des coulisses de la campagne de Ted Kennedy aux rendez-vous avec des producteurs de TV cablées naissantes, des loges de Flushing Meadow aux studios de L.A., Anton va se mettre au service de cette renaissance paternelle. Mais à 23 ans, il est aussi grand temps de penser à lui…

Roman d'initiation décortiquant (après tant d'autres) la complexité des relations entre un fils et son père, Beautiful Boy de Tom Barbash – traduit par Hélène Fournier – nous plonge dans le New-York jet set du début des années 80, qui fait la fête en espérant le retour d'Iran de ses otages, s'apprête à porter un cow-boy à la présidence et croit encore à la reformation des Beatles sans pouvoir imaginer ce qui attend John un soir de décembre 1980.

Si ce roman n'est pas dénué de charme, il ne s'y passe cependant pas grand-chose et j'ai souvent eu l'impression de rester un peu exclu de cette ambiance people dont la plupart des protagonistes happy few m'étaient totalement étrangers. Mais il y avait aussi les fulgurances des derniers mois de John, et ces « Beautiful Boy » nostalgiques susurrés en boucle dans ma tête, alors…
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Le titre du livre "Beautiful boy" est le titre d'une chanson que John Lennon écrivit pour son fils Sean, la page de couverture s'illustre d'une photo du célèbre Beatles. Mais ce roman n'est pas une biographie romancée de Lennon même si on découvre un aspect de sa personnalité au fur et à mesure de l'intrigue.

Ce roman est bien davantage un roman du New York des années 80, du monde du show-biz qui gravite autour du fameux Dakota Building et des stars de la télévision.
Cet immeuble fascinant du film Rosemary's Baby semble concentrer toute cette effervescence et ce star-système . L'ancien Beatle et Yoko Ono sont les voisins de la famille Winter ; Joan et Teddy Kennedy sont des amis de la mère ; le père, dans son show télévisé rencontre les plus grands représentants du monde artistique comme Katherine Hepburn et Paul Simon, Larry Holmes et Peter O'Toole.
Mais Tom Barbash ne se contente pas de faire revivre les célébrités des années 80, il fait également référence au contexte social, politique et culturel de l' époque (les otages en Iran, la campagne de Ted Kennedy, les Jeux de Lake Placid).

L'intrigue se focalise autour du personnage charismatique de Buddy Winter, présentateur vedette de la télévision qui sort à peine d'une dépression. Avec l'aide de son fils aîné qui lui sert d'assistant et pour cela s'efface derrière lui, il va tenter de reconquérir un public.
Les relations père-fils, surtout lorsque l'on est un fils de célébrité, sont ainsi évoqués, avec en miroir celle de John Lennon avec son père et son fils.

Ce roman très dialogué entraîne le lecteur dans un monde de paillettes où se côtoient des personnalités brillantes. Il « saupoudre de poussière de Beatles » ce roman plaisant à lire mais qui reste malheureusement très superficiel.
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Lecture quelque peu décevante : il m'a été très agréable de découvrir Anton Winter, de retour d'une mission humanitaire en Afrique, qui rejoint ses parents habitant dans le célèbre Dakota Building. J'ai aimé visiter cet immeuble, connaitre ses ragots et petites histoires mais aussi rencontrer Anton, jeune homme qui se retrouve face à un père en difficulté psychologique près une sorte de burn out alors qu'il présentait son émission de télé.
J'ai aussi apprécié la plongée dans l'Amérique du début des années 80, l'élection présidentielle avec Reagan et Kennedy (Ted cette fois), la crise des otages en Iran ...
J'ai adoré entrer dans la vie de John Lennon, ses difficultés avec la célébrité et de l'accompagner lors de sa virée en bateau jusqu'aux Bermudes!
Bon, maintenant vous vous dites que je ne me suis pas relue et que j'ai commencé ma critique avec le mauvais adjectif !
Et bien non, j'ai bien été déçue par ce roman car j'ai trouvé que la mayonnaise ne prend pas entre tous ces éléments. Tout est intéressant, mais tout est superficiel, saupoudré ... On aurait envie de creuser le sujet sur chaque thème et là ils semblent être simplement présentés puis on passe à autre chose. Ce roman manque un peu de cohérence mais est écrit dans un style très agréable toutefois.
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New York, 1980. le jeune Anton Winter doit abréger sa mission humanitaire au Gabon à cause du paludisme. Pressé de retrouver des forces afin de repartir, Anton consacre cet entre-deux à sa famille, à son père, surtout : Buddy est une star du petit écran, pour lequel il anime une célèbre émission depuis des années, émission qu'il a dû quitter précipitamment, souffrant de dépression. Anton décide alors de passer du temps avec son père, que la célébrité a tenu loin des siens. Il veut à la fois l'aider à guérir et à retrouver l'envie de travailler.
La famille Winter habite près de Central Park, dans le célèbre Dakota Building, et à pour voisin John Lennon


