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3,41

sur 732 notes
Lu en 2020. Intriguée après avoir vu une l'auteure à la télévision, j'avais eu envie de découvrir son témoignage. Certains passages avaient retenu mon attention, surtout ceux où elle fait parler ses "soeurs", avec une lucidité et crudité désarmantes ; d'autres digressions m'avaient paru un peu redondantes, voire poussives.
L'auteure nous livre son expérience personnelle de la prostitution (deux ans dans une maison close en Allemagne), et par extension du désir sexuel, de la représentation sociale, mentale et affective du corps (des femmes et des hommes). Un récit authentique et instructif, mais qui reste assez autocentré finalement.

(NB : j'ai récemment vu l'adaptation cinématographique)
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Je ne voulais pas quitter la Maison, j'ai été transportée par ce mélange de reportage et romance.
La plume d'Emma qui vient nous décrire chacune des protagonistes de cette maison close, mais aussi les
« clients ».
Une beauté on a envie de rencontrer chacune de ses femmes, de passer une journée à leur côté.
Une vision de la prostitution séduisante, sensible et extravagante.
Mais aussi l'envers du décor de ces Madametoutlemonde, une fois franchie la porte de la Maison.
Ne vous y méprenez pas, l'auteur vous emmènera également dans la dépravation de certains consommateurs de ses lieux mais aussi dans ses maisons douteuses…
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François Busnel ,dans la Grande librairie parle d'un grand livre sur le désir féminin . A mon avis ( il s'agit là d'une opinion toute personnelle ! )ce livre me semble plutôt analyser le désir masculin ,désirs ,on ne peut plus variés!!
L'auteure elle-même, dit qu'elle écrit surtout sur les femmes ,en effet elle parle de la femme ,de son statut dans la société ,des femmes qui se prostituent ,qui se font payer pour satisfaire le désir masculin justement.
Son enquête de journaliste d'investigation,de journalisme gonzo ,comme disent les américains, nous entraîne dans une maison close à Berlin où ces maisons sont autorisées ,contrairement à la France .
Elle décrit l' itinéraire des prostituées ,le sien à elle aussi, ce qui les a amenées à pratiquer ce job : le besoin d'argent, raisons familiales ou autres , argent que l'on peut qualifier parfois de facile ,malgré les dangers inhérents à la fonction ,de l'exploitation ,des abus dont elles peuvent être victimes .
Elle se demande également ce qu'il adviendra de ces femmes lorsque le désir masculin, lui justement, ne sera plus au rendez -vous.
Dans ce témoignage je n'ai pas constaté un désir particulier,sexuel ou autre , pour la gent masculine, à part les relations qu'elle a pu avoir dans sa vie privée avec son ami de coeur .
Enfin ce récit parle d'humains ,quels qu'ils soient ,et ce sans jugement et s'en est le bon côté !
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Ce témoignage est aussi important que captivant, mais je n'ai pas pu m'empêcher de le trouver par moment un peu trop "brouillon" dans les réflexions proposées par l'auteure, ce qui m'a par moment perdue dans ma lecture. Il n'en demeure pas moins que c'est un texte percutant et très intéressant sur le rapport à la sexualité au sein de la société et, plus généralement, sur la femme elle-même.
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"Il faudrait écrire sur les putes avant que de pouvoir parler des femmes, ou d'amour, de vie ou de survie. " chose faite avec ce récit biographique de L'Autrice. À la manière d'une journaliste d'investigation, elle rejoint " la maison" un des bordels nacrés de Berlin pour améliorer ses fins de mois et noircir quelques pages pour un futur récit. Expérience pas déplaisante du point de vue de l'autrice et hommage à la sororité. Je cite "Ceci n'est pas une apologie de la prostitution. Si c'est une apologie, c'est celle de la Maison, celle des femmes qui y travaillaient, celle de la bienveillance. On n'écrit pas assez de livres sur le soin que les gens prennent de leurs semblables." On vit le quotidien d'une pute, ses interrogations et ses réflexions sur la nature humaine. le bordel est le lieu où le sexe faible reprend le pouvoir. Il y a de l'humour et c'est très bien écrit. J'ai bien aimé les têtes de chapitre en forme de Playlist musicale. Il est bien triste qu'en France on ait fermé les maisons closes et qu'on pénalise le client. "En Allemagne, où son activité est légale, la pute n'a pas à se traîner sous la pluie pour conclure des marchés douteux dans des impasses sombres. Dans les maisons où l'on s'occupe d'elle, elle n'a pas besoin de surveiller à tout instant son sac dont le chiffre du jour gonfle la poche intérieure ; elle n'a pas besoin d'avoir froid ou peur des hommes qui constituent son gagne-pain. Elle peut disposer de ses revenus pour payer un appartement, pour utiliser une carte de crédit, elle a peu ou prou autant d'avantages et d'emmerdements administratifs que le premier contribuable venu". Certains seront dérangés par le côté prosélyte du livre. Ce n'est pas mon cas mais peut être parce que je suis un homme.
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Je continue ma lancée sur des récits féministe et ce titre de livre est revenu à plusieurs reprises, j'ai donc réussi à emprunter ce livre à la bibliothèque, ne connaissant pas l'auteur mais comprenant rapidement rien qu'avec le titre ou ce récit allait me mener.

