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EAN : 9782246859734
240 pages
Grasset (22/08/2018)
3.55/5   32 notes
Résumé :
Simon Reijik a refait sa vie. Son métier : effacer les réputations numériques, libérer les hommes de leur passé. Lui-même croyait s’être affranchi de son histoire, jusqu’au coup de téléphone d’une inconnue. Simon abandonne sans explication sa femme Laura, et retourne sur les lieux où il a grandi.
Il retrouve près de Toulouse cette terre gasconne, si attachante qu’on la dit amoureuse. Il l’avait fuie, elle ne l’a jamais quitté. Les acteurs de son enfance, viv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Ce que l'homme a cru voir … j'ai, à peine – plus encore, avec peine – pu le situer dans cette histoire qui était prometteuse mais qui n'arrive pas à tenir la distance. Belle idée que d'affubler le héros, Simon, d'un métier consistant à réhabiliter ceux dont la réputation a été ternie sur le Web. Belle idée, d'autant qu'on devine très vite, prozac et autre multitudes de comprimés absorbés par Simon le signifiant plus qu'à suffisance, que notre héros exerce le métier dont il pourrait avoir besoin s'il acceptait de s'ouvrir à son passé. le thème de l'enfance refoulée, du fait marquant à tout jamais, et dans l'oubli, la vie même d'un être en devenir qui se transforme en être en perdition a été battu et rebattu en littérature…

Alors, il aurait été nécessaire de nous offrir un petit quelque chose en plus qu'un humour de bon aloi mais qui n'arrive pas à masquer auprès du lecteur le vide du récit.

Oui, j'ai apprécié certaines tournures de phrases, des images qui font sourire, des pieds de nez au sérieux … mais, à part ces instants de plaisir, il ne me reste rien, ou si peu, d'un livre que j'oublierai très vite. Je deviendrai l'homme qui avait cru voir dans la présentation de ce bouquin la promesse d'un bon moment de lecture et de réflexion.

Déception!

