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En publiant « Envole-moi », Sarah Barukh donne le droit à la parole à toute une génération de collégiens du19e arrondissement de Paris qui, 25 ans après, continue à s'interroger sur les modalités qui pourraient les aider à franchir la frontière de l'adolescence et réussir leur entrée dans l'âge adulte. La quête de sens ne sera pas facile pour Anaïs, son héroïne. Remonter en toute impunité le temps, et descendre vers « les relents du passé » a un prix qui va s'avérer très lourd pour elle et pour Marie, sa soeur de coeur. Ce récit bouleversant et vrai est une interrogation saisissante sur ce que l'adolescence a de plus sensible et de fragile et sur l'effort que nécessite toute réparation d'une âme souffrant d'une profonde sécheresse d'amour.
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Voilà dix ans qu'Anaïs et Marie ne se sont adressées la parole. Alors qu'Anaïs tente de construire son foyer avec Solal dans le Sud de la France, Marie reprend contact avec son amie d'enfance pour lui annoncer le décès de sa mère, Brigitte. Dès cet instant, Anaïs est assaillie par les souvenirs de son enfance et adolescence dans le 19e arrondissement de Paris. de sa rencontre avec Marie, en passant de leur dispute, leur séparation mais aussi leurs nombreuses réconciliations et retrouvailles, Anaïs se souvient. Amitié parfaite ou amitié toxique ? Entre Marie et elle c'est un peu des deux. Mais Anaïs se doit d'être aux côtés de son amie. Pour Brigitte.

Sarah Barukh nous plonge au coeur des années 90 dans le 19e arrondissement de Paris. C'est toute une époque qui se trouve mise en avant dans Envole-moi. A travers les souvenirs d'Anaïs, nous retrouvons le regard d'une adulte sur ce qu'a été son enfance, son adolescence. Est-ce que les choses auraient pu se dérouler différemment ? le problème des classes sociales, le racisme, la religion, les fins de mois difficiles, Sarah Barukh n'omet aucun détail, aucun fait de société. Avec une plume fluide, simple mais subtile, Sarah Barukh relate tout cela.

