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Ce que l'homme a cru voir … j'ai, à peine – plus encore, avec peine – pu le situer dans cette histoire qui était prometteuse mais qui n'arrive pas à tenir la distance. Belle idée que d'affubler le héros, Simon, d'un métier consistant à réhabiliter ceux dont la réputation a été ternie sur le Web. Belle idée, d'autant qu'on devine très vite, prozac et autre multitudes de comprimés absorbés par Simon le signifiant plus qu'à suffisance, que notre héros exerce le métier dont il pourrait avoir besoin s'il acceptait de s'ouvrir à son passé. le thème de l'enfance refoulée, du fait marquant à tout jamais, et dans l'oubli, la vie même d'un être en devenir qui se transforme en être en perdition a été battu et rebattu en littérature…

Alors, il aurait été nécessaire de nous offrir un petit quelque chose en plus qu'un humour de bon aloi mais qui n'arrive pas à masquer auprès du lecteur le vide du récit.

Oui, j'ai apprécié certaines tournures de phrases, des images qui font sourire, des pieds de nez au sérieux … mais, à part ces instants de plaisir, il ne me reste rien, ou si peu, d'un livre que j'oublierai très vite. Je deviendrai l'homme qui avait cru voir dans la présentation de ce bouquin la promesse d'un bon moment de lecture et de réflexion.

Déception!

Mais, comme son premier roman (celui-ci est le deuxième) a pour titre « Un jeune homme prometteur », je lirai ce premier ouvrage avant de décider si je barre – ou non – définitivement cet auteur de ma P.A.L.
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Ce que l'homme a cru voir de Gautier Battistella m'a été envoyé par les éditions Grasset via net galley et je les en remercie :)
Le métier de Simon Reijik ? Effacer les réputations numériques, libérer les hommes de leur passé.
Lui-même croyait s'être affranchi de son histoire, jusqu'au coup de téléphone d'une inconnue. Simon abandonne sans explication sa femme Laura, et retourne sur les lieux où il a grandi.
Il retrouve près de Toulouse cette terre gasconne, si attachante qu'on la dit amoureuse. Il l'avait fuie, elle ne l'a jamais quitté.
Les acteurs de son enfance, vivants et morts, se rappellent à lui et c'est l'heure des comptes.
Le voici contraint d'accomplir le chemin qu'il a refusé de suivre vingt ans auparavant. Simon a cru voir, il s'est trompé. On ne sait jamais ce que le passé nous réserve.
Ce que l'homme a cru voir est un roman de la rentrée littéraire 2018 intéressant à lire.
J'ai apprécié l'écriture, emprunte de sensibilité ; la lecture est fluide.
Le métier de Simon est très actuel et vraiment bien trouvé même si en fait cette partie là n'est pas hyper exploitée. C'est le point de départ de l'histoire et montre que même si on veut tout effacer on n'arrive pas réellement à effacer son propre passé !
J'ai aimé le retour de Simon dans sa ville natale, dans son passé. Il s'est construit sur un mensonge, on s'en rend compte au fur et à mesure de notre lecture.
C'est un roman très intéressant même si je dois avouer qu'il ne m'a pas totalement convaincue car il manque quelque chose pour que je sois totalement captivée.
Mais je suis très contente d'avoir découvert cet auteur et je relirais Gautier Battistella avec plaisir, j'ai apprécié sa façon d'écrire.
Ma note : 3.5 étoiles
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Bravo pour l'idée de départ : Simon Reijik exerce un métier bien ancré dans le 21ème siècle, il est chargé de restaurer les réputations mises à mal par les traces numériques. Nombreux sont ceux qui font appel à lui lorsqu'un passé peu reluisant ou des actions compromettantes resurgissent sur la toile sans crier gare et risquent de ruiner leur carrière. Simon impose ainsi l'oubli et permet aux autres de se refaire une virginité en tout cas en apparence.
Mais qu'en est-il de lui-même ? de son passé ? de la famille qu'il a quittée il y a 20 ans ? du terrible drame à l'origine de sa fuite ?
Pitch alléchant donc mais résultat pas tout à fait à la hauteur. Attention, le roman est fluide, se lit bien, on s'attache aux pas de Simon avec intérêt voire un peu de sympathie. Mais je trouve que l'idée de départ n'est finalement pas exploitée, elle sert simplement d'introduction et je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y avait peut-être un peu mieux et plus ambitieux à faire.
Mais, ne boudons pas outre mesure. le retour de Simon dans sa région d'origine, près de Toulouse afin de se rendre au chevet de son ami d'enfance, Antoine, en train de mourir est l'occasion pour lui d'affronter son passé. Un passé qu'il avait rangé bien loin dans un coin de son cerveau. On replonge ainsi dans les origines de sa famille (et là, j'avoue ne pas avoir fait le lien entre les origines du grand-père et la situation présente, mais bon, peu importe) et surtout dans les années d'adolescence, son amitié avec Antoine et surtout sa blessure face à la préférence affichée de sa mère pour son jeune frère. Jusqu'au drame qui a changé leur vie à tous.
On mesure comment Simon s'est construit sur un mensonge ou plutôt sur la volonté d'oublier et comment cela a impacté sa vie jusqu'à présent, notamment sa relation avec Laura, sa femme depuis 5 ans.
Au final, on a là un roman agréable, sincère, mais qui ne m'a pas complètement convaincue.
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Simon efface les vies et occulte la sienne. A coup de Prozac, Xanax, Morphine et autre, il s'accommode de sa mémoire et poursuit sa route auprès de Laura qu'il aime sans grande passion. Il efface, compresse, oublie. Mais peut-on réellement éliminer son passé ? Ce passé qui le rattrape, dans la campagne toulousaine, dans laquelle il revient après l'avoir fuie. Son ami est mort. Les langues se délient, interrogent.

