Full contact, tome 1 : Sauvage comme un boxeur, tendre comme un homme

Tony est un gros bagel. Dur à l'extérieur, avec ses muscles et sa force tranquille, ses marques sur son corps, et tendre à l'intérieur. Il est doux et généreux, prévenant et gentil. Je croquerais bien dedans aussi.

Je ne laisse pas les apparences prendre le dessus sur le fond véritable des personnes, car je sais qu'elles sont de vraies garces et peuvent vous tromper sans l'ombre d'un regret.

« — Je suis curieuse de savoir de quels livres tu veux parler, Gus.
Il pâlit et bredouille :
— Je sais que tu en vends déjà, inutile de le nier. Des romans qui prônent l’homosexualité, tu devrais avoir honte. Il y a des enfants qui viennent ici !
— C’est toi qui me fais honte. Sors de chez moi.
— Je suis l’adjoint au maire, et tu préfères accueillir chez toi un criminel ?
Je ne veux pas attirer d’ennuis à Billy, ce que je craignais est en train de se passer. Je fais deux pas vers la sortie quand une main sur mon bras m’arrête. »

Je ne dois pas me tromper et me souvenir des règles. [...] J'ai passé ces dernières années à l'observer, à apprendre comment se fondre dans la masse et se créer une autre identité. J'ai été formée par le meilleur. Mais c'est aussi le meilleur qui me recherche.

J'ai été derrière les barreaux pendant quatre ans pour répondre de mes actes, j'ai payé ma dette à la société, comme on dit, mais qu'en est-il de ma dette envers tous ceux que j'ai blessés ?

Ses sautes d'humeur sont de plus en plus fréquentes. Plus violentes aussi. On dirait qu'il tente ma résistance. Il devrait pourtant savoir que quand on aime, on peut tout supporter.

Le soir du drame, je suis passé de la vedette locale à l’ennemi à abattre. Je suis passé du rêve au cauchemar. Je n’ai pas seulement perdu la ville et une partie de ses habitants, j’ai perdu qui j’étais et ce qui avait fait ma vie depuis toujours. J’ai perdu la boxe.

D'où je viens, on ne juge pas un homme sur ses actes du passé, mais sur ceux du présent. On fait tous des erreurs, c'est ça, être humain. Ce qui compte, c'est qui tu es maintenant.

« – Si tu as quelque chose à dire, dis-le maintenant, prévient-il d’une voix rauque.
Mon rythme cardiaque s’accélère, propulsant mon sang brûlant dans mes veines à toute allure. Je ne trouve rien à ajouter. Ses lèvres se rapprochent des miennes, son souffle chaud se mélange au mien.
– Dernière chance, la fille que je vais embrasser. »

Prologue :
… quoi qui l’arrive ?
Tony
«…— Allez, viens, partons d’ici, dit-il.
Je me redresse et fronce les sourcils. Je plonge mon regard dans ses yeux bleus que je n’ai pas vus une fois sans cette tristesse qui les anime et qu’il n’a jamais souhaité partager avec moi. On a beau être proches comme deux frères, à aucun moment il n’a évoqué pourquoi il s’était retrouvé en prison. Je ne lui en tiens pas rigueur, ce n’est pas quelque chose qu’on raconte avec fierté, sauf si votre but dans la vie est d’être un criminel.
— Promets-moi une chose, Jay.
— Tout ce que tu veux.
— Promets-moi qu’on ne remettra jamais les pieds dans cette merde, quoi qu’il arrive.»