Envole-moi n'est pas un roman des plus joyeux. Il y a beaucoup de drames, de tragédies. Mais Envole-moi est une histoire authentique comme des centaines, des milliers de personnes ont pu la vivre. Aujourd'hui on nous parle d'égalité des chances mais les a-t-on réellement selon notre lieu de vie, notre ville, notre quartier ? Parfois les histoires sont écrites d'avance et rien ne peut y changer quoi que ce soit…
Lien : https://desplumesetdeslivres..
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Je découvre les romans de la merveilleuse Sarah Barukh grâce aux Vleel (Varions les éditions en livre, sur Instagram).
Elle était invitée le 27 mai pour parler de son roman « Puisque le soleil brille encore » paru le 5 mai chez Calmann-Lévy. Curieuse, j'ai emprunté à la bibliothèque son précédent livre, « Envole-moi » et je l'ai dévoré en deux soirées. Inutile de vous dire que j'ai commandé de suite son dernier né !
C'est l'histoire d'Anaïs et de Marie, deux amies d'enfance. Elles ne se ressemblent pas. Anaïs est studieuse, ronde et petite. Marie fait de la danse, elle est belle, solaire et déjantée. Elles vivent dans un quartier difficile, dans le 19ème arrondissement de Paris, dans les années 90. Voilà pour situer leur passé commun.
Le lecteur est placé du point de vue d'Anaïs, aujourd'hui, alors qu'elle a 40 ans. Elle vit à Nice et après plusieurs FIV suivies de fausses couches, elle tente encore d'avoir un enfant avec son conjoint. Marie l'appelle, sa mère est morte. Elle lui demande de venir à son enterrement à Paris. Cela fait des années qu'elles ne se sont pas vues. Et puis rien ne va se passer comme prévu… C'est le début d'un road trip fait de mensonges. L'occasion de se poser des questions. Mais au fait, quel était leur rêve d'enfant, d'adolescente ? Ces rêves, que sont-ils devenus ? Sarah écrit les chemins qui s'entrecroisent de ces deux femmes. Elles s'aiment et se détestent à la fois.
Le roman tourne autour de l'année des 13 ans des deux filles. Il s'est passé quelque chose cette année-là qui les a particulièrement marquées et surtout séparées. Bien sûr le lecteur ne saura qu'à la fin la teneur de cet événement. Car Sarah sait rythmer ses romans et tenir le lecteur en haleine. Impossible de lâcher le livre, on veut connaître la suite.
Il y a plusieurs thèmes intéressants abordés, notamment le racisme religieux et social. Tout commence par une camarade qui porte un voile à l'école. L'enseignant lui demande de le retirer et la situation lui échappe totalement…
Dans ce roman on observe également des adolescents, pour qui l'apparence, la reconnaissance et l'acceptation par les autres comptent énormément.
Le titre fait référence à la chanson de Jean-Jacques Goldman, dont on retrouve en partie les paroles dans le livre.
Je me suis identifiée à ces adolescents, j'ai repensé à mon adolescence dans les années 90. Les références musicales et le basket, que de souvenirs ! par contre je n'ai pas du tout vécu dans un quartier difficile et j'ai trouvé ce roman très intéressant du point de vue sociologique. Un portrait très juste d'une génération et d'un quartier des années 1990.
Ce roman m'a émue, surtout vers la fin qui explose en émotions, bref j'ai pleuré, préparez votre boîte de mouchoirs ! On vibre avec les personnages, on s'attache à eux. L'écriture est directe, énergique, le style simple et fluide. Très addictif, un coup de coeur pour moi !
Lien : https://joellebooks.fr/2021/..
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Envole moi, c'est avant tout une histoire d'amitié entre deux adolescentes, Marie et Anaïs. Mais le temps et un drame les a séparé pendant très longtemps.
Alors que Anaïs a construit sa vie à Nice, elle retourne à Paris, dans le quartier de son enfance, car la mère de Marie vient de décéder. Au gré des rencontres, de ses déambulations, c'est tous les souvenirs de son adolescence qui remontent à la surface, avec nostalgie.
Au fur et à mesure de ces flash back, on découvre comment cette amitié, alors à toute épreuve, s'est créée, comment chacune a soutenu l'autre, comment elles ont traversé ensemble cette période délicate de l'adolescence, fondatrice de la future vie d'adulte.
Car il y a eu des hauts et des bas, et un drame, qui a fait tout basculer.
Personnellement, j'ai adoré ce roman, qui se lit quasiment d'une traite. On retombe avec plaisir dans les années collèges, lycées, avec tout est ressenti avec plus d'intensité, avec comme bande son les chansons des années 90.
C'est beau, c'est magique, c'est touchant et triste parfois aussi. Et puis cette fin, bouleversante, en écho avec la chanson "Envole moi" de Jean Jacques Goldmann.

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Ma première lecture de cet auteur et j'en suis ravie. Ce livre est troublant, dérangeant parfois, on y trouve différentes émotions. La plume de l'auteur est fluide, c'est beau, bien écrit avec des mots justes. Elle nous emmène au fil des pages, lecture assez addictive pour moi. Cette lecture ne m'a pas laisée indemne. Très belle histoire. A lire !
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La version "poche" est à la littérature ce que le DVD est au cinéma. Elle équivaut à une seconde chance. C'est ainsi que après avoir loupé la sortie de Envole-moi en février 2020 (et on se souvient tous de la tourmente de l'époque pour la création artistique) j'ai découvert le roman de Sarah Barukh dans la collection MonPoche.

Ce n'était pas facile de me projeter dans l'une ou l'autre des deux amies car je n'ai pas connu les années 90 en tant que collégienne. J'ai découvert une atmosphère de violence que je ne soupçonnais pas, entretenue par le rap et contenant déjà les prémices d'un racisme éprouvant, sans compter les bagarres et les humiliations (p. 63). (…)

Elles sont tout le temps sous la pression, à la fois victimes et coupables d'encourager les dénigrements. Elles s'épuisent à force de se fixer des objectifs très hauts. Leurs épaules d'adolescente ne sont pas assez solides pour s'imposer une telle pression. Sarah Barukh fait du XIX° arrondissement de Paris, qu'elle connait bien, un portrait saisissant et parfois angoissant même si le quartier opposé sur la ligne de métro n'est pas plus paisible pour Anaïs qui rencontre d'autres types de problème avec les camarades de son nouvel établissement scolaire.