Mais, comme son premier roman (celui-ci est le deuxième) a pour titre « Un jeune homme prometteur », je lirai ce premier ouvrage avant de décider si je barre – ou non – définitivement cet auteur de ma P.A.L.
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Bravo pour l'idée de départ : Simon Reijik exerce un métier bien ancré dans le 21ème siècle, il est chargé de restaurer les réputations mises à mal par les traces numériques. Nombreux sont ceux qui font appel à lui lorsqu'un passé peu reluisant ou des actions compromettantes resurgissent sur la toile sans crier gare et risquent de ruiner leur carrière. Simon impose ainsi l'oubli et permet aux autres de se refaire une virginité en tout cas en apparence.
Mais qu'en est-il de lui-même ? de son passé ? de la famille qu'il a quittée il y a 20 ans ? du terrible drame à l'origine de sa fuite ?
Pitch alléchant donc mais résultat pas tout à fait à la hauteur. Attention, le roman est fluide, se lit bien, on s'attache aux pas de Simon avec intérêt voire un peu de sympathie. Mais je trouve que l'idée de départ n'est finalement pas exploitée, elle sert simplement d'introduction et je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y avait peut-être un peu mieux et plus ambitieux à faire.
Mais, ne boudons pas outre mesure. le retour de Simon dans sa région d'origine, près de Toulouse afin de se rendre au chevet de son ami d'enfance, Antoine, en train de mourir est l'occasion pour lui d'affronter son passé. Un passé qu'il avait rangé bien loin dans un coin de son cerveau. On replonge ainsi dans les origines de sa famille (et là, j'avoue ne pas avoir fait le lien entre les origines du grand-père et la situation présente, mais bon, peu importe) et surtout dans les années d'adolescence, son amitié avec Antoine et surtout sa blessure face à la préférence affichée de sa mère pour son jeune frère. Jusqu'au drame qui a changé leur vie à tous.
On mesure comment Simon s'est construit sur un mensonge ou plutôt sur la volonté d'oublier et comment cela a impacté sa vie jusqu'à présent, notamment sa relation avec Laura, sa femme depuis 5 ans.
Au final, on a là un roman agréable, sincère, mais qui ne m'a pas complètement convaincue.
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Ce que l'homme a cru voir de Gautier Battistella m'a été envoyé par les éditions Grasset via net galley et je les en remercie :)
Le métier de Simon Reijik ? Effacer les réputations numériques, libérer les hommes de leur passé.
Lui-même croyait s'être affranchi de son histoire, jusqu'au coup de téléphone d'une inconnue. Simon abandonne sans explication sa femme Laura, et retourne sur les lieux où il a grandi.
Il retrouve près de Toulouse cette terre gasconne, si attachante qu'on la dit amoureuse. Il l'avait fuie, elle ne l'a jamais quitté.
Les acteurs de son enfance, vivants et morts, se rappellent à lui et c'est l'heure des comptes.
Le voici contraint d'accomplir le chemin qu'il a refusé de suivre vingt ans auparavant. Simon a cru voir, il s'est trompé. On ne sait jamais ce que le passé nous réserve.
Ce que l'homme a cru voir est un roman de la rentrée littéraire 2018 intéressant à lire.
J'ai apprécié l'écriture, emprunte de sensibilité ; la lecture est fluide.
Le métier de Simon est très actuel et vraiment bien trouvé même si en fait cette partie là n'est pas hyper exploitée. C'est le point de départ de l'histoire et montre que même si on veut tout effacer on n'arrive pas réellement à effacer son propre passé !
J'ai aimé le retour de Simon dans sa ville natale, dans son passé. Il s'est construit sur un mensonge, on s'en rend compte au fur et à mesure de notre lecture.
C'est un roman très intéressant même si je dois avouer qu'il ne m'a pas totalement convaincue car il manque quelque chose pour que je sois totalement captivée.
Mais je suis très contente d'avoir découvert cet auteur et je relirais Gautier Battistella avec plaisir, j'ai apprécié sa façon d'écrire.
Ma note : 3.5 étoiles
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Parfois des rendez-vous manqués vous reviennent avec une amertume un brin paradoxale. J'aimais bien Gautier Battistella. Des quelques échanges que nous avions eus, on sentait qu'il y avait là un terrain commun. Il m'avait envoyé son roman précédent, je n'avais pas pu rentrer dedans. Je m'étais contorsionné pour le lui dire, je ne sais plus trop comment. Il avait pris la chose avec une grande élégance, m'en voulait si peu qu'il m'envoya son dernier roman, Ce que l'homme a cru voir, qui vient de paraître chez Grasset. Il savait qu'il pouvait me plaire, m'avait-il écrit. Mon amie Charlotte, du blog Loupbouquin, l'avait même qualifié de chef d'oeuvre dans l'une de ses magnifiques chroniques poétiques. J'aime ce genre de passion, ce genre d'exaltation et l'absence de nuances qui suit les vrais mouvements du coeur quand ils s'accordent aux mots.




La passé… Celui qu'on oublie, celui qui vous poursuit, celui dont on efface les traces. Celui qui finit par vous traquer, tapi dans toutes vos ombres. Ces arrangements que l'on fait avec notre mémoire pour continuer à se supporter, pour ne pas avoir à briser tous les miroirs qu'on croise. Quand on a vu passer suffisamment de printemps, on traine son fardeau de remords. Et alors qu'on se lovait dans l'oubli des avenirs à écrire, égoïstes et sans racines, ça revient vous hanter souvent dans la stridence d'une sonnerie de téléphone qui vous rappelle que votre famille existe, que vous ne sortez pas de nulle part. Qu'il y a des obsèques à subir. Les paysages honnis de l'enfance sont là en fond de regard, sous les mirages des amitiés instables, sous les réussites professionnelles futiles, sous tous ces châteaux de cartes dont on s'entoure comme de remparts. Sous toutes les illusions qu'on accumule pour se persuader qu'on a changé. Qu'on a grandi. Que c'est loin tout ça.

Simon Reijik a fait profession d'oubli. Il est celui qui nettoie les réputations numériques, épargne les scandales dont notre époque est sans cesse en manque. Il est marié à Laura, une belle prof de français. Après un curieux prologue où l'on voit son ancêtre s'enfuir de Pologne et du chaos de la seconde guerre mondiale, on se dit qu'il n'a aucun lien avec ce passé familial. Sinon son nom. Il reçoit un coup de fil. Doit rejoindre sa Gascogne natale pour y enterrer un ami d'enfance, Antoine. On a l'impression qu'il en est totalement déconnecté, ne connaît pas même le nom de cette fille, Sarah, qui le contacte, étranger qu'il est devenu à ce lointain passé et à tout ce qui le relie à ce petit village de Verfeil.

