Avec cette trilogie,
Leigh Bardugo se lance dans la construction d'un univers fantasy impressionnant.
C'est un monde nouveau qui nous ouvre ses portes : Grisha signe en effet l'ouverture d'une saga au vocabulaire riche et inédit, présentant de nombreux éléments à assimiler qui peuvent d'abord déstabiliser les lecteurs. Heureusement, l'ouvrage débute avec une présentation des statuts des Grishas (sorte de magiciens) ainsi qu'une carte nous permettant de nous situer avec plus de précision.
Ayant déjà lu et adoré Six of Crows (une duologie du Grishaverse à lire, normalement, après la présente trilogie), je dois avouer avoir tout de même dû, au cours du premier tome, revenir régulièrement vers ces premières pages pour une piqûre de rappel – elles ont donc leur utilité et ne sont pas là que pour l'esthétique.
Passée la complexité d'immersion dans l'univers, on cède facilement au charme des personnages, et l'ambiance tient en haleine. Il faut dire que le cadre s'inspire de la Russie médiévale et qu'il s'agit là d'un univers qui me plaît énormément, mon imagination s'y est donc aisément épanouie.
Le Dragon de glace, second tome, s'essouffle quelque peu avec une atmosphère très différente ; non pas plus sombre mais plus morne sans doute, moins entraînante à mes yeux. L'arrivée de nouveaux personnages est rafraîchissante même si certains restent déstabilisants. Ce tome est sans conteste transitionnel, mais il faut rester accroché parce que la fin explosive annonce la suite en beauté…
Mais avant de passer au dernier volume, la petite surprise de cette intégrale s'incarne dans la nouvelle que nous découvrons : à travers le texte de la Façonneuse, nous apprenons à connaître davantage un personnage secondaire au charme indubitable. Un bonus satisfaisant.
Et voici L'Oiseau de feu, ultime volume de cette trilogie qui clôt l'histoire d'Alina et ses amis d'une façon absolument incroyable ! Les péripéties s'enchaînent et ne laissent de répit ni aux protagonistes ni aux lecteurs. Nous sommes sur des charbons ardents durant toute la lecture et l'autrice montre à quel point elle sait gérer les variations de rythme, développant des instants de quête vaine dans le seul but de provoquer l'impatience. Meilleur tome de la trilogie, L'Oiseau de feu est époustouflant.
Une fois que l'on commence la lecture de cette intégrale, difficile de la reposer malgré ses 1152 pages. L'immersion est totale et quand on sait que l'univers s'étend à d'autres romans mettant en scène de nouveaux personnages, la tristesse de tourner les dernières pages laisse place à l'envie de s'immerger avec admiration dans le reste du Grishaverse.
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