Citations sur Des univers multiples - A l'aube d'une nouvelle cosmo.. (29)
La relativité restreinte est la première théorie de l’histoire de la physique à se fonder sur une symétrie, en l’occurrence l’invariance des lois dans le temps et dans l’espace. A partir de celle-ci, il est possible de parvenir à trois conclusions essentielles. D’abord l’existence d’une vitesse limite absolue et indépassable, la vitesse de la lumière. Ensuite, l’apparition d’un lien indéfectible entre le temps et l’espace : ils ne sont que deux apparences d’une même réalité sous-jacente. Le temps peut se dilater et l’espace se contracter. Enfin, la mise en évidence d’une relation essentielle entre la masse et l’énergie (E=mc²) qui montre qu’il est possible de créer de la matière à partir du mouvement.
Quand j’observe le recueil de poésies posé en ce moment même sur mon bureau, c’est en réalité le fruit d’une interaction complexe entre la lumière émise par le filament d’une ampoule et ce précieux objet, lui-même composite, que mes yeux détectent. Il n’y a aucun accès immédiat au réel « en tant que tel ».
La masse distord l’espace qui, en retour, dicte ce que sont les mouvements des corps. La relativité lie le contenu et le contenant.
Les systèmes binaires de pulsars sont des objets inespérés. Les pulsars étant en rotation rapide et régulière sur eux-mêmes, ils constituent des horloges d’une précision redoutable. Mais quand nous observons, de plus, le mouvement d’un pulsar autour d’un astre compact ou d’un autre pulsar, nous disposons d’un scénario idéal : une montre se déplaçant dans un champ gravitationnel intense !
L’expansion de l’Univers –la clef du modèle Big-Bang- n’est pas un mouvement des galaxies qui seraient dotées de vitesses propres par rapport à l’espace : elle est une dilatation de l’espace lui-même.
Pour estimer la distance des étoiles, il existe une méthode très simple : utiliser la parallaxe. Quand un objet est proche de nos yeux, il faut loucher pour le scruter correctement. Plus il est éloigné, plus nos yeux deviennent parallèles. C’est exactement l’idée qui sous-tend cette approche : on peut estimer la distance qui nous sépare d’un astre à partir de la « convergence » de deux télescopes qui le scrutent.
La perte de l’Univers est peut-être belle d’être douloureuse.
Il demeure néanmoins une singularité "essentielle" dans les trous noirs. Une pathologie de l'espace-temps qu'aucun choix judicieux ne peut guérir: celle qui se trouve au centre de l'astre. Ici, quelque chose de fondamental est à l'oeuvre. Une sorte d'achèvement. Elle marque, pour l'astronaute téméraire qui aurait décidé d'explorer l'espace secret et paroxystique du trou noir, le point ultime du voyage. Nul n'échappe à la singularité centrale et nul n'y survit. C'est, dans une certaine mesure, le temps qui s'y achève.
Le multivers est peut-être la revanche de Dionysos sur une physique trop apollinienne…