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Citations sur L'expérience intérieure (99)

L'angoisse n'est pas moins que l'intelligence le moyen de connaître...
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Dans ces conditions comment croire que "l'extrême" soit un jour la "possibilité" de l'homme, qu'un jour l'homme (fût-ce en nombre infime) ait accès à l'extrême ? Et pourtant, sans "l'extrême", la vie n'est qu'une longue tricherie, suite de défaites sans combat suivies de débandade impuissante, c'est la déchéance.
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L'extrême du possible - à la fin nous y sommes. Mais si tard ?... Comment, sans le savoir, on y parvint ? (en vérité rien n'a changé) par un détour : l'un rit (aux éclats), l'autre s'enferre et bas sa femme, on s'enivre à mort, on fait périr dans les supplices.
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Dieu dernier mot pour dire que tout mot, un peu plus loin manquera : apercevoir sa propre éloquence (elle n'est pas évitable), en rire jusqu'à l'hébétude ignorante (le rire n'a plus besoin de rire, le sanglot de sangloter). Plus loin la tête éclate : l'homme n'est pas contemplation (il n'a la paix qu'en fuyant), il est supplication, guerre, angoisse, folie.
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Que l'on regarde enfin l'histoire des hommes, à la longue, homme par homme, en entier comme une fuite (...) Chacun, pour finir, a conquit le droit à l'absence, à la certitude, chaque rue est le visage borné de cette conquête.
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A la traversée de la rue du Four, je devins dans ce "néant" inconnu tout à coup... Je niais ces murs gris qui m'enfermaient, je me ruai dans une sorte de ravissement. Je riais divinement : le parapluie descendu sur ma tête me couvrait (je me couvris exprès de ce suaire noir). Je riais comme jamais peut-être on n'avait ri, le fin fond de chaque chose s'ouvrait, mis à nu, comme si j'étais mort.
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Les choses ne pourraient plus longtemps demeurer dans leur état, le possible de l'homme ne pourrait se borner à ce constant dégoût de soi-même, à ce reniement répété de mourant. Nous ne pouvons sans fin être ce que nous sommes : mots s'annulant les uns les autres, en même temps soliveaux inébranlables, nous croyant l'assise du monde. Suis-je éveillé ? J'en doute et je pourrais pleurer. Serais-je le premier sur terre à sentir l'impuissance humaine me rendre fou?
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Il faut un courage singulier pour ne pas succomber à la dépression et continuer - au nom de quoi ? Pourtant je continue, dans mon obscurité : l'homme continue en moi, en passe par là. Quand je profère en moi-m^me : QU'EST-CE? Quand je suis là sans réponse concevable, je crois en qu'en moi-même enfin cet "homme" devrait tuer ce que je suis, devenir à ce point "lui-même" que ma bêtise cesse de me rendre risible.
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Je vis d'expérience sensible et non d'explication logique. J'ai du du divin une expérience si folle qu'on rira de moi si j'en parle.
J'entre dans un cul de sac. Là toute possibilité s'épuise, le possible se dérobe et l'impossible sévit. Être face à l'impossible -exorbitant, indubitable - quand rien n'est plus possible est à mes yeux faire une expérience du divin; c'est l'analogue du supplice.
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Dans ce naufrage de la raison, l'angoisse, la déchéance solitaire, la lâcheté, le mauvais aloi trouvaient leur compte : la fête un peu plus loin recommençait. Le certain est que cette aisance, en même temps "l'impossible" heurté éclatèrent dans ma tête. Un espace constelle de rires ouvrit son abîme obscur devant moi.
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