Tu es comme ces feuilles que le vent arrache des arbres et colle au sol! Elles se décomposent, pourrissent et se font oublier.
La suite, comme le reste, fut inévitable puisque les corps n'écoutent jamais qu'eux-mêmes. Frontière ou pas frontière. Paroles, promesses ou silence. Nuit avec ou sans nuages. Personne n'y échappe.
Je me fiche que trois ans passent, ou dix. Je veux que tu reviennes.
Il faut être naïf pour croire que la lumière chasse un monstre. Quand il s’installe chez toi, il te suit pour la vie. Et pas la peine de regarder sous ton lit, il n’aime que les coins.
-Tu ne sembles pas comprendre. Moscou était un adieu. Pas un au revoir.
- Seule la mort est un adieu, dit sa mère en se levant à son tour.
D'ailleurs aucun dictionnaire au monde ne stipule que cicatrisation est synonyme d'effacement.
Deux. Trois. Flasques puis bouteilles pour jouer les béquilles. A force de vouloir marcher droit, de ne pas vouloir affronter la nuit, cet homme perdit le contrôle de sa vie.
Il faut être prêt pour partager certaines choses. Il faut attendre la bonne lumière en quelque sorte et être bercé par la confiance pour ouvrir les vannes. Il faut laisser filer le temps sans le retenir. Oublier les dates, ne plus compter les heures.
"Parfois, les mots sont inutiles. Parfois, ce sont les regards. L'émotion pure."
Le désir, quand il n'est pas suivi d'action, engendre la pestilence. William BLAKE