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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les dix-sept valises raconte l'histoire d'une rencontre, entre Alicia Zitouni, cheffe cuisinière à succès, d'origine marocaine, à l'enfance des plus chaotiques, entre violence et trahisons, et Mathilde Lambert, qui va écrire un roman inspirée de la vie de son amie.
Elles se complètent parfaitement, mais Alicia disparait, et Mathilde, en tentant de reconstruire sa biographie, va s'interroger sur elle-même et sur son rapport à l'Autre et à la Vie. L'écriture la révèle peu à peu.

Entre Belgique et Maroc, c'est un roman qui donne à réfléchir, sur la façon dont on regarde la vie et dont on fait face à ses difficultés.

J'ai beaucoup apprécié toute la partie du roman qui relate l'enfance de la petite Alicia, et comment elle a réussi à prendre son destin en main et à se sortir de ce milieu familial toxique.
Alicia ne s'est jamais laissée abattre, elle a toujours rebondi, et toujours en positif, faire du bien aux autres, par sa cuisine, par son sourire, par sa chaleur, sa façon de voir le verre à moitié plein et non à moitié vide... de saisir le beau...

Je comprenais qu'à défaut de pouvoir changer le monde, le voir autrement est parfois la seule issue.

En revanche, l'écriture ne m'a pas vraiment séduite, le rythme des dialogues, les pensées plus ou moins philosophiques, je suis restée un peu en dehors et pourtant je sais que le personnage d'Alicia la solaire va m'accompagner longtemps! Et ça , c'est une vraie réussite !
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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Mathilde, une journaliste pour un magazine belge, rejoint au Maroc son amie Alicia Zitouni, qu'elle a rencontrée un an plus tôt lors d'un reportage. Ces deux-là ont accroché tout de suite malgré leurs différences : Mathilde est une petite bourgeoise cartésienne coincée par la loi du marché professionnel, tandis qu'Alicia est une cheffe cuisinière lumineuse au passé chaotique, mais qui voit le beau partout. le prétexte de ces retrouvailles est la notoriété grandissante d'Alicia, qui accepte un article sur elle, uniquement s'il est rédigé par son amie Mathilde, car la machine médiatique la broie un peu trop à son goût. Besoin de bienveillance oblige…

Les deux amies ont à peine le temps de se retrouver qu'Alicia disparaît mystérieusement lors d'une baignade en mer. On ne retrouve pas son corps, la thèse de l'accident est privilégiée. Hantée par la perte mystérieuse de son amie, Mathilde prend conscience qu'elle a besoin d'écrire un roman sur Alicia. Un premier roman qu'elle rêve d'écrire. Un roman sur la vie de son amie pour lui dire adieu. Poussée par sa patronne qui l'exhorte à écrire une biographie avec des détails croustillants pour faire le buzz, Mathilde résiste. Elle veut se mettre dans la peau de son amie, écrire en « je », sentir comme elle, laisser son coeur palpiter comme le sien, se laisser bercer par sa croyance aux signes, au mystère, même si elle sent que ce projet ne la laissera pas indemne (« Mais j'ignorais, au fond, […] pourquoi j'écrivais ce livre, je savais cependant que j'en avais besoin. Que j'étais, en ce moment précis, incapable de toute autre chose. »).
Lien : https://le-carnet-et-les-ins..
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C'est une histoire d'amitié, un bel hommage à une femme, également, que je viens ici de terminer. Alicia Zitouni, née d'un père algérien et d'une mère marocaine, a grandi à Bruxelles. Au moment où nous la rencontrons, elle est devenue une cheffe accomplie et vient d'inviter son amie Mathilde, journaliste, à l'interviewer à Essaouira où elle vit désormais. Les circonstances feront bientôt que Mathilde, à la place d'un entretien, écrira un roman à la première personne, en se glissant dans la peau de son amie… et quel roman…

Si j'étais un peu dubitative en débutant ce roman, j'ai rapidement été entraînée par l'écriture d'Isabelle Bary et cette personnalité solaire qu'est celle d'Alicia (qui s'appelle ainsi parce qu'à l'époque à laquelle elle est née, l'administration communale bruxelloise qui avait accueilli son père au moment de la déclaration de naissance avait refusé le prénom d'Alisha – Protégée de Dieu). L'histoire est construite de façon à ce qu'en alternance, nous ayons le point de vue de Mathilde et le roman qu'elle écrit et qui se dessine au fur et à mesure des pages (ces pages sont en italique). Et nous sentons, au fil du temps, que ce qu'écrit Mathilde la soigne, la fait avancer vers une meilleure compréhension d'elle-même.

Isabelle Bary explique s'être inspirée d'une histoire vraie pour écrire ce roman. Comme elle l'explique au début du livre, « Je l'ai écoutée des heures durant, prenant note, parfois pas, afin de laisser mon imaginaire travestir les images et les mots. Une fiction, en moi, prenait forme. » Mathilde, Alicia, les histoires se confondent, s'inventent dans le jeu de l'écriture, et nous parlent du fait que, même si on ne choisit pas sa vie, on peut choisir comment on l'appréhende. Par petits chapitres emplis de densité, j'ai été absorbée par la vie d'Alicia, faite de violence et de précarité, mais aussi de recherche du beau dans les plus petites choses, de non-jugement et de l'envie de continuer à avancer, toujours, quelles que soient les circonstances.

En résumé, la rencontre d'une belle femme, et une naissance… ou une renaissance ?
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