Je remercie les éditions Albin Michel pour l'envoi de ce nouveau titre de cette collection Terres d'Amérique, source inépuisable de découvertes.. J'ai été ravie de découvrir cet auteur et de retrouver la traductrice Hélène Fournier dont j'avais pu admirer le talent précédemment.
Même si j'avoue avoir été un poil déçue par le roman, j'ai aimé l'ambiance de ce New York comme suspendu entre deux époques. Je suis en revanche restée un peu à distance des personnages. Certes les tentatives d'Anton pour redonner un sens à la vie de son père sont louables ; la relation père/fils est traitée avec finesse dans le roman. Mais j'ai eu du mal à trouver de l'intérêt aux événements mondains auquel se rendent Anton et sa famille, abondamment décrits. Ces chapitres trouveront peut-être davantage d'écho chez les lecteurs Américains !
le portrait de John Lennon à quelques mois de son assassinat est cependant plutôt touchant, en père de famille heureux de passer du temps avec son fils Sean, pour qui il écrit à ce moment-là la très belle chanson Beautiful Boy.
Un personnage clé du roman est le Dakota, building mythique où se sont côtoyées bon nombre de célébrités, et décor de Rosemary's baby. Les Winter occupent l'ancien appartement de Boris Karloff ! le Dakota est décrit comme « un village européen », « ouvert, chaleureux, impressionnant, avec tous ces gens qui voyageaient aux quatre coins de la planète et qui, à leur retour, relataient leurs aventures. » L'auteur réussit habilement à y faire se côtoyer célébrités et personnages fictifs.
Un atout certain du roman se trouve dans les longues balades à New York, de Central Park à ses musées que l'on peut faire sur les pas d'Anton et de Buddy. L'ambiance y est emprunte de nostalgie, celle d'une époque qui se termine, façon chronique d'une mort annoncée.
Une lecture en demi-teinte, mais un beau voyage quand même.
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New York, années 1980, dans les coulisses du monde de la télé, exigeant et souvent impitoyable.
Le père du narrateur, Buddy Winter est un animateur vedette, spécialiste de talk show. Sur les plateaux, il reçoit des célébrités pour des échanges verbaux qui se veulent amicaux, inédits et pleins d'humour.
Suite à une dépression qui l'a conduit à vagabonder de par le monde, le père de famille tente de reprendre pied dans sa carrière, en cela aidé par son fils aîné Anton qui devient un temps son principal conseiller et collaborateur, induisant une étrange relation père-fils, en miroir. C'est la grande particularité de ce roman où l'on rencontre John Lennon, voisin de la famille Winter, où l'on suit quelques détails sur la campagne des primaires démocrates de Ted Kennedy.
Le roman de Tom Barbash (auteur que je découvre) n'est pas une "révélation" mais un agréable moment de lecture, pour se détendre et s'imprégner de la vie newyorkaise.



