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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Noté, sur la couverture : « Elu meilleur thriller de l'année par le Washington Post ». Rien que cela ? Sceptique (mais pas comme la fosse), je demande à voir par moi-même et pour cela, je dois le lire.

Oulà, mais que lis-je ? L'auteur est journaliste au Washington Post ! Oups, n'y aurait-il pas un manque d'impartialité ? Pour ne pas dire que le juge était partie… Moi, je trouve que oui.

Pour conclure (et pas dans le foin), nous sommes loin du "meilleur thriller historique" annoncé sur la couverture (ou alors je n'ai pas la même notion de "thriller" que l'éditeur...).

Attention, je n'insinue pas que le roman est de la daube, mais n'ayant pas lu TOUS les thrillers de l'année, je ne puis vous garantir qu'il soit bel et bien "le meilleur de l'année". En tout cas, il fait partie des « bons thrillers », ça c'est sûr.

Le livre commence par un petit rappel de l'histoire, ce qui est très utile et nous communique l'arbre généalogique de la famille royale française, qui, comme toutes les familles royales, est souvent très complexe. Ici, il est limité aux derniers.

Chapitre premier, consacré à un récit qui se passe en l'an II. Récit sortit tout droit d'un carnet de note d'un homme qui nous décrit les conditions de détentions inhumaines d'un prisonnier.

Ensuite, nous passons à l'histoire proprement dite qui se passe en 1818, durant la période appelée « Restauration ».

Diable, c'est quoi déjà cette période ? Désolé, mais en Belgique, on n'apprend pas l'Histoire de France.

Ah oui, c'est cette période où les français, après avoir viré leur roi Louis XVI, après lui avoir fait perdre la tête (sans mauvais jeu de mot), ont vécu sous la botte d'un Empereur avant de lui demander d'aller se faire voir ailleurs et de reprendre un roi, Louis XVIII.

Varions les plaisirs, comme je dis toujours…

Tiens, mais il est où le Louis numéro XVII ?? C'est ce que le livre va nous expliquer.

Dans ce roman, deux personnages principaux. Tout d'abord, le jeune Hector Carpentier, sorte d'étudiant en médecine qui passe son temps à l'université pour rédiger une monographie et d'autre part, François Vidocq, chef de la Sureté et ancien forçat. Tout les oppose.

Autant le premier est timoré, n'osant rien faire, vivant chez sa môman parce qu'il a dilapidé tout l'héritage paternel pour une pouffiasse.

Autant le second est un personnage truculent, avec de la gouaille à revendre et s'impose face au jeune Hector. Vidoq manie les mots et le verbe, n'a peur de rien, sait user des déguisements avec maestria (une sorte de Holmes en moins bien éduqué, version "bandit et gueux") et sait comment interroger les gens pour leur tirer les vers hors du nez.

Quel est le rapport entre Hector et le meurtre du sieur Leblanc ? C'est ce que je me suis demandée d'entrée de jeu. Nous le saurons au fil de la lecture.

Voilà nos deux hommes lancés sur une enquête qui va les mener sur la piste du dauphin qui ne serait pas mort dans la prison de la Tour Noire.

Le récit nous est conté par Hector lui-même, entrecoupé de temps en temps par le récit de l'homme qui nous parle de ce mystérieux prisonnier dont je ne doutai pas un instant de son identité. Conditions de détentions atroces, pires que tout.

Ce livre m'a conforté dans deux points : le premier, c'est que les hommes qui ont fait la révolution en dénonçant les conditions atroces ou ignobles dans lesquelles leurs rois traitaient leurs semblables et en hurlant « plus jamais », commettent les mêmes atrocités qu'eux. Et on peut toujours chanter « Non, non, rien n'a changé, tout, tout à continué, hé hé ».

Deuxièmement, c'est que la connerie humaine est comme l'espace, infinie (et encore, on a un doute pour l'espace).

Voilà les Français qui, après avoir viré leur roi et pris un empereur, ont dû supprimer toutes les références à la fleur de Lys des Bourbon, pour passer aux abeilles et à l'aigle de Napo.

Ensuite, rebelote, on supprime les abeilles et l'aigle pour repasser à la fleur de lys. Et le coût de toute cette connerie ? Parce qu'il fallait changer tout le service ! Et gare à celui qui aurait conservé un vestige de l'Ancien régime, quel qu'il soit, quand il ne le fallait pas.

Ça à l'air bête, mais je ne le savais pas, c'est le livre qui me l'a appris. Petite leçon d'histoire…

Imaginez que vous deviez encore faire pareil après chaque changement de président... Après avoir bouffé la soupe à la grimace dans les assiettes à l'effigie du Nain Nerveux, vous deviez tout changer pour un service à la tête de Flamby...