L'homme affronte sa vie, son histoire et nous entraîne dans les méandres d'un passé qu'il reconstitue. Qu'a-t-il cru voir ?

Beaucoup d'avis sont élogieux pour ce roman qui ne m'a malheureusement pas convaincue. J'ai buté sur le style, les passages rapides d'une idée à l'autre, les clichés sur les adolescents, la campagne…. Je n'ai pas aimé cet homme froid et pondéré et n'est pas été émue par son histoire somme toute peu originale.

Une grande déception pour ma part.


Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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Cette campagne, sa terre d'origine, Simon n'y est pas retourné depuis 20 ans. Il habite désormais la capitale, auprès de Laura, une femme douce et aimante qui a appris à vivre avec cet homme mystérieux au passé inconnu. D'ailleurs, effacer le passé, les traces, Simon en a fait son métier. Il efface les données numériques, les vieilles photos compromettantes. Il offre aux êtres d'aujourd'hui une seconde chance.

Lorsqu'il reçoit le coup de téléphone d'une certaine Sarah lui parlant de l'état de santé très critique de son ancien ami Antoine, Simon part aussitôt près de Toulouse, cette région qui l'a vu grandir. Qui était Antoine, pourquoi Simon l'a-t-il fui comme il a fui toute sa famille ? Que cache-t-il ? Au fur et à mesure des jours, des soirées, des rencontres, Simon parviendra à s'ouvrir, rejouer les scènes de son passé, renouer avec ses parents, et enfin trouver la rédemption.

Ce que l'homme a cru voir, ce qu'il a fait, ce qu'il a pensé, c'est l'histoire d'un passé qui lui seul donnera la bonne version de la vérité.

« Les gens sont obsédés par la vérité, mais ils ne la supportent pas. »
Mon avis
Servi par une langue majestueuse, « Ce que l'homme a cru voir » revisite le thème du fils prodigue, le retour à la terre natale, à l'enfance, aux racines et aux secrets. J'ai passé un éblouissant moment de littérature, une écriture soignée et imagée au service d'un sujet intemporel.

La construction haletante de l'intrigue le rend impossible à lâcher, tout nous pousse à savoir le secret de Simon et le suivre jusqu'à la dernière page.

Les descriptions de la campagne m'ont conquise, l'ambiance y est retranscrite avec éclat. Les personnages et leurs dialogues sonnent juste, l'écriture de Gautier Battistella est tout en subtilité.

J'ai retrouvé les thèmes chers à l'auteur, la province, mais aussi l'absence du frère, ou plutôt son omniprésence, ainsi que l'amitié perdue ; ce sont des sujets que j'affectionne beaucoup. Bien sûr, je le recommande.
Lien : https://agathethebook.com/20..
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Tout avait pourtant bien commencé …

Dès les premières pages ce roman me plaisait beaucoup !

Un style rapide, des phrases courtes donnent une sensation de rapidité, une écriture quasi cinématographique ...

