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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Depuis plusieurs années, les Indés de l'imaginaire, constitués par les éditions ActuSF, les moutons électriques et Mnémos, ont lancé l'opération pépites de l'Imaginaire en février. Cette année chez Mnémos, c'est un nouvel auteur qui est mis à l'honneur, Raphaël Bardas. Les Chevaliers du Tintamarre arrive avec le beau bandeau rouge « Pépite de l'imaginaire 2020 ». Un bandeau fêté dignement par les dits chevaliers dont la devise est : « Avant d'être héros, chevalier ou prince, il faut savoir lever le coude !«

Nous sommes dans la cité de Morguepierre, une ville dont les quartiers sont très cloisonnés et où on ne mélange pas les torchons et les serviettes. La cité est construite au bord de l'eau et sur les pentes d'un volcan. Les quartiers riches sont dans les hauteurs. Vous aurez beau chercher, ce n'est pas là que vous trouverez les héros de ce roman. Non mais vous aurez de grandes chances de les rencontrer à la taverne du Grand Tintamarre, occupés à boire ou à chanter pour l'un deux, pour gagner de quoi se payer une chope de bière. Ils sont trois, se nomment Silas, Morue et Rossignol, et exercent les nobles professions de charcutier, accordéoniste et boxeur. Pas de quoi faire rêver, ni avoir de grand fait d'armes à leur actif. Jusqu'à ce que parfaitement par hasard, l'un d'eux entende une conversation feutrée et soit indirectement témoin d'un enlèvement. Pendant ce temps, le capitaine Korn est confronté à des marie-morganes venues s'échouer sur ses plages.

Dans la sombre cité de Morguepierre, on trouve un univers ressemblant à de la fantasy traditionnelle avec des nains, des alfes, des trolls ( très sympathiques d'ailleurs), des sirènes appelées marie-morganes. On y trouve aussi des différences de classe assez flagrantes et marquées selon les endroits où l'on vit, les hauteurs sont inatteignables pour les pauvres des bas-fonds qui portent bien leur nom. Un monde assez classique avec quelques originalités et que l'on prend plaisir à découvrir. L'intrigue se suit également très bien, avec ce qu'il faut de rebondissements, de mystères, de révélations et d'actions pour prendre le lecteur dans ses filets.

Cependant, ce qui rend le roman vraiment plaisant à lire tient vraiment à deux choses: la plume de son auteur, et ses personnages. le style de l'auteur fait mouche pour différentes raisons, il manie à la fois le langage fleuri des bas fonds et une plume entraînante et imagée. le récit est très vivant, drôle quand il faut, émouvant par moments, toujours juste. Les aventures de nos trois chevaliers improvisés sont un véritable régal à lire, alternant humour, combat, enquête et noirceur.

Quant aux personnages, vous l'aurez compris, ce sont des anti héros, de pauvres bougres qu'on ne s'attendrait pas à trouver à la tête d'un récit de fantasy. Et pourtant, quel plaisir de les suivre. Ce sont des gueux, des vrais, ils vont être anoblis par un concours de circonstance et devenir les Chevaliers du Tintamarre. Mais cela ne les fait pas changer pour autant, ils restent égaux à eux mêmes: pas futés, sales, bagarreurs, pauvres mais avec un très bon fond et très attachants. Ils apportent une touche d'humour et de fraîcheur à ce roman. Chacun d'eux a sa personnalité propre et devient touchant pour une raison particulière: Silas a un côté chevaleresque qui se retourne souvent contre lui, La morue est un vrai bourrin qui cogne avant de réfléchir, et Rossignol fait penser à Perceval (celui de Kaamelott) par certains côtés. Les personnages secondaires ne le sont pas tant que ça et sont aussi agréables à suivre, que ce soit le noble malgré lui capitaine Korn, ou le mystérieux spadassingue.

Les Chevaliers du Tintamarre est ainsi une très belle découverte, un cocktail détonnant alliant action, enquête, humour, loufoque, dérision et noirceur. Un roman qui se lit d'une traite et dont le trio de personnages nous restera à l'esprit longtemps.
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Une histoire qui commence pleine d'allégresse et de rigolades bascule petit à petit vers le sombre et l'horrible. Vous ne l'avez pas vu venir, mais ce qui était un récit léger, joyeux et enlevé, devient subitement étouffant et glacé. L'auteur vous a amené là où il voulait à sa façon gaillarde et paillarde: au milieu des cadavres, des morts et des coups. Vous n'avez rien vu venir, vous y êtes plongé d'un seul coup. Raphaël Bardas vous a mené là où il voulait, à sa façon et vous savez quoi ? C'est un pur régal.

