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Citations sur Grand Hôtel (36)

- [...] Vous arrivez là de votre trou de province, avec des idées fausses sur la vie. Vous pensez : le Grand Hôtel ! Vous pensez : l'hôtel le plus cher ! Dieu sait quelle merveille vous attendez d'un hôtel de ce genre ! Vous finirez bien par vous rendre compte de ce qui s'y passe. Tout l'hôtel n'est qu'une vaste blague. Il en est identiquement de même de la vie entière. Toute la vie n'est qu'une fumisterie, monsieur Kringelein. On arrive, on s'arrête un petit moment, on s'en va. Des passants, comprenez-vous ? Pour un court séjour, voyez-vous ? Que faites-vous dans un grand hôtel ? Manger, dormir, flâner, faire des affaires, flirter un peu, danser un peu, quoi ? Eh bien ! et que faites-vous dans la vie ? Cent portes donnant sur un couloir et personne ne sait rien du voisin qui demeure à côté. Quand vous partez, un autre arrive et se couche dans votre lit. C'est fini.
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On dit que, dans les hôtels, les femmes de chambre regardent par le trou des serrures. C'est une sotte légende ! Les femmes de chambre des hôtels ne s'intéressent nullement aux gens qui vivent derrière le trou des serrures. Les femmes de chambre ont beaucoup trop d'ouvrage ; surmenées, harassées et en général plutôt résignées, elles ont assez à s'occuper de leurs propres affaires.
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Preysing avait cinquante-quatre ans : ce n'était pas un homme âgé, mais un homme endormi, le mari peu exigeant d'une épouse épaissie.
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Vous ne savez pas comme c'est froid d'être célèbre. Il n'y a personne qui soit là pour moi ; pas une âme. Tous vivent de moi, personne n'a vécu par moi, personne, pas un seul être. Je ne connais que des orgueilleux et des timorés. J'ai toujours été seule. Oh !... Et qui se souciera encore d'une Grousinskaïa qui ne dansera plus ? Fini. Non, je ne me promènerai pas à Monte-Carlo, raidie et grasse et vieille, comme ces autres vieilles femmes célèbres...
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Il y a beaucoup d'insomnie derrière les doubles portes closes d'un hôtel endormi.
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- [...] La Bourse est toujours illogique. La Bourse est une femme hystérique, je puis bien vous le dire, Preysing ; il y a quarante ans que je suis marié avec elle.
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Depuis sa naissance, Kringelein avait mené la vie normale du petit-bourgeois, la vie insipide, terre à terre, puérile et sans intérêt, des petits employés dans une petite ville. Il s'était marié jeune, sans grand enthousiasme, avec [...] une personne qui lui avait semblé très jolie depuis les fiançailles jusqu'au mariage, mais qui, peu après les noces, lui était apparue laide, désagréable, avare et toujours occupée de difficultés mesquines auxquelles elle entendait donner de l'importance.
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Elle-même pratiquait l'amour comme une obligation de son métier, comme une pièce de théâtre, parfois agréable, toujours fatigante, et qui nécessitait du grand art. Toute la souplesse de son corps - ce qu'il y avait en elle d'ondoyant, de gracieux, de raffiné, de tendre et de caressant, de touchant et de fragile - son élan et son impétuosité : toutes ces qualités accomplies de son art, elle les apportait avec elle quand elle passait la nuit avec un amant.Elle pouvait griser les autres, mais elle-même ne parvenait pas à être grisée. Lorsqu'elle dansait, elle arrivait à se détacher de tout, à s'exalter, à s'oublier soi-même [...]. En amour, au contraire, elle ne perdait jamais conscience : elle se tenait à côté d'elle-même et se surveillait.
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Chaque journal hurlait plus fort que l'autre et finalement on n'en entendait plus aucun : l'agitation bruyante du siècle nous rendait aveugle, sourd et insensible.
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- Vous ne devez pas avoir peur, Kringelein, interrompit Otternschlag, d'un ton rassurant.
- Je n'ai pas peur, répondit Kringelein, têtu et étonnamment éveillé. Croyez-vous donc que j'aie peur de mourir ? Je n'ai pas peur, au contraire. Je dois m'en déclarer reconnaissant. Jamais, je n'aurais trouvé le courage nécessaire pour vivre, si je ne savais pas que je dois mourir. Quand on sait qu'on doit mourir après, c'est alors qu'on a du courage... Songez toujours qu'on doit mourir... Alors on est capable de tout... voilà un secret...
- Ah ! Ah ! fit Otternschlag. [...] Kringelein devient philosophe. La maladie engendre la sagesse : l'avez-vous déjà remarqué ?
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