Adieu, mon aimée, adieu ma vie, adieu, puisque nous n'étions que des ombres glissant sur l'écume du temps.
Français je fus, davantage par défaut que par désir, et cette nationalité que je n'ai pas choisie ne m'a guère été d'un grand secours sur une mer caraïbe où les drapeaux feront toujours officie de linceuls pour les crédules et les exaltés.
L'enfer, ce n'est ni les flammes ni les tourments. L'enfer, c'est un désert sans écho.
J'invoquai les saints et les anges, les supliai de m'arracher à cette apocalypse. Le monde était moribond. Je rampai encore sur sa chair révulsée.
Vivre vieux n'a jamais fait partie de mes ambitions.
J'aurais été prêt, si l'occasion m'en avait été donnée, à clamer haut et fort qu'Arcadio et les siens nous étaient bien supérieurs, à nous autres soi-disant civilisés qui avions perdu le sens de la vie sauvage. (P.144 Folio SF)
Adieu, mon aimée, adieu ma vie, adieu, puisque nous n'étions que des ombres glissant sur l'écume du temps.
p.371.
Sous l’élégante coiffure, aux mèches de jais maintenues par trois peignes de nacre, son regard était presque timide – ou furieux, tant ces deux états savent parfois se confondre chez les personnes délicates.
p.364.
Un homme qui avait survécu aux geôles pestilentielles des Spaniards ne méritait pas d’être enfermé une fois de plus, de toute son existence.
p.361.
Alourdi par l’inconscience, le visage marqué de Fèfè semblait moins sauvage ; sa trogne couturée avait retrouvé un peu de son humanité originelle. Privé de ses grimaces nerveuses, il affichait les traits de l’homme qu’il avait été autrefois.