On finit toujours par déserter le pays de l'enfance, par le renier même. du moins je l'ai fait. J'ai toujours avancé par ruptures successives et en entamant des chapitres différents, sans trop regarder en arrière. Je n'ai pas le culte des souvenirs et des branches qui ne donnent plus de sève. Mais l'enfance et la famille ne fonctionnent pas comme cela. Tout demeure (quand il est vrai que le reste défile comme un paysage à la fenêtre d'un train). En vieillissant, on finit par s'habituer aux abandons (aux nôtres et à ceux des autres), à ce qu'on ne verra plus à ce qu'on ne ressentira plus. Aux gens et aux sentiments qui changent. A tout ce qui ne demeure pas. A tout ce qui paraissait si important et qui est devenu si dérisoire. La vie qui passe est un perpétuel changement de point de vue.

On s'arrange pour oublier l'enfance. Mais elle ne nous oublie jamais, et de plus en plus se manifeste dans chaque acte comme une affaire toujours irrésolue.

Simon voyage vers son oubli, vers ses non-dits, vers ses parents, vers son petit frère disparu. Vers l'ennui de cette terre originelle. Vers le lieu de son refoulement, au coeur de ses souvenirs atrophiés. On goûte son cynisme, sa distance, ses stratégies de fuite. Et puis son histoire lui revient en rafales, ambivalente, pas tout à fait celle qu'il attendait, celle sur laquelle il s'était construit. Ce maitre des passés décomposés doit reconstituer le sien et soutenir le poids de ses regrets, expliciter ses départs, endosser un deuil qu'il n'avait jamais totalement voulu assumer. Rien n'est plus dur que de soutenir les vérités originelles. Ceux qui trouvent la nostalgie douce sont des idiots ou des menteurs. Dans chaque famille, il y a des poignards plein les silences.

La douleur longtemps étouffée, oubliée, cachée dans un coin, recouvre ses flammes imprévisibles, celles qui vous figent. Tapies sous la misanthropie du héros. Ce qu'il y a dans son mystère, ce qu'il y a dans tout ce qu'il ne dit pas. Ce qu'il estourbit à l'aide de toutes les pilules que la science a à offrir pour assommer le mal de vivre. Autant profiter du progrès. Garder le monde à distance respectable quand il peut planter ses crocs dans votre âme un peu trop profondément. Les questions en suspens s'attardent toujours dans le vent de votre passage. Et on fera tout pour les dédaigner, mus par la force de notre lâcheté intime.

Il revient. C'est terrible de revenir quand on a fui toute sa vie. On ne sait pendant longtemps pas quoi. Mais on ressent tout. Cependant la province de Battistella n'est pas celle de Houellebecq. Elle est désespérée certes, mais pas dénuée de romantisme. Il a l'esprit mordant également à l'occasion, mais n'est pas dénué de tendresse. Sa manière de dépeindre les vieux, notamment, m'a fait songer à ces portraits de Cézanne, sombres mais plein d'humanité et d'empathie, autant que d'âpreté. Ses paysages sont pleins d'une ancienne lumière.

Evidemment l'argument du livre est un mystère à percer. Qu'est-ce qui a motivé ce retour de Simon? Que lui revient-il à l'avènement de ce nouveau deuil ? Mais ce qui demeure surtout, ce qui trouble, c'est la douleur rampante sous la nostalgie, les rancoeurs qui perdurent et les culpabilités qui empoisonnent. Ces lieux qui vous ont enfantés et renferment vos fantômes et la peur qui va avec. Les amours incompris et ceux qu'on n'a pas vécus. Ceux qu'on attendait et qui ne nous ont pas été dispensés, ou pas comme il fallait. Ces amas de malentendus qui nous ont lardés de cicatrices. Ces douleurs dont on ne connaît même plus l'origine.

