« — Je sais que vous avez grandit avec ces gens et tout ça, intervint Libby tachant de ce montrer diplomate avec Alisa. Mais je peux vous garantir à cent pourcent qu’ils vont tomber sur ma soeur en mode Lizzie Borden.
— Je préférerais éviter d’être trucidée à la hache, murmurais-je.
— Il y a peu de risque, dit Oren de sa voix caverneuse. Que ça se fasse à la hache en tout cas.
Il me fallut une seconde pour saisir qu’il plaisantait.
— C’est très sérieux.
— Croyez moi, je le sais, rétorqua-t-il. Mais je connais la famille Hawthorne. Les garçons ne s’en prendrait jamais à une femme. Et les femmes vous attaqueront plutôt au tribunal. Sans hache”
- Il t'a laissé toute sa fortune, Avery, et tout ce qu'il nous a laissé à nous, c'est toi.
Je ne suis pas ta pénitence, Grayson Hawthorne.
Ça nous arrive à tous de commettre une erreur de temps en temps, Héritière.
Le thé était très chaud. Le whisky était fort. Les deux me brûlèrent le gosier.
Je prononçai ces mots comme si j'avais arraché un pansement, d'un coup, pour ne pas me laisser le temps d'hésiter.
J'arrivais à l'heure au lycée. Enfin, d'extrême justesse. J'avais pris l'habitude de flirter en permanence avec la ligne jaune. C'était pareil pour mes devoirs : quel effort minimal devais-je fournir pour décrocher un A malgré tout ? Ce n'était pas de la paresse ; seulement du pragmatisme. Le temps gagné valait la peine d'échanger un dix-huit sur vingt contre un modeste quatorze.
Tous les samedis matin, aussi loin que je me souvienne, mon grand-père nous faisait asseoir devant lui, mes frères et moi, et nous soumettait une énigme, un mystère, un défi impossible : quelque chose à résoudre.
Il faut parfois gratter une plaie pour qu'elle puisse cicatriser.
Nous sommes frères. Nous n'avions pas besoin de gagner quoi que ce soit... juste de gagner.