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Fans de Lennon, friands d'anecdotes sur l'artiste ou les Beatles, passez votre chemin.
L'amitié qui lie le narrateur et la rock star n'est qu'un prétexte.
Le très beau roman de Tom Barbash nous parle de filiation difficile, de rupture avec le père. Des trois enfants de Buddy Winter, animateur télé star des années 80, chacun s'est construit en fonction du père. La fille ainée Rachel s'est éloignée pour mieux vivre sa vie, Anton, le narrateur, disparait totalement derrière la personnalité de son père avec lequel il travaille et Kip le plus jeune a dû faire sans puisqu‘après un « pétage de plomb » en direct, Buddy est parti faire le tour du monde afin de se reconstruire.
Anton a bien essayé de s'affranchir de ce père en partant en mission humanitaire mais la forme la plus grave du paludisme l'a contraint à rentrer pour sauver sa vie.
Cette histoire de famille a pour décor la Dakota Building, fameux immeuble où on vécut des personnalités exceptionnelles et où Lennon fut assassiné alors qu'il tentait de relancer sa carrière.
Un roman très réussi, un beau portrait du New York des années 80.
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Autant l'avouer d'emblée, ce roman que je me réjouissais de lire m'a plutôt déçue. Toutes les promesses de la 4e de couverture ne me semblent pas avoir été tenues.
Pourtant, l'idée de reconstituer l'ambiance du New York du début des années 1980, décrire le parcours initiatique d'un jeune homme cherchant sa voie et tentant de s'émanciper de l'influence de son père (une star déclinante de la télévision) présente un certain potentiel. Malheureusement, l'auteur ne parvient pas à l'exploiter. Une fois la lecture terminée, je me suis demandé pour quelle raison le récit commençait à l'endroit où il commence et pourquoi il se termine là où il se termine. Autrement dit, l'histoire n'existe pas vraiment. À chaque page, une célébrité au moins est citée. Pourquoi pas ? Nombreuses sont ces « stars » inconnues du lecteur francophone. Peut-être l'ensemble présente-t-il plus de sel si le lecteur comprend certaines de ces références. Si tel est le cas alors la traductrice aurait pu (aurait dû) rédiger des notes de bas de page de manière à éclairer le lecteur.

Plus précisément, le roman oscille sans cesse entre 3 tendances : la description de l'ambiance des années 1980 dans certains quartiers de New York, la relation tendue et équivoque entre la narrateur et son père, et le destin de John Lennon lors de la dernière année de sa vie. J'ai eu l'impression tout au long de la lecture que l'auteur ne parvenait pas à choisir entre ces 3 lignes narratrices. de sorte que aucune n'est vraiment développée jusqu'au bout et laisse le lecteur sur sa faim. Ainsi par exemple, tout au long du récit, il est fait de multiples allusions à la manière dont John Lennon trouvera la mort devant son immeuble. Seulement, juste avant le moment où cet événement devrait se dérouler, le récit s'achève sur une Longue ellipse pour nous expliquer ce que sont devenus les protagonistes de nos jours. Pourquoi dès lors avoir mêlé John Lennon à toutes les péripéties du narrateur ? Je ne l'ai pas compris.

Pour être tout à fait honnête, je dois préciser que le style de l'auteur n'est pas dénué de charme et que parfois se fait entendre une agréable petite musique. Elle parvient presqu'à rendre le récit attachant.
Je remercie le Picabo River Book Club et les éditions Albin Michel de m'avoir donné l'opportunité de lire ce livre.
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Anton revient à New York après une tentative de départ du cadre familial qui s'est soldé par une sévère crise de paludisme. Il revient donc auprès de son père, présentateur de talk show dépressif, bien content de récupérer son assistant préféré, même si cela lui coupe un peu les ailes.
Le roman joue beaucoup sur ce lien père/fils et cette relation de dépendance un peu inversée par le besoin du père de retrouver la lumière, ce pour quoi il a besoin de son fils. Anton ne sait pas s'il doit accompagner son père ou gagner en indépendance.
La famille habite dans le fameux Dakot Building, où ils ont comme voisins John Lennon et Yoko Ono. Lennon apparait comme une figure un peu tutélaire, sorte de père de substitution pour Anton.
Sa présence apporte-t-elle quelque chose au roman, à part un côté people et un lien avec la culture populaire ? Pas évident. La force du roman est dans ce rapport père/fils, mais le côté hyper privilégié de leur vie peut parfois lasser.
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