Heureusement, vos dirigeants ne se penchent plus sur vos assiettes. Enfin, quoique… du moins, ils ne se préoccupent pas de la déco de vos assiettes. C'est déjà ça.

Mais je m'égare !

L'enquête de nos deux hommes avance à grands pas et arrive le troisième personnage. Est-il le dauphin ? Vous vous poserez la question, tout comme moi.

Ce personnage est tout en naïveté, tout en innocence. Il m'a touché. Et quand, de retour avec Hector dans la pension de famille que tient sa mère, un des étudiants l'attaquera verbalement, se moquant de lui (personne, hormis Vidocq et Hector ne savent qui il pourrait peut-être être vraiment).

Mais tout naïf qu'il est, ne connaissant pas la méchanceté, il lui répondra de manière candide, lui clouant le bec puisqu'il ne s'énervera pas.

Réussite totale de ce personnage qui parvient à vous toucher sans devenir gnangnan.

Réussite aussi du personnage de Vidocq. Sans jamais avoir vu une seule série télévisée ou un film sur lui, je voyais Gérard Depardieu devant moi. Il avait vraiment le style (je précise que la lecture eut lieu avant l'affaire du passeport Russe et de l'exil fiscal Belge).

Réussite aussi du livre, qui, d'un meurtre, remonte l'Histoire et plonge dans un de ses Mystères. Pas de temps morts, ou si peu. Pas hyper trépidant, mais très plaisant.

J'ai aimé le récit qui alterne entre l'époque d'Hector (la Restauration) et celle de son père (la Révolution).

J'ai bien aimé aussi la découverte, au fil de ma lecture, des nombreux encarts issus du carnets de notes du père d'Hector, médecin de la famille royale. Ces encarts, intrigants et déroutants au début, finiront par donner tout son sel au récit.

De plus, le personnage d'Hector va évoluer au contact de Vidocq pour finir plus apaisé, plus mûr, plus mature. Hector finira par se libérer au contact de Vidocq.

Beaucoup de questions en lisant ce livre et une seule envie : que ce soit lui.

Le final m'a laissé sur le cul !
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Une enquête fascinante sur fond de mystère historique avec Vidocq, Marie-Thérèse et Louis XVII en guest-stars. Les personnages sont enlevés, les péripéties se succèdent avec une touche d'humour et l'intrigue, bien construite, s'achève sur une dernière note de mystère bienvenue. Une chouette lecture.
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Je viens de le finir encouragé à le lire par mon mari qui l'avait lu avant moi et qui l'avait adoré!
J'ai trouvé une bonne intrigue, un bon polar sur fond historique d'après révolution.... Je trouve l'histoire longue à partir, je doit dire que je me suis assez ennuyé pendant les 100 premières pages mais par la suite l'intrigue prend forme et l'histoire prend un bon rythme, un rythme de polar quoi!!
On s'attache assez vite au Dr Carpentier le personnage principal, et la paire qu'il forme avec Vidocq est assez complémentaire.
J'ai beaucoup aimé l'intrigue, la fin me laisse un peu perplexe et pleine d'incertitudes...
Bref un bon roman dans l'ensemble...
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Cette lecture m'a déroutée dès les premières pages par son style. A mi-chemin entre le témoignage et la confession, le début du roman m'a vraiment surprise. le narrateur - Hector Carpentier - s'adresse directement au lecteur, procédé que je déteste, tant il empêche de s'immerger complètement dans l'intrigue. le héros raconte donc son histoire à un "vous" qui n'est autre que le lecteur. le roman alterne entre cette confession du héros et un autre narrateur (dont on apprend au fil de la lecture l'identité) qui relate les conditions d'un détenu dans une prison.

Passé cette première impression peu encourageante, j'ai été agréablement surprise par cette lecture. Car malgré cet effet de style qui m'a dérangée, je suis néanmoins rentrée dans ce roman tant l'auteur déploie de connaissances intéressantes sur cette période. A partir d'un point trouble de l'Histoire - la mort présumée du jeune Dauphin dans sa geôle sans que l'on ait retrouvé sa dépouille - Louis Bayard brode une fiction haletante au rythme trépidant. L'intrigue est bien construite, les personnages sont certes peu esquissés mais sans être caricaturaux (notamment Vidocq) et le rythme rapide. Malgré une fin un peu rocambolesque et qui aurait mérité, peut-être, un développement plus important, j'ai passé un bon moment avec ce roman.
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La Tour Noire est mon premier roman de Louis Bayard. Et je dois dire que j'ai eu un peu de mal à me plonger dedans. La cause : un personnage principal fort insolite et un style narratif très particulier.

Pourtant, j'ai décidé de continuer et j'ai fini par énormément apprécié cette lecture. J'ai aimé me plonger dans le Paris de la Restauration et suivre un Vidocq comparable au Sherlock Holmes joué par Robert Downey Jr. (Oui oui, le même ! Mais français). le personnage est totalement loufoque. Génie ou fou ? Un peu des deux peut-être. Mais le cocktail s'avère explosif.

