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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
BD HISTOIRE / MOYEN-ÂGE.
La geste carolingienne est aussi riche sinon plus que la geste arthurienne, mais hégémonies anglaise puis américaine obligent l'un a quasiment évacué l'autre de l'imaginaire. Il était temps que les auteurs « continentaux » concurrence les auteurs « outremers » ! Dans cette veine cette BD intitulée « Karolus Magnus » ne démérite pas, mais elle a la malchance de sortir juste après "Les Chroniques de Roncevaux" de Juan Luis Landa qui raconte la même chose en beaucoup mieux sur le fond et sur la forme...
J'ai trouvé ça assez sympa, mais la suspension d'incrédulité est régulièrement mise à rude épreuve ! J'ai l'impression que c'est la première sortie du scénariste Jean-Claude Bartoll hors du XXe siècle, donc on se retrouve avec un Moyen-Âge entre cape et épée hollywoodien et grimdark martinien… Apparemment il s'agit du premier album du dessinateur Eon. On reste dans les nouveaux standards de chez Soleil, mais c'est pas mal du tout (surtout pour un premier album). C'est dynamique, c'est agréable à lire et le souffle de l'aventure est bien là !

Lien : https://www.portesdumultiver..
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Karolus Magnus alias Charlemagne a succédé à son père. Il souhaite étendre son empire et va entamer une guerre pour soutenir le wali de Saragosse qui l'appelle au secours. En échange de son aide, il l'assure de de sa loyauté. Aidé par Marwan, le sarrasin, venu avec le wali, Brunehilde, une espionne saxonne maitresse de Karolus, et d'un jeune basque, fils d'un roi vascon qui détient peut être la clé pour l'invasion de l'Espagne sarrasine.
Beaucoup d'infos sont donnés via des personnages différents (le pape, le wali, le roi) et via Brunehilde qui surprend beaucoup de secrets.
Les personnages sont caractérisés mais semblent parfois peu crédibles historiquement parlant, surtout le personnage de Brunehilde semble quelque peu anachronique dans sa liberté d'agir.
A voir.
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Déjà Magnus perçait sous Karolus
Transportant le lecteur dans une période aussi méconnue que sombre et violente, le scénario de Jean-Claude Bartoll met en scène un Charlemagne désireux d'agrandir son royaume et d'étendre son influence sur l'Europe occidentale…
Mêlant faits historiques et récit fictionnel dans la plus pure tradition dumasienne, Karolus Magnus, l'empereur des barbares est mis en image par le trait puissant d'Eon qui signe un premier album parfaitement maîtrisé… Dans ce premier opus, les auteurs parviennent à retranscrire l'instabilité et la complexité d'une époque…

Les armées du grand Charles progressent vers les Pyrénées… L'histoire est en marche et bientôt, à Ronceveau, résonnera le cor de Roland, préfet de la Marche de Bretagne…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Un petit album historique plutôt sympathique.

Je suis assez mitigée sur le dessin, qui est parfois très impressionnant, et parfois un peu décevant. Les scènes de voyage des armées sont vraiment belles, mais les scènes de discussion ont tendance à traîner en longueur, c'est un peu mitigé.

L'histoire est plutôt bien, malgré le grand nombre de personnages, et on ressent bien la tension qui s'installe au fur et à mesure de l'intrigue. J'aurais aimé que ce soit parfois plus poussé cela dit, notamment dans le caractère des personnages.

Pour autant, je n'ai pas forcément ressenti d'envie de poursuivre l'aventure, l'intrigue n'a pas assez éveillé ma curiosité et est plutôt prévisible, ce que j'ai trouvé dommage.

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Pour qui s'est un tant soit peu intéressé à La Chanson de Roland, il est acquis que cette chanson de geste a essentiellement eu pour objectif, au XIe siècle, d'attiser la ferveur des seigneurs européens que l'on voulait inciter à s'engager dans les Croisades. Rappeler alors l'histoire de Roland et de l'arrière-garde de l'armée de Charlemagne attaquée par les méchants Sarrasins au col de Roncevaux, 300 ans plus tôt, était de nature à répandre la sainte indignation que l'on voulait voir dirigée contre les Infidèles.

C'est cette histoire bien plus complexe – ce sont en réalité probablement des Basques (nos fameux vascons) qui ont attaqué l'arrière-garde à Roncevaux – dont s'emparent Jean-claude Bartoll, au scénario, et Eon, au dessin.

Et, en effet, la trame qu'ils élaborent est particulièrement complexe, puisqu'ils nous décrivent une situation encore bien plus complexe, dans laquelle les omeyyades s'opposent aux abbassides, les vascons aux francs, les wisigoths n'ayant probablement pas renoncé à être les arbitres du conflit. S'ajoute à cela une opposition dynastique au sein même de la famille de Charlemagne, Fastrade, quatrième épouse du futur empereur, ayant visiblement en tête de pousser ses enfants, déjà nés et à venir, vers le trône, même s'il y a déjà cinq fils nés des précédents mariages, y compris en employant des moyens radicaux… La reine semble décidée pour soutenir ses prétentions sur une saxonne, Brunhilde, missi dominici de Charlemagne. Mais cette dernière semble bien avoir ses propres ambitions.

Et c'est là où les choses se compliquent. Car si ce scénario semble en effet prometteur, il tord très considérablement la vérité historique. Brunhilde, une saxonne missi dominici ? « Pour maintenir son immense empire, Charlemagne créa un corps de fonctionnaires (missi dominici), dont il élimina les femmes », nous dit Andrée Michel [MICHEL Andrée, « La situation des femmes de la chute de l'Empire romain à la fin de la Renaissance », dans : Andrée Michel éd., le féminisme. Paris cedex 14, Presses Universitaires de France, « Que sais-je ? », 2007, p. 27-42]. Fastrade, reine après avoir épousé Charlemagne ? Oui, mais pas en 777, moment où se déroulent les événements relatés, puisqu'elle ne devient reine qu'en 783. Les scènes saphiques entre Brunhilde et Fastrade, puis le fait que les deux femmes partagent la couche de Charlemagne : assez peu probable, compte tenu des moeurs de l'époque.

Le débat n'est pas forcément celui d'une « vérité historique » qu'il faudrait ou non sacraliser. Mais l'épopée carolingienne semble en elle-même suffisamment riche pour ne pas avoir besoin de s'éloigner autant des faits avérés ou considérés comme tels. Cela, d'ailleurs, fait écho à un autre aspect en lien direct avec celui-ci : Eon nous propose, pour représenter les principaux personnages, de bonnes brutes bien médiévales ; les mines patibulaires ne manquent pas. En revanche, il ne nous présente qu'une galerie de bimbos, sculpturales, y compris lorsqu'il s'agit de paysannes faites prisonnières à l'occasion d'un raid…

Ce bémol n'empêchera pas de lire le deuxième tome. Mais ce n'est pas la version de l'épopée de Charlemagne que l'on recommandera à quelqu'un qui n'aurait pas déjà eu l'occasion de « fréquenter » le sujet…
Lien : https://ogrimoire.com/2023/1..
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