La généalogie du héros donnée dans le premier chapitre donnait envie : un grand père polonais, Gregor Reijik, qui échappait miraculeusement à des rafles, traversait l'Europe entière se jouant de massacres, se faisant même passer pour mort avant de se retrouver à Marseille puis à Carmaux, à travailler dans les mines de charbon. Là, il rencontra Angelina, jeune italienne fille de mineurs, l'épousa et partit finalement s'installer à Verfeil en banlieue toulousaine où naquit en 1951 leur fils Marius.

Le second chapitre permettait de découvrir le héros du roman : Simon, fils de Marius, petit-fils de Gregor. Simon qui a depuis longtemps quitté Verfeil sans jamais y revenir, est restaurateur de réputation numérique, métier dont on ne saura pas grand-chose mais qui permettra d'introduire le chapitre sur la mère de Simon, en fin d'ouvrage…

Simon s'est marié avec Laura, rencontrée à l'occasion d'un chaton perdu, il semble heureux mais est cependant un grand très amateur de pilules de toutes sortes qu'il fait passer avec des lampées d'alcool, aides chimiques pour se détendre, pour supporter les petits cailloux de la vie …

Un vendredi soir, Sarah, une inconnue l'appelle. Au beau milieu du week-end normand chez des amis de Laura, il décide de répondre à la demande de Sarah et prend un – enfin plusieurs trains - pour le sud-ouest où il ira affronter ce passé qu'il fuit depuis 20 ans.

Un peintre à la recherche d'un sujet devient son compagnon de voyage, alors qu'il continue de gober ses assortiments de comprimés …

Mon plaisir de lecture a commencé à se gâter quand j'ai senti arriver les causes de l'addiction de Simon, son refus de revenir, ce drame qui marqua son adolescence … En fin de récit, les retrouvailles avec le peintre du train, et l'explication du titre de ce roman.



Ce que j'ai apprécié dans ce roman, ce sont des tournures de style elliptiques et efficaces, telles que :

- « … crevettes et coquillages côtoyaient leur fin imminente ; un énorme bol de mayonnaise » p 38

- « Les morts à Verfeil ont la belle vue. Les âmes s'y offrent même le luxe de bronzer » p 84

- « … gamins ébouriffés, riant à pleine gorge, de nos dents poinçonnées de bagues. » p 144

- « C'est que nous sommes gascons, ici, une cabane se fait appeler résidence secondaire »p 151

- Notre différence d'âge nous séparait plus sûrement que les cloisons de nos chambres. J'avais grandi sans lui. Il ne s'intéressa jamais à moi » p 166

- « le deuil, ce sont des boîtes de conserve dans le cagibi et du pain de mie congelé. » p 168

- « Rien n'est définitif. Pas même l'amour que les parents sont censés porter à leurs enfants. » p 171

- « Tu sais ce qui m'attriste le plus ? de ne pas savoir quel homme mon fils serait devenu. » p 211

- « L'été est épais, les températures insoutenables. Même le vent paraît à bout de souffle. » p220



Ce qui m'a le plus gênée dans ce roman, ce sont les imprécisions géographiques. J'ai la chance d'habiter la région toulousaine et de connaître le village de Verfeil …

Lorsqu'un auteur choisit de localiser son roman dans une région précise, en insistant sur ses caractéristiques géographiques …elles doivent non seulement être précises, mais exactes !

Verfeil n'est pas en Gascogne, mais dans le Lauragais : la quatrième de couverture donne Simon gascon et son attachement à la Gascogne est mentionné en p 151. La Gascogne se situe à l'ouest de la Garonne – le fleuve sert de frontière naturelle à cette province (cf., entre autres, l'article de Wikipedia à ce sujet), et Verfeil est à l'est de Toulouse, à l'est de la Garonne donc !

Une autre aberration concerne le vent d'Autan. Ce vent typique du sud-ouest est provoqué par l'afflux de masses d'air méditerranéennes qui s'engouffrent dans le goulet d'étranglement entre Pyrénées et Massif Central. L'Autan souffle indifféremment en toutes saisons et peut dépasser 100 km/h aux alentours de la ville de Castres puis perd de sa vigueur au fur où à mesure qu'il s'en éloigne. Il peut rendre fou ! Or en page 140, Marius dit à Simon « L'autan est en retard cette année ». Cela est impossible. Plus loin l'auteur précise que « l'autan, le vent qui rend fou, petit frère du sirocco, nait dans l'Atlas algérien ». Là, seule la première partie de la phrase est exacte ! Il existe bien un vent qui nous apporte le sable rouge du Sahara, mais ce n'est pas le vent d'Autan !



