Les fils d'Adam

Dès le prologue, on s'imprègne du style d'écriture de David Bédard qui a tôt fait de nous intéresser à son récit. D'entrée, j'ai compris qu'il allait user d'une écriture qui ne manquerait ni de suspens, ni d'ennui. de pages en pages, Bédard a su me donner raison. En effet, le concept de départ est bien. Un manoir accueillant des captifs, des hôtes aussi barbares qu'imprévisibles et un maître des lieux quasi invisible. Ce huit clos fût bien mené par l'auteur, qui a su bien mélanger l'horreur et le suspense tout en prenant soin de ne rien laisser au hasard. Revirements, personnages bien campés et une finale adéquate et fidèle au reste de ce tome. Un must pour moi. Certainement pas mon dernier David Bédard. À lire absolument pour les fans de bons thrillers d'horreur.

Les Fils d'Adam nous plonge dans le concept assez classique du huis-clos, où des invités font les frais d'hôtes machiavéliques. On nous présente Sarah, qui se retrouve bien malgré elle dans le premier groupe, entourée de personnages éclectiques dont on apprendra rapidement à connaître. Outre le fait que j'ai très tôt douté de la finale (et qui s'est confirmée), l'auteur réussit tout de même à à nous plonger dans un suspense soutenu où chaque décision est un point tournant et où les rebondissements sont nombreux. La psychologie des différents personnages est bien travaillée et évolue au fil des chapitres et chacun en profite à sa manière et vient par le fait même défaire l'ordre établi par les tortionnaires.

Un roman bien intéressant, une plume peut-être un peu trop familière mais ça ajoute au réalisme de la situation. Mais comme j'ai mentionné, la conclusion est malgré tout prévisible et même si les scènes de tortures sont originales, elle frôlent parfois le ridicule. Heureusement, le scénario ne tourne pas intégralement autour de ça.