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Très bon livre. Une bonne ambiance bien sale, bien humide. Un trio on ne peut moins héroïque. Ce ne sont pas des anti-héros non plus, juste trois sympathiques pouilleux avec des talents contestables mais avec beaucoup d'entrain. Une amitié forte. le mythe sombre de la sirène. Une ville un peu cloaque. Des intrigues au sein de la noblesse mais surtout une aventure rocambolesque, sale et touchante. Des personnages qu'on apprécie sans les admirer et une ville originale dans laquelle on ne voudrait sans doute pas vivre. J'ai adoré !
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Derrière une couverture au graphisme très accrocheur, j'ai découvert une histoire mêlant enquête policière, fantasy urbaine (mâtiné d'un peu de mythologie bretonne) et une excellente dose d'humour.
Les personnages sont délirants, avec tous une personnalité bien à eux - difficile d'en préférer un plutôt qu'un autre tant ils sont tous irrésistibles ! Ils ont également une gouaille comme je les aime, les situations sont truculentes, ça se castagne à tout va en lançant un sacré paquet de noms d'oiseaux, enrichissant une intrigue plutôt bien ficelé.
Pour un premier roman, c'est une belle réussite : c'est bien amené et bien maîtrisé, et ça se lit avec le sourire, même si l'histoire nous réserve quelques moments de tristesse - l'auteur n'est pas du genre à ménager ses héros, loin de là !
Bref, j'ai passé un excellent moment, j'ai ri aux éclats plus souvent qu'à mon tours, et je ne manquerai pas de suivre les prochaines publications de l'auteur !!!
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Nous suivons l'aventure extraordinaire et pathétique de trois anti-héros. Habituellement, ce qu'ils aiment c'est : cogner pour la Morue, jouer de l'accordéon pour Rossignol et rêver de grandeur et de femmes pour Silas.
Nos trois déboulonnés de la cervelle viennent des bas-fonds de Morguepierre, cité volée des siècles avant aux MarieMorgane, là où le langage et les gestes irrévérencieux sont maîtres. C'est succulent de vulgarité. Exactement le genre de lecture que j'aime.
Attention si vous pensez lire une enquête rudement menée, vous pourrez être surpris par son avancée et sa résolution car nous sommes loin de la fantasy épique avec de vigoureux héros sans peur et ultra forts. Ici s'ils n'ont pas spécialement peur c'est surtout parce qu'ils n'ont pas toutes les frites dans le même sachet… C'est à force de mettre leur nez dégoûtant partout qu'ils tombent dans l'enquête. Il faut avouer que même un aveugle s'en sortirait mieux. On ne peut pas dire qu'ils soient doués, ils ont plutôt la « chance » d'être la au mauvais moment et au mauvais endroit.
Les chapitres courts emportent facilement le lecteur à condition que celui-ci aime le burlesque, le crade, le vulgaire et par moment (point négatif) la misogynie… mis à part un personnage, tous les autres féminins sont vraiment mal traités et oui en 2021 ca m'a fait grimacer mais pas au point de passer une mauvaise lecture.
Mis à part ce détail, tout déboite ! J'ai adoré la construction du récit à plusieurs points de vue ainsi que le style de l'auteur. ♥️ J'ai un coup de coeur absolu pour les trois personnages, mais Morue forever. ♥️ Pour un premier roman, c'est excellent !
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Après l'avoir lu et beaucoup aimé, ma femme m'a passé ce livre. J'ai profité de ce début de confinement pour le terminer. le moins que l'on puisse dire est que j'ai dévoré ce roman, et beaucoup apprécié. Cela tient à pas mal de choses que je vais aborder par la suite.

L'histoire déjà : dans un environnement très mystérieux, une ville qui s'enroule autour d'un volcan au milieu d'une mer brumeuse, des créatures marines viennent s'échouer sur la grève, et dans le même temps des orphelines disparaissent dans certains quartiers pauvres. Si on n'en apprendra pas beaucoup sur la ville ou l'histoire de la cité, on en sait juste suffisamment pour se la représenter, et comprendre la hiérarchie entre les différents quartiers, et l'organisation générale. Quelques petits éléments de backround en plus auraient été intéressants pour donner plus de consistance à la cité.