Emma Becker est une jeune femme et suite à ses relations amoureuses avec les hommes elle va d'abord avoir recours au service d'une jeune femme pour faire plaisir à son compagnon moyennant rétribution et par la suite elle va s'intéresser de plus près à ces relations tarifés.

Elle va donc se rendre en Allemagne ou les maisons closes sont légales, les prostitués payant même des impôts sur le revenu comme dans tout les autres jobs.

On découvre petit à petit les conditions de travail, les chambres, les autres filles, les horaires, les patrons mais surtout les clients et les différents types de clients comme nous pouvions nous en douter.

Si les clients plein aux as et aux pratiques extravagantes existent, il existe d'autres types de clients qui souhaite des "cours" de sexualité et ou qui demande plus à parler de leur vécu qu'autre chose.

Un récit intéressant à lire même si je n'ai rien appris de particulièrement nouveau à ce sujet. Certains évoque le côté cru du roman mais je trouve cela plutôt en adéquation avec le récit et le cadre ou celui-ci se déroule.
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Un formidable témoignage sur un univers très peu approché sous cet angle.

La prostitution est un sujet complexe, indispensable, qui mérite plus que les clichés éculés qui l'entourent.

Ici, l'humour, la lucidité, la finesse sociologique, et surtout l'amour d'Emma Becker pour ces femmes nous prennent totalement à revers.
L'autrice bouscule avec pertinence nos certitudes sur une profession complexe, pratiquée par des femmes ordinaires et fascinantes.

Il faut aussi saluer son style exceptionnel, qui a lui seul vaut la lecture du livre. Il est devenu rare dans la littérature contemporaine de trouver des livres vraiment bien écrits. Emma Becker, en plus d'être la talentueuse chroniqueuse de ces lieux où les besoins des hommes se libèrent, fait avec ce livre oeuvre de littérature.
Rien que pour cela ça vaut 5 étoiles.
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Un livre brouillon dans lequel il est difficile de suivre les perinigrations de l'auteur dans sa volonté de raconter ses expériences dans le monde de la prostitution. Beaucoup de longueurs aussi dans certains passages qui se veulent être les bases d'une réflexion sur ce sujet.
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Je tente une critique à postériori, ayant lu le livre il y a quelques temps déjà.
Fabuleuse immersion dans le monde de la prostitution là où il est un métier encore autorisé, et non relégué hypocritement aux marges de la légalité avec tout ce que cela implique de violences et d'exploitation. L'autrice, Emma Becker (que je croyais allemande, mais visiblement elle écrit en français) a rejoint une "maison close" plutôt ouverte d'esprit à Berlin. Rassemblement de travailleuses indépendantes, il pourrait presque s'agir d'un espace de coworking si le travail en question n'était pas si particulier...
Ironie mise à part je garde un souvenir très ému de ce livre qui fait entrevoir l'humanité de ce métier et de celles qui le pratiquent, quand elles en font un choix. Evidemment en tant qu'homme il est tentant de se dire que ce "modèle" de prostitution serait souhaitable, voire même si l'on est cynique, "utile" à la société... Mais ne généralisons pas l'expérience dans cette Maison à l'ensemble des maisons closes allemandes, Emma Becker nous décrit également très bien l'industrie de domination et d'esclavagisme qui sévit dans d'autres maisons aux propriétaires d'un autre siècle.
Alors que faire de cette lecture ? Ouvrir les yeux et changer de regard sur les putes (Emma Becker tient à ce mot), leurs clients et leur métier. Ne plus le considérer comme quelque chose qu'on ne veut pas voir et qui se réveille la nuit à l'orée des bois où nos filles ont fait du cheval le jour.
Comprendre aussi la puissance, évoque par l'autrice dans une interview, dont y jouissent les femmes par leur érotisme, capable de "mettre un monde à genoux"
On repense à tant de prostituées et d'autres femmes qui à travers l'histoire et par leur pouvoir sexuel ont mis le pouvoir politique à genoux...
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Emma, alias Justine, se fait engager dans une maison close berlinoise pour engranger de la documentation pour son prochain livre. Après un bordel sordide où elle reste peu, elle découvre la Maison, un monde féminin de sensualité et de bienveillance. Une auto-fiction sociologique, anthropologique et psychologique sur le milieu de la prostitution, ses codes, ses douleurs et ses moments d'intensité. Une vision sans doute idéalisée en ce qu'elle n'aborde que sa pratique consentie et protégée, mais qui donne lieu à de belles pages sur le désir, la tendresse, la sororité et l'acceptation de l'autre.
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