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Critique de Bellonzo


Julian Barnes est l'un des grands écrivains anglais contemporains. L'homme en rouge est un récit-roman-chronique passionnant mais complexe. Disons un bout de chemin dans la France, une certaine France, des années 1880-1914, la Belle Epoque, plus ou moins et pas pour tout le monde. Mais pour le monde que nous conte Julian Barnes, si. La figure centrale en est le Dr. Pozzi, célébrité du tout Paris, autour de qui gravitent aristocrates, artistes, mondaines et demi-mondaines et quarts de mondaines, politiciens douteux, etc. le regard du très francophile Barnes se promenant dans la galerie fin de siècle de la Troisième République est d'une acuité et d'une complexité passionnante.

Belle compagnie que le Prince de Polignac et le Comte de Montesquiou, amis du médecin à la mode, séduisant play-boy avant la lettre. On se promène comme dans un exemplaire de Gala, splendidement dépravé, juste ce qu'il faut. Marcel Proust, Oscar Wilde le réprouvé, la grande Sarah Bernhardt, très jet set tout ça. Et que ce soit un sujet de sa Majesté qui soit une sorte de paparazzi de luxe, littéraire, de tout ce beau monde n'en prend que plus de précision et d'ironie. Anthologie du dandysme, délicieuse incursion dans le snobisme à la française, très différent d'outre-Manche.

Et puis L'homme en rouge présente une belle curiosité, un peu étrange et méconnue. Il est illustré tout du long par des vignettes, portraits de tous ces protagonistes, ces "people" avant l'heure, "sponsorisés' avant l'heure aussi par les magasins Félix Potin. dans les paquets de chocolat. Etonnant, non?
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