Citations sur Des univers multiples - A l'aube d'une nouvelle cosmo.. (29)
Pourquoi la nature a-t-elle choisi ses valeurs improbables, presque impossibles, permettant l’émergence d’un monde favorable à la vie ? [...]S’il existe un très grand nombre voire une infinité d’univers avec des lois différentes, il devient naturel et même attendu que certains d’entre eux soient compatibles avec la complexité.
La NASA propose une définition simple et brève [de la vie] : « La vie est un système chimique autonome capable de suivre une évolution darwinienne."
La solution quantique consiste à comprendre que la matière et la lumière existent en tant que particules mais que la probabilité d’observer ces particules ici ou là se comporte, quant à elle, comme une onde.
L’Homme commence à prendre conscience de l’existence d’une strate de pluralité qui dépasse radicalement toutes les précédentes en portée, en immensité et en densité. Elle concerne bien évidemment le champ scientifique, qui la dessine et l’assied, mais également les sphères philosophiques et esthétiques. Ce qui se joue ici dépasse la simple ambition descriptive et normative de la physique : l’ensemble de nos être(s)-au(x)-monde(s) est convoqué et, certainement, infléchi.
Il est tout à fait possible que notre propre univers ne soit pas représentatif de l’ensemble du multivers. De la même manière que notre planète, la Terre, n’est évidemment pas représentative de l’ensemble de notre univers. La nécessité d’une mise à distance anthropocentrique se dessine ici avec insistance. Elle s’impose même à notre représentation globale
La NASA propose une définition simple et brève [de la vie] : « La vie est un système chimique autonome capable de suivre une évolution darwinienne."
Outre son élégance, le modèle de Penrose permet également de faire face à un vieux paradoxe de physique théorique. Suivant la deuxième loi de la thermodynamique, […] l’entropie –mesure du désordre- doit croître avec le temps. Ce qui signifie que, si le cours du temps est remonté, elle doit naturellement diminuer. Autrement dit, l’état « initial » de l’Univers doit correspondre à une entropie minuscule et donc à un état incroyablement ordonné, autrement dit très spécifique. C’est ce que permet cette cosmologie cyclique conforme : l’Univers y émerge naturellement dans un état d’entropie très faible.
Toute notre physique repose sur deux théories. Deux théories magnifiques et immensément étranges : la relativité générale et la mécanique quantique. La première a fondamentalement transfiguré notre compréhension du « contenant » (l’espace et le temps), la seconde a profondément infléchi notre perception du « contenu » (la matière et les interactions).
Le principe anthropique est une position médiane entre deux extrêmes : d’une part le principe autocentrique et d’autre part le principe d’ubiquité. Le premier, attaché à la vision pré-copernicienne stipule que la Terre est au centre de l’univers et que nous occupons une place extrêmement privilégiée (auquel cas rien ne peut être dit sur ce qu’on ne voit pas). Le second, au contraire, suppose que tous les points de l’Univers sont exactement identiques (auquel cas connaître le monde ici suffit à tout connaître). Le principe anthropique cherche à décrire plus adéquatement la réalité, laquelle se trouve sans aucun doute entre ces positions radicales).
Peut-être que la seule véritable violence, ou au moins la plus insidieuse et ravageuse, au niveau logique comme éthique, au niveau praxique comme esthétique, est-elle celle qui consiste à considérer comme donné ce qui est construit, c’est-à-dire à penser comme nécessaire ce qui est contingent. Si le multivers est une violence, c’est une violence de libération et d’exaltation.