Ce qui est en jeu ici est ce que l’on appelle en théorie littéraire l’intertextualité. Tout texte entretient avec un certain nombre de textes précédents de la littérature des liens d’influence, volontaires ou involontaires.
[...] une digression utile, voire nécessaire, demeure-t-elle une digression ?
Aussi la tentation est-elle grande, pour l'essayiste, d'insérer dans son texte les développements qu'il n'est pas parvenu à placer ailleurs. Nous nous sommes efforcé de ne pas abuser de cette situation, même si nous avons été conduit à avancer quelques réflexions sur La Princesse de Clèves, l’épistémologie de Karl Popper et l’histoire des guerres napoléoniennes : tous sujets qui, ne semblant pas s’imposer dans un essai sur la digression chez Proust avec une absolue nécessité, y trouvent, de ce fait, leur place naturelle.
Tout essai sur la digression a, notons-le, vocation encyclopédique.