Les personnages ensuite, c'est le gros point fort du livre ! Les 3 personnages principaux sont aussi attachants que ce qu'ils présentent comme tares : Silas, bel aventurier inachevé / véritable charcutier, Rossignol le beau parleur musicien et bourreau des coeurs, et Morue, sorte de colosse / erreur de la nature plus bête que ses pieds. On se prend à apprécier dès les premières lignes ces 3 véritables boulets en actes, amateurs de bonne chair dans tous les sens du terme, qui doivent se métamorphoser en enquêteurs très rapidement dans le livre. À côté de ces 3, plusieurs autres personnages sont développés, et ont vite une bonne crédibilité. L'auteur nous propose une belle brochette d'hommes avec tous les excès et défauts qu'ils peuvent avoir, mais aussi quelques femmes de caractères qui ne sont pas (que) des faire-valoir ou objets de désir. Car autant le dire de suite, beaucoup de choses vont tourner autour d'histoires de fesses.

Le livre propose un scénario honnête, avec quelques rebondissements et une enquête sympathique. Mais ce qui fait toute l'originalité de l'enquête est la manière dont notre équipe de bras cassés va l'aborder et découvrir petit à petit, par des voies détournées les bons indices ou faire les bonnes déductions. L'enquête est l'occasion de dialogues fleuris, comme toutes les scènes qui se passent dans les tavernes, dont celle du Grand Tintamarre. Amis de la poésie et de la finesse, vous allez être servis ! J'avoue avoir pris beaucoup de plaisir à lire les trouvailles verbales et déchiffrer l'argot proposé par nos joyeux drilles au cours de ces beuveries limites orgiaques. C'est souvent drôle, souvent inattendu, parfois un peu crade, et chaque intervention de Morue vaut son pesant de cahuète…

Le récit met aussi en scène de nombreux épisodes où l'action est bien présente, avec parfois des duels incongrus ou des vrais pugilats. On est dans une sorte de roman de cape et d'épée qui fonctionne bien tout du long, mais avec une plongée vers des épisodes plus cash et sanglants. La magie est aussi bien présente, de même que des remèdes de guérisons assez puissants (trop ?).

Raphaël Bardas propose donc un roman avec une fantasy inhabituelle, blindée d'humour et d'inattendu, qui démarre comme une enquête aussi brumeuse que le paysage de la ville, avant de s'éclaircir et de proposer une chute crédible. L'aventure est portée par des sortes de clochards alcooliques qui donnent un ton résolument unique au livre. Pas forcément pour tout le monde, mais pour moi en tout cas !
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Voici venus les Chevaliers du Tintamarre,
Trois arrogants fanfarons de Morguepierre,
Indomptables crasseux aux coeurs grands et fiers,
Qui éclaboussent les faubourgs de leur grand art :
Celui de la verve infusée de gros mots,
Du panache énergique des héros cabossés.
Voici les Chevaliers des rues de la cité,
Oyez les mésaventures de ce fameux trio.

Les Chevaliers du Tintamarre est une aventure de cape et de pets, baignée de fantasy urbaine subtile, qui flirte avec Flaubert et Rabelais, et vient croiser le franc-parler de Perret et Frédéric Dard,
Raphaël BARDAS nous signe un roman très personnel, en nous offrant sa palette colorée de dialogues grossiers mais exquis, au service de héros blessés par la vie mais d'une humanité touchante. On valse entre des bagarres à cracher ses dents, et une intrigue qui mérite l'ivresse. C'est fougueux et teigneux, arrosé de personnalités bigarrées, fantasques et attachantes. Et l'amour au milieu de tout ça, généreux ou tragique, vient comme une épitaphe, signer toute la composition.
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Un très chouette roman de fantasy dévoré en un après-midi !
Dans leur gargotte préférée du port de Morguepierre, Silas, Rossignol et Morue, respectivement charcutier-coureur de jupons, accordéoniste-poète et poissonnier-boxeur, éclusent les bières en se racontant leurs exploits de la nuit précédente, quand un détective vient littéralement mourir dans leurs bras. Ils vont bien sûr se retrouver embarqués dans une histoire rocambolesques et surtout dans un tas d'ennuis !
C'est drôle, enlevé, plein de gouaille. Nos trois héros, à mi-chemin entre les trois mousquetaires et les pieds nickelés, badinent, cabotinent, taclent et castagnent à tour de bras, et c'est jouissif ! Un roman frétillant, mordant, percutant !
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Morguepierre, cité arrachée à la mer et à ses habitantes les Marie-Morgane, par le dieu sur la lune. Cité rocambolesque s'il en est avec ses quartiers volants habités par les nobles, bien isolés du coup du bas peuple. Rocambolesque soit, mais où les règles immuables de l'humanité se retrouvent : Les nantis, les bourgeois en haut dans les Hautes-Brumes bien proprets, les autres en bas, au Quai de la rade, les bas-fonds bien crasseux.