"Ce que l'homme a cru voir", c'est sans doute cela, davantage qu'une citation poétique de Rimbaud, c'est un mirage. C'est ce barrage pour contenir les larmes et qui, lorsqu'une tragédie survient, se lézarde. Ainsi sont révélés tous les démons avec lesquels vous pensiez avoir fait la paix. Dans ces moments où vous réalisez que le temps ne s'est pas écoulé.

Aussi loin que vous ayez pu courir,
Votre enfance vous retrouve et vous hante.
C'est ça sans doute, vivre.
Lien : http://www.nicolashouguet.co..
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Tout avait pourtant bien commencé …

Dès les premières pages ce roman me plaisait beaucoup !

Un style rapide, des phrases courtes donnent une sensation de rapidité, une écriture quasi cinématographique ...

La généalogie du héros donnée dans le premier chapitre donnait envie : un grand père polonais, Gregor Reijik, qui échappait miraculeusement à des rafles, traversait l'Europe entière se jouant de massacres, se faisant même passer pour mort avant de se retrouver à Marseille puis à Carmaux, à travailler dans les mines de charbon. Là, il rencontra Angelina, jeune italienne fille de mineurs, l'épousa et partit finalement s'installer à Verfeil en banlieue toulousaine où naquit en 1951 leur fils Marius.

Le second chapitre permettait de découvrir le héros du roman : Simon, fils de Marius, petit-fils de Gregor. Simon qui a depuis longtemps quitté Verfeil sans jamais y revenir, est restaurateur de réputation numérique, métier dont on ne saura pas grand-chose mais qui permettra d'introduire le chapitre sur la mère de Simon, en fin d'ouvrage…

Simon s'est marié avec Laura, rencontrée à l'occasion d'un chaton perdu, il semble heureux mais est cependant un grand très amateur de pilules de toutes sortes qu'il fait passer avec des lampées d'alcool, aides chimiques pour se détendre, pour supporter les petits cailloux de la vie …

Un vendredi soir, Sarah, une inconnue l'appelle. Au beau milieu du week-end normand chez des amis de Laura, il décide de répondre à la demande de Sarah et prend un – enfin plusieurs trains - pour le sud-ouest où il ira affronter ce passé qu'il fuit depuis 20 ans.

Un peintre à la recherche d'un sujet devient son compagnon de voyage, alors qu'il continue de gober ses assortiments de comprimés …

Mon plaisir de lecture a commencé à se gâter quand j'ai senti arriver les causes de l'addiction de Simon, son refus de revenir, ce drame qui marqua son adolescence … En fin de récit, les retrouvailles avec le peintre du train, et l'explication du titre de ce roman.



Ce que j'ai apprécié dans ce roman, ce sont des tournures de style elliptiques et efficaces, telles que :

- « … crevettes et coquillages côtoyaient leur fin imminente ; un énorme bol de mayonnaise » p 38

- « Les morts à Verfeil ont la belle vue. Les âmes s'y offrent même le luxe de bronzer » p 84

- « … gamins ébouriffés, riant à pleine gorge, de nos dents poinçonnées de bagues. » p 144

- « C'est que nous sommes gascons, ici, une cabane se fait appeler résidence secondaire »p 151

- Notre différence d'âge nous séparait plus sûrement que les cloisons de nos chambres. J'avais grandi sans lui. Il ne s'intéressa jamais à moi » p 166

- « le deuil, ce sont des boîtes de conserve dans le cagibi et du pain de mie congelé. » p 168

- « Rien n'est définitif. Pas même l'amour que les parents sont censés porter à leurs enfants. » p 171

- « Tu sais ce qui m'attriste le plus ? de ne pas savoir quel homme mon fils serait devenu. » p 211

- « L'été est épais, les températures insoutenables. Même le vent paraît à bout de souffle. » p220



Ce qui m'a le plus gênée dans ce roman, ce sont les imprécisions géographiques. J'ai la chance d'habiter la région toulousaine et de connaître le village de Verfeil …

Lorsqu'un auteur choisit de localiser son roman dans une région précise, en insistant sur ses caractéristiques géographiques …elles doivent non seulement être précises, mais exactes !

