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4,05

sur 629 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
J'ai pu lire ce roman grâce à une masse critique Babelio que je remercie ainsi que la maison d'édition pour cet envoi. Quand j'ai lu le résumé et vu que ce roman est recommandé par Jim Fergus, j'étais à moitié conquise.

Et pourtant ma lecture de ce roman fut pénible, je n'ai pas l'habitude de dire ça, mais j'ai détesté ce livre.

Nous sommes en 1672 au Massachusetts. le premier chapitre est une scène d'accouchement, celui de Bess, 15 ans jeune fille de fermier. C'est Mary Rowlandson qui est appelé pour aider Bess à accoucher. Elle la force à révéler le nom du père, alors qu'elle est en plein travail. le bébé a la peau foncé, Bess est amoureuse d'un esclave. Mary est très pieuse, elle redoute la réaction des gens du village.

On suit Mary qui vit parmi une communauté d'anglais très puritains et elle semble parfois questionner sa religion, mais pas trop car son mari est pasteur.
Le fils de Bess est arraché à sa mère à 2 ans car comme il est fils d'esclave il en est un d'office.
Mary est outrée. Elle souligne la contradiction des paroles de la bible et sa mise en pratique. Elle est la seule parmi sa communauté de puritains à faire preuve de compassion pour Bess. A la page 40 Mary et Bess ont une conversation sur l'esclavage et ce que dit la bible à propos de l'asservissement :

« Au bout d'un moment, Bess reprend la parole ce n'est peut-être pas une révélation du Seigneur mais je reste convaincue que c'est mal d'asservir une autre personne.
- C'est dans l'ordre des choses dit Mary, la volonté de Dieu. Paul n'a-t-il pas, dans sa première lettre aux Corinthiens recommandé à l'esclave d'accepter sa situation et de servir le Seigneur ?
- Il dit que nous avons été racheté à un grand prix et que nous ne devons pas devenir les esclaves des hommes, répond aussitôt Bess.
Surprise que la jeune fille connaissent aussi bien la Bible, Mary se tourne vers elle mais ne dis rien elle préfère garder le silence, consciente qu'elle devrait consulter son mari bien plus éclairé qu'elle dans ce domaine. Consciente, aussi, qu'elle n'osera probablement pas l'importuner pour lui en parler. »

Dès le début du roman on est directement plongé dans une communauté anglaise très puritaine de l'Amérique. le personnage de Mary va désobéir une fois à son mari puis deux en allant aider Bess à accoucher puis en allant lui rendre visite pour prendre de ses nouvelles. du coup très vite on se dit qu'il va y avoir un point de rupture parce que même si Mary est très pieuse on comprend qu'elle va remettre en question l'autorité patriarcale.
Mary avait donc cet esprit rebelle qui aurait pu me plaire dès le début, sauf que dans la suite du roman, son évolution ne m'a pas plu du tout.

Le climat ambiant est très tendu. Les femmes qui soignent sont victime de suspicion de sorcellerie. Les natifs et les colons sont en constante guerre de territoires, il y des massacres en bonne et due forme.

Un nuit les indiens attaquent le village de Mary et elle est faite prisonnière. Son mari, le pasteur n'est pas là pour la sauver.
Mary est vendue à un indien, Sarah sa fille meurt dans ses bras et elle se retrouve seule dans cette nouvelle vie, avec les indiens dont elle ignore tout. Elle se réfugie dans la prière.

Forcément quand c'est Jim Fergus qui fait la promo du livre, je vais comparer avec Mille femmes blanches. Quelle déception ! Mary est bien loin de la femme forte et libre qu'est May Dodd, l'héroïne de Mille femmes blanches

Je n'ai pas aimé la narration au présent. Je ne la trouve pas naturelle même si elle permet d'être immergé dans la vie du camp et de suivre Mary au plus près.
Ça rend la lecture monotone. Je trouve qu'il y a trop de descriptions et qu'elles cassent le rythme. le style est un peu trop documentaire à mon goût, trop de détails inutiles.

Concernant Mary :
Elle ressent un frisson indescriptible pour James, qu'elle est ne devrait pas ressentir pour un autre homme que son mari. James est le cliché du beau mâle sauveur. C'est un indien qui a décidé de se convertir au christianisme, il connait les deux langues et les deux cultures et sert donc bien sûr de traducteur pour Mary, comme c'est pratique. Je ne m'attarde pas sur le personnage de James sinon je vais m'énerver.
Le salut de Mary dépend uniquement d'un homme : Ça m'énerve !! (oops)
Mary est cruche parfois, elle ne comprend même pas pourquoi James fait tout pour la protéger.
Vivre avec les indiens c'est l'occasion pour Mary de faire une introspection. Elle regrette l'éducation trop stricte qu'elle a donné à ses enfants. Elle regrette de les avoir frappés.
Ce ne qu'en étant esclave elle-même qu'elle se rend compte que l'esclavage c'est mal. Soi-disant religion qui prône la compassion et l'amour d'autrui. Les puritains sont de vrais diables.
Le sort de Mary est débattu. [SPOIL] Elle sera vendue aux anglais. le problème c'est qu'elle n'a plus envie de retourner vivre chez les anglais, après avoir vécu quelques semaines comme esclave parmi les indiens elle se dit que c'est trop cool et en plus il y a le charmant James qui l'appelle taquinement "femme de feu" et elle kiffe ce surnom ça la fait rougir de plaisir.
Elle se lève en pleine nuit, marche au hasard et elle ne sait pas où elle va mais se retrouve dans la tente de James, on se doute bien pourquoi.
Le lendemain elle va supplier le chef indien de la garder parmi eux et de ne pas la rendre aux anglais. La liberté chez les Indiens c'est tellement mieux que chez les anglais puritains. [FIN DE SPOIL]

Mary est une femme perdue. C'est une mère qui a perdu ses enfants, qui vit mal l'abandon de son mari, elle remet en cause ce en quoi elle croyait.

Ça a beau être inspiré d'une histoire vraie, je n'y crois pas une seconde. Pourquoi la romance ? L'histoire en elle-même est assez intéressante, il n'y avait pas besoin selon moi de créer cette intrigue amoureuse. le roman aurait pu être bien plus épique et tragique sans cet aspect.

L'objet livre est beau, il a tous les arguments pour faire vendre, mais il ne faut pas vous attendre à un roman du même niveau que Mille femmes blanches de Jim Fergus. L'auteure s'est inspirée de faits historiques et a brodé autour. Personnellement je trouve que ce n'est pas réussi. Libre à vous de le découvrir et de vous faire votre avis.

Dans ses notes à la fin du livre, l'auteure nous révèle les faits historiques dont elle s'est inspirée et son travail de recherche. C'est la partie que j'ai préféré lire.

Lien : https://marie-loves-books.bl..
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