«
Envole-moi » m'a plongée dans les années 90: la mode, la musique, le style. Un vrai retour en arrière, un retour vers mon adolescence avec ses hauts et ses bas. Avec mes fautes de goût vestimentaire. Avec la découverte du rap. Avec cette insouciance de l'âge où ce qui est le plus important c'est notre meilleure amie. Justement en parlant d'amie,
Sarah Barukh nous parle d'amitié, cette amitié avec laquelle chacun a grandi. Cette amitié qui est restée ou pas. Cette amitié qui restera toujours dans le coeur de chacun car c'est avec elle que nous avons parcouru cette période de l'adolescence.
Dans «
Envole-moi », Sarah a mis en avant deux femmes: Marie et Anaïs. Elles se sont connues ado et perdues de vue depuis.
L'auteure évoque des sujets d'avant toujours présent de nos jours: la voile, le radicalisme, le racisme, la cité. Rien ne change de ce côté là avec les années, malheureusement… Sarah évoque également les parents, le rôle qu'ils jouent dans la construction de leurs enfants, ces parents qui nous embêtent adolescent mais qui, en fait, ont bien joué leur rôle quand ils étaient présents… Sarah parle aussi de la difficulté physique de devenir parent, de l'impuissance de Marie devant son corps qui lui refuse de devenir maman et du parcours médical que cela implique…
Sarah Barukh alterne passé et présent, distille les indices pour savoir pourquoi les deux amies ne se sont plus parlées, nous emmène avec ses héroïnes dans un road trip à la Thelma et Louise, nous raconte l'amitié à travers les années. Je me suis retrouvée dans ce roman, dans cette amitié, dans les attentes de chacune, dans les espoirs et les désespoirs. Cela a été un voyage ce roman. Mais la fin a été, pour moi, un peu trop prévisible et j'ai manqué d'un tout petit quelque chose que je ne saurai dire. Cela n'enlève en rien le bon moment que j'ai passé avec Anaïs sous fond de
Jean-Jacques Goldman.
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