Verfeil n'est pas en Gascogne, mais dans le Lauragais : la quatrième de couverture donne Simon gascon et son attachement à la Gascogne est mentionné en p 151. La Gascogne se situe à l'ouest de la Garonne – le fleuve sert de frontière naturelle à cette province (cf., entre autres, l'article de Wikipedia à ce sujet), et Verfeil est à l'est de Toulouse, à l'est de la Garonne donc !

Une autre aberration concerne le vent d'Autan. Ce vent typique du sud-ouest est provoqué par l'afflux de masses d'air méditerranéennes qui s'engouffrent dans le goulet d'étranglement entre Pyrénées et Massif Central. L'Autan souffle indifféremment en toutes saisons et peut dépasser 100 km/h aux alentours de la ville de Castres puis perd de sa vigueur au fur où à mesure qu'il s'en éloigne. Il peut rendre fou ! Or en page 140, Marius dit à Simon « L'autan est en retard cette année ». Cela est impossible. Plus loin l'auteur précise que « l'autan, le vent qui rend fou, petit frère du sirocco, nait dans l'Atlas algérien ». Là, seule la première partie de la phrase est exacte ! Il existe bien un vent qui nous apporte le sable rouge du Sahara, mais ce n'est pas le vent d'Autan !



Bref ce roman m'a déçue. J'ai trouvé que le niveau des 100 premières pages n'a pas tenu la distance, malgré le style mais il y a trop d'imprécisions et de maladresses narratives qui se sont placées entre l'histoire et moi pour que j'aie pu l'apprécier vraiment.



Merci à la Fondation Orange (Lecteurs.com) et aux éditions Grasset de m'avoir permis de lire ce livre dans le cadre des Explorateurs de la rentrée littéraire 2018
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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critiques presse (1)
Lexpress
08 octobre 2018
Ce style affirmé va de pair avec un formidable sens du romanesque. Et de la formule quand il s'en prend à l'époque (les nouvelles technologies, les bobos). Histoire poignante, sensible, sensuelle aussi, d'une rédemption empêchée par la culpabilité, son livre oblige un homme à regarder enfin son passé.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Entre clins d'oeil à la réalité et pensées à méditer.
- crevettes et coquillages côtoyaient leur fin imminente ; un énorme bol de mayonnaise
- ici, une cabane se fait appeler résidence secondaire
- Il ne sert à rien de se fâcher avec son passé . Il finit toujours par te retrouver et exiger des excuses.
- L'été est épais, les températures insoutenables. Même le vent paraît à bout de souffle.
- Nous abandonnons l'enfance le jour où nous comprenons que nos erreurs nous appartiennent, et que nous sommes responsables de nos échecs.
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Nous abandonnons l’enfance le jour où nous comprenons que nos erreurs nous appartiennent, et que nous sommes les seuls responsables de nos échecs.
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J’ai emménagé en ville par goût de la solitude. On y croise des gens sans jamais les rencontrer. On ne côtoie que leurs ombres, leurs odeurs parfois. À la campagne, on a de l’espace, mais on n’est jamais seul. L’autre est identifié, il est marchand de légumes, cafetier, cocu, l’un reluque les gamines, celle-là a le coeur sur la main, celui-ci est orphelin. Le voisinage a un visage, un prénom. La cordialité est intrusive et elle a des questions. Verfeil veut savoir pourquoi Simon est rentré et ce qu’il s’est véritablement passé cette nuit de juillet.
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Quoi de plus ennuyeux qu' une balade sur la grève? Le vent souffle, s'engouffre dans vos pensées, On chemine les mains menottées au dos, en réfléchissant aux questions prordiales qui hantent l ' humanité; le sable au fond des chaussures, ce courrier de réclamation qui traîne sur le bureau , ou ce foutu syndic qui ne répond jamais au téléphone.
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Les primeurs déballaient fruits et légumes, les lustraient à l’aide d’un chiffon, en prenant soin de ne pas renverser les gobelets de café posés en équilibre entre les tomates. Guirlandes de saucisson et tresses d’ail rose de Lautrec décoraient le camion du boucher aux joues couperosées ; monsieur maniait le hachoir, madame enfouissait des carrés de beurre à l’intérieur des poulets, avant de les empaler sur des brochettes étincelantes. Les voix étaient rondes et enrouées, on s’invectivait par affection.
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