J'ai trouvé ça très original et bien peu commun qu'un auteur américain écrive avec tant d'exactitude et d'intérêt sur le personnage de Louis XVII. Il faut dire que l'on en voit peu des thriller historique parisien comme celui-ci. Généralement, les auteurs américains privilégient plus la Russie, ou l'Allemagne nazie pour leur histoire.

Le changement d'atmosphère fut donc bénéfique et rafraîchissant. Louis Bayard sait comment intriguer ses lecteurs et les faire se retenir de fermer l'ouvrage. J'ai littéralement dévoré ce livre et sa fin, inattendue, m'a très agréablement surprise.

En somme, une lecture inattendue mais qui figure parmi mes bonnes surprises de cette année. J'en garderai un excellent souvenir et La Tour Noire trône désormais fièrement avec mes Gibbins et mes Berry.
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D'ABORD émerveillé, ému et admiratif au cours de sa lecture qui date déjà de quelques mois.
Émerveillé par le style séduisant, le charme envoûtant de cette histoire à l'humour noir d'une rare finesse (dont les avis contraires relevés ça et là ne m'ont pas convaincu) et malgré la férocité éprouvante de certains passages.
Ému et même bouleversé par la délicatesse, la justesse des mots pour évoquer l'enfermement et tant d'autres choses.
En admiration devant l'écriture, ses pirouettes malicieuses (peut-être le fait d'un excellent traducteur). Jusqu'à remonter loin dans mes lectures pour retrouver cette émotion devant un « auteur ». Et même presque fasciné par tant de talent.

PUIS, AVEC LE TEMPS, il ne m'en reste curieusement pas grand-chose. Néanmoins, je lui donnerai 4 croix, car je me souviens d'avoir souvent dit au détour d'une phrase : Whouaou !

Pour le reste, je m'en remettrai à la critique de luCa… que je félicite (sans en avoir l'autorité).
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Ma deuxième lecture de Louis Bayard après "Un oeil bleu pâle" m'a donné autant de plaisir, sinon plus. Les personnages historiques, cette fois ci il y en a un et demi, Vidocq plus un Louis XVII vrai ou faux, sont plus réjouissants que le gothique Edgar Poe. Nous avons droit à de nombreuses péripéties avec une intrigue bien ficelée.
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J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge organisé par Sabine alias Magiciennedoz sur Livraddict « Challenge /énigme – Chacun son époque ». Pour ce mois-ci, c'est vers un polar que je me suis tournée. Un polar historique pour être précise puisqu'il se passe lors de la Restauration, période que j'ai choisi. Plus précisément, la drôle d'enquête menée par Vidocq et Hector Carpentier, étudiant en médecine, se déroule en 1818, lors de laquelle Louis XVIII est au pouvoir. Pourtant, la période napoléonienne est encore dans toutes les têtes comme la Révolution Française. Et c'est vers ses années révolutionnaires que l'intrigue va surtout tourner son regard en la personne du Dauphin autrement dit Louis XVII.

J'ai beaucoup aimé La Tour Noire. A la frontière entre le roman historique et la fiction, Louis Bayard nous entraine dans une enquête tout à fait crédible. J'avais déjà entendu parler de ces théories différentes autour de la disparition du Dauphin. J'ai apprécié lire la réécriture imaginée par l'auteur. Sa plume d'une richesse énigmatique s'y mêle très bien. Et alors, je salue le personnage de Vidocq. Un héros haut en couleur dont on attend la prochaine pitrerie ou au contraire le prochain acte autoritaire. J'ai découvert un pseudo Sherlock Holmes avec cet enquêteur au nez fin aux manières étranges. le duo qu'il forme avec Hector Carpentier est désopilant. Cela fait du bien de trouver dans un récit qui s'attaque à un mystère historique plutôt sérieux un peu d'ironie et d'humour.

Dans ce livre, j'ai apprécié aussi ces passages correspondant aux contenus d'un journal sur les faits qui concernent l'enquête. Cela apporte de nombreux renseignements tout en donnant du suspens.

Sur l'ensemble de mes lectures du challenge, je pense que cette dernière correspond le mieux à ce que j'attendais de découvrir sur cette époque, sur les moeurs du peuple… Un livre complet et riche au travers de son contexte, qui ne fait pas d'un tabou que plus d'un Français vit encore un peu dans le passé avec de la nostalgie soit pour la Révolution soit pour l'Empire Français.

En conclusion, j'ai beaucoup apprécié ce polar. Il est addictif c'est le mot. Vidocq, héros énigmatique donne du caractère à ce roman. Je le recommande aux amateurs de ce genre surtout si les enquêtes de Sherlock Holmes et celles de Nicolas le Floch font parties de vos préférées.
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