J'aime les ânes, expliqua le moine à ses compagnons. Ce sont des chevaux qui n'ont pas réussi dans la vie !
Tu ne méchapperas pas ! murmura une voix. Était-ce la sienne ?
Il se retourna d'un bond, juste à temps pour voir la langue de feu courir vers lui et l'avaler.
Elle portait une veste courte, le caraco, deux rabats de tissus attachés par des boutons dorés.Plus grande que la moyenne des femmes, de longs cheveux bruns aux reflets roux, ruisselaient dans son dos.
Sous ses longs cils fournis, ses yeux verts brillaient d'une lueur surnaturelle.Des pigments semblaient en avoir tacheté d'or l'iris.
Elle secoua doucement sa chevelure et ce fut comme si une nappe de feu liquide se répandait sur ses épaules découvertes.
Aurait-elle été nue, pensa le moine, quelle aurait encore été habillée de sa dignité.
Le choix le plus important n'est pas le dernier que vous avez fait mais toujours celui à venir. Votre décision la plus importante, c'est la prochaine !
Mais I'important nest pas de savoir se relever, c'est de savoir comment bien tomber. Ou l'inverse peut-être. J'y réfléchirai plus tard.
- Voilà un premier élément intéressant. Retour à Lvon et à des souvenirs liés à ton enfance. Par ailleurs, ici tu as pu voir sans voir, entendre sans entendre.
-Que veux-tu dire par là ?
-Inconsciemment, une part de nous prête attention à des choses sans que l'esprit s'en rende compte sur le moment. Tiens, par exemple, je peux te dire combien de fenêtres sont allumées dans cette rue à portée de vue. -Combien ?
-Aucune, il est tard.
Le moine apprécia d'un sourire .
-Traboule ! s'exclama le moine, du latin trans ambulare, ce qui signifie "passer à travers". Céait pour aller chercher T'eau à la Saône lorsque la ville s'étendait sur les pentes de la colline et que les aqueducs romains ne fonctionnaient plus.