C'est dans une taverne de la rade, le Tintamarre, que nous rencontrons nos trois compères, Rossignol, La Morue et Silas, respectivement barde, poissonnier et charcutier. Ils y viennent tous les soirs pour boire, chanter, et surtout castagner. Ces derniers temps une rumeur circule et inquiète tout Morguepierre : une troisième Marie-Morgane est venue s'échouer sur leur plage. Mauvais présage ? Menace ? Mais ce qui retient l'attention de notre trio c'est le récit que vient de faire Silas. Il a été témoin de l'enlèvement d'une jeune femme par un nain et un monstre.

Il n'en faut pas moins pour les lancer dans une enquête tout aussi rocambolesque que la ville, sa mythologie, bref que l'univers de Raphaël Bardas. Ils vont être adoubés Chevaliers en cours de route. Parallèlement, les autorités militaires de Haute-Brume mènent eux l'enquête sur les mortes de la plage. Si l'on ne doute pas que les deux enquêtes sont liées, suivre le cheminement du raisonnement et de l'intrigue rebondissante de l'auteur m'a, je l'avoue, parfois quelque peu perdue.

La suite sur le blog ;)
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Les Chevaliers du Tintamarre relate avec beaucoup de légèreté les destins improbables de trois compères qui s'improvisent chevaliers. Silas, Rossignol et la Morue sont trois frères de coeur et de bibine qui sont d'ailleurs plus enclin à lever le coude dans leur rade habituel que leur rapière pour sauver la veuve et l'orphelin. Mais voilà que leur cité de Morguepierre devient le théâtre de phénomènes étranges, pour ne pas dire inquiétants : des marie-morganes sont retrouvées échouées sur la plage et des jeunes femmes innocentes se font enlever par un duo effrayant formé d'un nain et d'un garguelard. Les trois amis sentent bien que quelque chose de mauvais se trame. Alors qu'il pourrait s'en moquer, voilà que Silas se sent l'esprit chevaleresque. Depuis qu'il a vu une jeune femme se faire enlever sous ses yeux, il n'y tint plus, veut prendre part à l'enquête et enrôle ses copains dans l'aventure. Arpenter la ville, mettre à jour de sombres secrets et récolter au passage les lauriers, voilà de quoi occuper notre trio de joyeux lurons pendant un certain temps. Mais espérons pour eux qu'ils n'aggravent pas la situation, ou pire encore se mettent en danger.

Avec ce premier roman, Raphaël Bardas ne manque pas d'audace et nous livre un récit plein de panache.

Cette fougue, on la retrouve déjà dans ses personnages. Il nous brosse le portrait de héros à des années lumières de l'archétype habituel. Bagarreurs, frondeurs, séducteurs, Silas, Rossignol et la Morue donnent le ton à cette folle aventure. Usant d'un langage fleuri, ces canailles n'ont aucun mal à nous donner l'envie de les suivre dans leurs investigations qu'ils mènent à cent à l'heure. Même s'il sont plutôt du genre à agir sans réfléchir, ils arrivent à nous surprendre dans leurs déductions. A eux trois, ils forment un tout qui semble invincible. Au milieu de la testostérone et des combats de coqs, Raphaël Bardas n'a pas manqué d'ajouter une touche féminine à son récit. Aussi, la très belle Alessa aura son rôle à jouer dans cette histoire. Fière et indépendante, elle refuse de n'être qu'une énième amante et promet de tenir la dragée haute à cette bande de benêts. L'auteur nous rappelle ici le plaisir de partager un bon moment en compagnie de personnages atypiques.

Les Chevaliers du Tintamarre, c'est aussi un bel univers fantasy qui s'exprime à travers la cosmopolite et rugueuse Morguepierre. On y rencontre par exemple un Kobold, conservateur de bibliothèque, des Alfes bibliothécaires, un dieu Ogre ou encore des moines Cyclopes. Raphaël Bardas se joue des codes du genre en sortant notamment les créatures du bestiaire merveilleux de leur environnement habituel pour les placer dans des situations inattendues.

Il se dégage de ce livre une aura d'originalité sublimée par une intrigue prenante... suite sur Fantasy à la Carte.
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