Bref ce roman m'a déçue. J'ai trouvé que le niveau des 100 premières pages n'a pas tenu la distance, malgré le style mais il y a trop d'imprécisions et de maladresses narratives qui se sont placées entre l'histoire et moi pour que j'aie pu l'apprécier vraiment.



Merci à la Fondation Orange (Lecteurs.com) et aux éditions Grasset de m'avoir permis de lire ce livre dans le cadre des Explorateurs de la rentrée littéraire 2018
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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J'ai beaucoup aimé ce livre, dont l'intrigue Commence dans le Tarn, ma région d'adoption. On y suit une famille arrivée à Carmaux comme travailleur immigré. Simon le petit fils quitte la région et exerce le métier d'effaceur de passé numérique. le passé, pourquoi l'oublier, pourquoi le fuir ?
J'ai tout de même parfois eu du mal à suivre les sauts dans le temps. Mais c'est un bon livre avec lequel j'ai passé un agréable moment.
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Simon est un presque quarantenaire parisien qui a réussi. Apparemment tout va bien pour lui : son entreprise de réhabilitation de réputations sur le net marche très bien et il est heureux en amour. Pourtant il se gave de psychotropes divers et variés et refuse de parler à qui que ce soit de son enfance et de son adolescence, de ses parents...
Un appel téléphonique aura pour effet de le faire revenir vers le village du sud-ouest qu'il a quitté précipitamment vingt ans plus tôt. Et de se confronter enfin à ses démons...
De ce roman j'ai aimé les savoureuses descriptions des paysages et des habitants de ce village de Verfeil, situé à l'est de Toulouse. J'ai par contre eu des difficultés à trouver convainquant le personnage de Simon, pour moi vraiment trop caricatural.
Le style de Gautier Battistella est plutôt bon, mais la construction de son roman est vraiment très simple : chapitres très courts, rebondissements artificiels.
J'attends plus d'un roman.

#CeQueL'hommeAcruVoir #NetGalleyFrance
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J'ai beaucoup entendu parler de Gautier Battistella notamment à la sortie de son roman “un jeune homme prometteur “, un livre que j'avais d'ailleurs mis sur ma pile à lire mais encore jamais lu depuis.
Et voilà que la rentrée littéraire 2018 nous propose un nouveau roman de cet auteur et que ma copine libraire me dit : “Alors t'as vu que Battistella a écrit un livre dont l'histoire se passe à Verfeil ?”
Verfeil ... il ne m'en fallait pas plus pour me dire que finalement celui-ci serait lu avant l'autre.

Simon, le personnage principal du roman, revient dans le village de son enfance à l'occasion du décès d'Antoine son ami d'antan.
Ce village qu'il a quitté une vingtaine d'années plus tôt afin de se faire oublier, il y revient, lui dont le métier consiste désormais à effacer les traces des autres sur internet, a supprimer des e-réputations.
Qu'en est il désormais de la sienne ?
Ce village tombeau de la culpabilité de Simon, saura t'il l'accueillir à nouveau sans jugement ni rancoeurs ?

J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce livre, déambulant au fil de ma lecture dans des endroits qui me sont très familiers.
Verfeil, Balma, Saussens, gragnague et bien sûr Toulouse.
Et histoire que je trouve encore plus de coïncidences familières tout au long de ma lecture, un autre personnage porte les noms et prénoms d'une de mes cousines 😊
Alors oui j'ai aimé ce livre ce qui fait remonter “Un jeune homme prometteur “ en haut de la pile des prochains a lire.

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Simon Reijik travaille sur l'oubli. Il efface les données numériques sur Internet pour nettoyer les passés parfois troubles de ses clients. Lui-même semble vivre dans une douce anesthésie. En couple avec Laura, professeure fringante et militante, par hasard, il dilue sa vie dans la capitale française, dans un anonymat et une conformité quasi suspecte. Son passé le rattrape à l'occasion d'un coup de téléphone et du décès de son meilleur ami d'enfance, Antoine, ou Toni, artiste peintre.
Et là le passé, ses douleurs, ses histoires, ses commérages remontent à la surface comme l'eau sale et les mauvaises odeurs dans un évier mal vidangé.
Gautier Battistella nous parle d'immigration, de campagne, d'accent du midi, de fêlures, de deuil, de parentalité et sa plume s'y prête très bien. Les phrases courtes au service de métaphores bien senties, de nombreuses scènes et descriptions sont très bien vus.
Seul bémol, une (grosse) imprécision géographique. Verfeuil n'est pas en Gascogne, loin de là !
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