Même lorsqu'on lit beaucoup, il y a des auteurs qui sont encore de pures inconnus. C'est le cas de
Belinda Bauer. Avant que Babelio ne me le propose en lecture, je ne m'étais jamais arrêté sur ses romans. Finalement, j'ai fait une halte … même si les polars m'effraient par leur légendaire lenteur. Résultat des courses : c'est bien un polar, même si c'est un peu moins lent (un chouya) que la plupart des romans du genre.
Au départ, on suit Jack et ses soeurs sur le long de la M5 qui sont à la recherche de leur mère. Une mère qui est allé en quête d'un téléphone de secours après avoir garé son véhicule sur la bande d'
arrêt d'urgence. C'était un début vraiment engageant et prometteur. Là je me suis dit : « Super, c'est un polar qui taquine un peu le thriller ». Puis, les choses ont dégénérées. le polar et son ambiance bien distincte s'est lourdement installée. C'est devenu long, très long. - « Adieu le thriller ». - Mais je me suis accrochée. Il faut le reconnaître, l'histoire, en elle-même, n'est pas mauvaise. C'est l'environnement qui pèche.
Et dans cet environnement, il y a les personnages. Si je me suis bien attachée à Jack (gamin torturé, qui fait ce qu'il peut quand il peut pour s'occuper de ses soeurs orphelines), j'ai eu beaucoup plus de difficultés avec les autres. Notamment les inspecteurs chargés de l'enquête. Osons les mots : c'étaient de grands incapables. On aurait dit des caricatures. J'ai trouvé le tout relativement peu abouti, à la limite du grossier.
Ne fais pas du suspens qui veut ! L'auteure a essayé au départ, puis elle s'est perdu en conjoncture et a fini par complètement abandonner cette partie. le but d'un roman policier, pour moi, est de mener ma propre enquête. Ici, c'est inutile : on vous sert le nom du meurtrier sur un plateau d'argent. Ensuite, il ne vous reste plus qu'à trouver des preuves … un peu comme vous pourrez d'ailleurs. On est pas très regardant sur les règles, du moment qu'on atteint notre but !
Je l'avoues, honteuse et confuse (vraiment ?), j'ai fini par lire ce roman à travers. Oui, j'ai décidé de ne plus lire ces longs, trop longs, passages de narration qui ne servaient strictement à rien. Et devinez quoi ? Ça ne gêne en rien la compréhension du roman … c'est la preuve que ces passages sont inutiles et que le roman aurait pu être largement allégé.
Ensuite ! Oui, ce n'est pas fini …
Pourquoi, mais alors pourquoi cette fin ouverte ? Pourquoi ne pas achever notre calvaire et arrêter immédiatement le massacre ?
Il aurait fallut un bouton d'
arrêt d'urgence à ce roman !