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Citations sur Oeuvres Intégrales (67)

Poète, est-ce une injure ou bien un compliment ?
Car je suis vis-à-vis de vous comme un amant
En face du fantôme, au geste plein d’amorces,
Dont la main et dont l’œil ont, pour pomper les forces,
Des charmes inconnus. -Tous les êtres aimés
Sont des vases de fiel qu’on boit les yeux fermés,
Et le cœur transpercé, que la douleur allèche,
Expire chaque jour en bénissant sa flèche.
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Pendant trois heures et demie,
Ce bavard, venu de Tournai,
M’a dégoisé toute sa vie ;
J’en ai le cerveau consterné.

[…]

Comme un qui n’est pas à son aise,
Et qui n’ose pas s’en aller,
Je frottais de mon cul ma chaise,
Rêvant de le faire empaler.

Ce monstre se nomme Bastogne ;
Il fuyait devant le fléau.
Moi je fuirai jusqu’en Gascogne,
Ou j’irai me jeter à l’eau,

Si dans ce Paris qu’il redoute,
Quand chacun sera retourné,
Je trouve encore sur ma route,
Ce fléau, natif de Tournai.
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Amina bondit, -fuit, - puis voltige et sourit ;
Le Welche dit : « Tout ça, pour moi, c’est du prâcrit ;
Je ne connais, en fait de nymphes bocagères,
Que celles de Montagne-aux-Herbes-potagères. »
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L’horloge, à son tour, dit à voix basse : « Il est mûr,
Le damné ! J’avertis en vain la chair infecte.
L’homme est aveugle, sourd, fragile comme un mur
Qu’habite et que ronge un insecte !
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Tu n’es certes pas, ma très-chère,
Ce que Veuillot nomme un tendron.
Le jeu, l’amour, la bonne chère,
Bouillonnent en toi, vieux chaudron :
Tu n’es plus fraîche, ma très-chère,

Ma vieille infante ! Et cependant
Tes caravanes insensées
T’ont donné ce lustre abondant
Des choses qui sont très-usées,
Mais qui séduisent cependant.

Je ne trouve pas monotone
La verdeur de tes quarante ans ;
Je préfère tes fruits, Automne,
Aux fleurs banales du Printemps :
Non ! tu n’es jamais monotone !

Ta carcasse a des agréments
Et des grâces particulières ;
Je trouve d’étranges piments
Dans le creux de tes deux saladières ;
Ta carcasse a des agréments !

[…]

Par sa luxure et son dédain
Ta lèvre amère nous provoque ;
Cette lèvre, c’est un Eden
Qui nous attire et qui nous choque.
Quelle luxure ! et quel dédain !

Ta jambe musculeuse et sèche
Sait gravir au haut des volcans,
Et malgré la neige et la dèche
Danser les plus fougueux cancans.
Ta jambe est musculeuse et sèche ; »

« Oh ! très sincèrement je souffre
De ne pas aller aux sabbats,
Pour voir, quand il pète du soufre,
Comment tu lui baises son cas !
Oh ! très sincèrement je souffre !
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Quand elle eut de mes os sucé toute la moelle,
Et que languissamment je me tournai vers elle
Pour lui rendre un baiser d’amour, je ne vis plus
Qu’une outre aux flancs gluants, toute pleine de pus !
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Loin des peuples vivants, errantes, condamnées,
A travers les déserts courez comme les loups ;
Faites votre destin, âmes désordonnées,
Et fuyez l’infini que vous portez en vous !
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En haut, le Ciel ! ce mur de caveau qui l’étouffe,
Plafond illuminé par un opéra bouffe
Où chaque histrion foule un sol ensanglanté,

Terreur de libertin, espoir du fol ermite :
Le Ciel ! couvercle noir de la grande marmite
Où bout l’imperceptible et vaste Humanité.
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Amer savoir, celui qu’on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd’hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :
Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui !

Faut-il partir ? rester ? Si tu peux rester, reste ;
Pars, s’il le faut. L’un court, et l’autre se tapit
Pour tromper l’ennemi vigilant et funeste.
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Gloire et louange à toi, Satan, dans les hauteurs
Du Ciel, où tu régnas, et dans les profondeurs
De l’Enfer, où, vaincu, tu rêves en silence !
Fais que mon âme un jour, sous l’Arbre de Science,
Près de toi se repose, à l’heure où sur ton front,
Comme un Temple nouveau ses rameaux s’épandront !
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