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Critique de LoupAlunettes


Que dire? Si ce n'est que c'est un petit roman frais et bien fait de son intrigue.
Comment? , me diriez-vous. D'où une traque peut-elle être fraîche?
Nous ne sommes pas à la chasse à la truffe en pleine forêt!? Vous auriez raison de vous indigner.
Le sujet n'est pas drôle et pourtant ses héroïnes nous le rendent étrangement plaisant. Elles sont très attachantes, vous verrez.

L'intrigue de l'histoire et son histoire de braquage n'est pas sans rappeler les "10 mn à perdre" de Tixier ou "L'interrogatoire" de Ben Kemoun. Les malfaiteurs y ont la dent dure et ne laissent pas perdre un magot en pleine nature. Que non!.

C'est le cas ici et c'est la raison pour laquelle, Annabelle, 14 ans et Marjolaine sa petite soeur, 5 ans, prennent la poudre d'escampette sur les routes, sur haute recommandation de la maman tout aussi en danger.
Nous en apprendrons rapidement sur le papa qui a fait de mauvais choix passés et qui laisse la note à régler à son épouse et ses filles.
Sandrine Beau se concentre sur les deux petites qui doivent se débrouiller comme des grandes, pour subvenir à leurs besoins quotidiens le temps d'atteindre le point de rendez-vous secret, fixé par la maman.
Ça n'est pas évident et parfois éprouvant.
Les péripéties des soeurs sont intercalées d'interrogatoires de la gendarmerie qui tente de les retrouver et qui s'aperçoit avec les dires qu'un faux parent assez agressif les cherche ardemment.
Nous, en lisant, nous savons.
Il s'agit d'un des braqueurs qui cherche à trouver la cachette du magot que le père des filles à probablement caché.
La prison peut rendre patient mais aussi rancunier , malheureusement.

Sandrine Beau les a bien réussi ces petites.
Nous prenons en affection et comprenons Annabelle qui se retrouve dans le rôle d'un adulte auprès de sa soeur et sourions des naturelles facéties de Marjolaine, qui ne demande qu'à souffler un peu du haut de ses petites pattes.
À cinq ans, on est pas poursuivi par des méchants, ni sur les routes, ni sans son doudou pimpin, on s'amuse (marj, viens ici!), on parle avec les gens ( quelle piplette!), on pleure un peu sa maman (bon sang...arrête de pleurer, on va chanter, d'accord?).
C'est entre guillemets une double peine pour Annabelle qui ne se débrouillera pas si mal pour rendre sa maman extrêmement fière.
Le ton est juste et c'est ce qui plaira.
C'est très facile à lire, c'est un deuxième bon point.
On frissonne un peu vers la fin.
Et enfin, on aime bien Sandrine Beau.
Là, on a tout gagné.
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