Partout sur terre, dire "je suis Français" attendrit les regards, en particulier féminins. On passe pour un oisif obsédé par la cuisine,les robes et le sexe. C'est un luxe merveilleux hérité de longs siècles de savoir-vivre et d'une grande civilisation disparue.
L'écrivain est celui qui n'a pas le choix
"C'est bien simple, afin de savoir chez qui vous mettez les pieds, dirigez vous vers le réfrigérateur, ouvrez le : si vous n'y trouvez pas de vodka, vous pouvez rentrer chez vous, vous perdez votre temps. Sauf si vous êtes un écrivain slave politiquement engagé...mais alors votre vie est un enfer, puisque vous êtes un génie. " (p. 175)
Autrefois on disait "time is money". Et puis on s'est aperçu que le temps, c'est mieux que l'argent. (p. 164)
Il faut un long labeur pour avoir l'air de bâcler.
L'écrivain est toujours un funambule qui titube entre le ciel et la terre.
Je trouve rassurant que le capitalisme français ait besoin d'une telle poésie pour survivre.
Ma dure vie de rédactrice de mode, p. 36
On n'écrit rien d'intéressant en restant dans la norme. Les bons livres sentent le soufre, le danger, la garde à vue.
Nostalgie de la prohibition, p. 32
En multipliant les occasions de mourir, on façonne un art de vivre.
Avant-propos, p. 15
Suis-je vraiment seul à n'y rien comprendre et à refuser de m'adapter ? N'y a-t-il pas une immense foule silencieuse de personnes qui estiment qu'Instagram est un Loft-Story géant pour Narcisses frustrés, Facebook une entreprise de crétinisation condamnée pour espionnage, et Twitter un recueil d'éructations aussi laides que banales ?