Ce qui est très touchant dans l'histoire que nous raconte l'auteure en ayant emprunté le titre à une chanson (écrite, composée et interprétée par Jean-Jacques Goldman, extraite de l'album Positif, paru en 1984), c'est que, une fois adultes, et lorsque les problèmes existentiels n'ont pas été résolus il est très difficile d'espérer vivre une vie sereine. Surtout quand un drame a surgi et séparé les jeunes filles. (…)

Apparaîssent en contre-jour deux personnalités de mère qui sont chacune maladroite à aimer leur enfant. Celle de Marie est carrément toxique quoique touchante. Celle d'Anaïs échange avec sa fille des romans à défaut de confidences (p. 218). Comment devenir mère à son tour avec un tel héritage ?

Je ne vous dirai pas si chacune trouvera ce qu'elle cherche. Sarah Barukh nous livre les informations au compte-goutte et maintient le suspense jusqu'au bout. Son écriture est proche du thriller psychologique où la vie et la mort se frôlent sans cesse. (…)
Lien : http://abrideabattue.blogspo..
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Anaïs vit avec son compagnon à Nice et essaie désespérément d'avoir un enfant.

Un appel de sa meilleure amie, qu'elle n'a pas vu depuis 10 ans, lui annonçant l'enterrement de sa mère, la replonge dans de lointains souvenirs enfouis depuis longtemps.

Elle prend un vol pour Paris et se retrouve dans sa cité du 19 ème arrondissement, face à son passé.

Ce livre oscille entre le passé et le présent des deux héroïnes Anaïs et Marie: le début de leur amitié, leur adolescences dans une cité assez mouvementée surtout avec l'actualite de l'epoque ( le port du voile...), les premiers amours, les premières rivalités, l'abandon quand une des deux trouvent une grande école et fuit la cité), les drames qui marquent à vie).

J'ai lu ce livre en deux jours, il se lit facilement et l'envie de le lire est là. J'ai vraiment aimé et été émue par cette histoire.

L'heroine est attachante et intéressante. L'histoire est belle.
Je recommande
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Une histoire d'amitié et de nostalgie touchante dans laquelle il est si facile de se retrouver...
Ce roman est prenant, tout en sensibilité, et impossible de le laisser en suspens plus de quelques heures!
J'ai beaucoup aimé cette lecture que je vous conseille vivement. Tant de souvenirs surgissent depuis.
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Quand je lis un roman, je suis évidemment sensible à l'histoire, mais aussi au style de l'auteur, aux émotions qu'il ou elle me fait vivre et à la façon dont, parfois, certaines histoires raisonnent en moi. Avec Envole-moi, il y a tout. J'ai adoré le style de Sarah Barukh. Il est à la fois simple, incisif, juste et tendre. Cette histoire d'amitié brouillée qui se reforme me parle aussi. le retour dans les années 90 a rappelé à l'adolescente que j'étais à cette époque des émotions assez lointaines. Elle est aussi là la force de l'auteure. Avoir su retranscrire à la perfection une époque, des musiques, un style et des idéaux. le racisme dont est victime Anaïs et qui la pousse à quitter son collège du 19ème arrondissement lui fait découvrir un autre monde et un autre racisme. Car au-delà de cette amitié particulière entre Anaïs et Marie, il y a plein d'autres moments chocs/importants qui mettent en abyme le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui. Entre flash-back et présent, Sarah Barukh nous entraîne dans une histoire qui ressemble presqu'à une enquête. Elle dissémine des indices menant à ce moment, en 1993, qui fait basculer la vie des deux héroïnes. Jusqu'au moment où elles ne se parleront plus pendant des années.

Et puis Marie rappelle Anaïs. Après avoir hésité, cette dernière la retrouve à Paris. Elle revoit certaines personnes de son passé, retrouve leur quartier et les sensations de l'époque. Elle repense à sa mère. Et puis Marie et Anaïs partent en virée comme leurs héroïnes de l'adolescence Thelma et Louise. Une sincérité poignante se dégagent de ces deux personnages. Sarah Barukh explore aussi dans ce roman le poids du passé et la nécessité de s'en libérer pour vivre pleinement. Elle met aussi en avant une génération comme il n'y en a plus. Cette adolescence dans les années 90 qui n'avait pas de moyens numériques, la dernière à avoir vécu sans Internet. J'ai des nièces qui me demandent parfois comment c'était quand j'étais ado (ou alors c'est moi qui leur dit que le monde était très différent quand j'étais ado). Si elles veulent en savoir plus, je leur conseillerai ce roman poignant qui nous dit quelque part que nous devons être nous-mêmes et prendre notre envol sans penser aux autres ou au poids du passé.
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•TOUT EN APPARENCE•
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🦊 Parfois, les apparences sont trompeuses. Un écrivain sort du lot lorsqu'il arrive à suggérer. Suggérer les problèmes sous-jacents d'une société. On aurait pu lire ce roman au premier degré comme une amitié entre deux femmes, qui dure depuis longtemps. Mais je l'ai surtout lu comme une fresque admirable des années 90 où le racisme avait commencé doucement, lentement, subrepticement à faire son nid. Où la religion n'était pas autant ostracisée qu'aujourd'hui. Les petits détails font les grandes histoires. Cette amitié forte entre Anais et Marie n'est qu'un prétexte, une sorte de fil rouge qu'on agite et qui ne prendra son envol que plus tard. Beaucoup d'entre nous ont connu cette meilleure amie, un peu dingue, un peu libertaire sur les bords. Toujours très belle, emmenant les foules derrière elle au collège, tout le monde désirait lui ressembler, elle la mystérieuse. La jalousie, les disputes, le côté malsain, Thelma et Louise ressuscitaient. Ce roman ne doit pas être jugé à son début mais bien sur l'ensemble de son rythme crescendo. Plus les pages se tournent, plus la profondeur des mots prennent sens. Ces années-là, nous les avons toutes connues ou presque, lorsqu'un collégien faisait une blague raciste ou antisémite. Pourtant, rarement la classe s'agitait pour protester. Cela faisait partie du folklore ambiant, nulle religion n'était épargnée. le port du voile à l'école n'échappait pas à la règle. le pouvoir des mots lorsque l'on est enfant peut être dévastateur. Changer d'école ou d'environnement ne guérira pas forcément•••
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🦊 de nombreux thèmes sont abordés, certains de manière plus dense que d'autres. Celui de la maternité, où la fausse couche devient une épée de Damoclès, où l'attente d'être mère peut paralyser. le conjoint qui ne comprend pas forcément, qui continue d'espérer ou qui abandonne. Marie et Anais sont amies de longue date, la mère de la première vient en apparence de décéder. Anais la rejoint à Paris pour un road trip improvisé aux allures suspectes. le mensonge rode, la relation pernicieuse, tout est fait pour, subtilement verser à l'histoire, des éléments de réflexion•••

🦊 Car Sarah Barukh aime se questionner, parfois comme un étouffement, parfois comme une soupape. Oui le style est simple mais pourquoi faire compliqué quand c'est amené subtilement ? Oups une question rhétorique. J'ai le même syndrome. Les choses complexes n'ont pas besoin d'un développement identique, l'art d'être concis est rare, sans en dénaturer le propos. Certains enfants peuvent paraitre intolérants, de par le discours familial ou leur propre chemin. La meute des amis qui regarde du coin de l'oeil pour voir si vous suivez le mouvement. Ne jamais être cette brebis galeuse. J'ai adoré ces moments entre collégiens, je me suis revu arpentant les couloirs vides parfois lugubres. J'ai été épargné mais cela aurait pu basculer. Nulle cicatrice mais cela se joue à peu de choses•••
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