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Nous sommes dans un monde de mouvement perpétuel, s'adapter est un impératif. La vertu antique consistait à s'affranchir de son époque, la vertu moderne est de coïncider avec elle. L'auteur dans une longue introduction nourrit sa réflexion de références philosophiques qui s'apparentent parfois à un catalogue ( Héraclite et son relativisme vs Parménide).
Aujourd'hui, nous nous devons d'être optimiste, nous devons sans cesse avancer, croire en l'avenir tout en oubliant parfois la transmission (chère à l'auteur des "déshérités") et le présent.
La politique est réduite à l'économie et l'économie à l'instantané, n'a aucune vision à long terme, ne pense encore moins aux générations futures. le marché domine tout, tout s'achète et la possession ne rend pas heureux puisque c'est le désir davantage que la possession qui rend heureux.
Le mouvement n'est jamais dirigé vers un but, l'homme ne demeure jamais.
Croire en demain plus qu'en aujourd'hui amène à sacrifier le présent et ses beautés.
Evoluons tout en transmettant et comme Ulysse, fixons-nous des buts et sachons retrouver notre Ithaque.
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François-Xavier Bellamy achève son ouvrage par ces mots: "Il nous faut retrouver notre Ithaque". Et cela résume bien le propos de ce livre qui est celui de s'interroger sur la course effrénée de notre société vis-à-vis du changement, sans se demander ce qu'il apporte de bénéfique. Pour se faire, il effectue une relecture de l'histoire de la philosophie selon ce prisme du mouvement. C'est très intéressant et nous incite à changer nos lunettes et nous poser la question du discernement, avant de nous ruer sur un changement inéluctable, comme d'aucuns veulent nous le faire croire.
Même s'il est un homme politique en vue en ce moment, c'est bien de philosophie qu'il est question dans cet essai. J'ai particulièrement aimé son analyse du numérique opposé à la poésie et la littérature, en fin d'ouvrage.
Un auteur a suivre, donc.
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Complètement séduit par cet ouvrage. Très probablement déjà un peu sensibilisé à ce que certains appellent la "décroissance" (très mauvaise traduction), je ne suis pas nécessairement objectif.
En effet, ayant entendu François-Xavier Bellamy à la radio exposer ses idées, j'étais déjà sous le charme. Alors, même si notre auteur a des idées et une appartenance politique différente de la vôtre, je vous invite à lire ce document qui m'a réconcilié avec nos perspectives d'évolutions, car l'idée n'est pas de tout arrêter, mais de ne pas tout entreprendre sans réfléchir. Enfin, j'indiquerai que le titre "demeure" est peu être un peu réducteur, ne pas trop s'y attacher, ce n'est pas un replie sur soi (ni communautaire) qui est proposé, mais une démarche collective de réflexion sur nos valeurs communes.
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Un postulat de départ intéressant, étayé par de multiples références littéraires, ça annonce la couleur. Et pourtant, cet essai laisse cruellement à désirer.

D'abord parce qu'il est long. Vraiment très long. Et attention, la longueur au service du bon déroulement de la démonstration n'a rien de mal, bien au contraire, mais la longueur pour la longueur, ça en devient vite gonflant. Certes, si le but du progressisme est uniquement le fait de tout changer en permanence, alors ça n'a pas de sens. Certes, mais mon François-Xavier, nous en sommes à la page 250, c'est la quinzième fois que tu l'écris, je pense que l'on a compris l'idée, pas la peine d'en rajouter. Ou plutôt, si, mais rajoute-en pour développer, pas pour redire la même chose en s'appuyant sur d'autres références.

Honnêtement, comme c'est le cas pour beaucoup d'essais, un article aurait suffit. Mais non, il faut croire que c'est plus classe d'en écrire des tartines. le risque avec les tartines, c'est qu'après l'indigestion, on n'a plus aucune envie d'en reprendre.
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Un essai qui, au fur et à mesure des pages, semble se perdre et nous perd.
Le propos de base, qu'il est urgent de trouver une alternative au mouvement perpétuel, ce mouvement qui n'a de finalité que le mouvement lui-même, est d'une richesse philosophique immense. Et d'autant plus intéressant qu'il se laisse aborder par le prisme d'autres sciences humaines, et de la littérature.

Tout cela, l'auteur l'a bien saisi et emploie toute sa culture, assez diversifiée, pour développer le propos de base. Seulement, en dépit des reformulations, paraphrases, citations et autres bavardages, on est davantage dans l'exposé que dans la réflexion.

Et c'est pour cette raison que j'ai donné 2.5 étoiles, car les exposés sont convaincants, les références intéressantes, les brèves vulgarisations philosophiques très honnêtes.

Mais quant à la réflexion ... on attend tout au long du livre puis rien ne vient.
(Ou alors je n'ai rien compris, c'est possible aussi)

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Voici un petit ouvrage qui examine le mouvement en adoptant une démarche philosophique. Sujet bigrement d'actualité tant la mondialisation est l'aboutissement de ce penchant du mouvement pour le mouvement (synonyme de progrès) et la perte de sens qui l'accompagne. L'impensé de la mondialisation, qui est mouvement, marchandisation et indifférenciation, est son incompatibilité à la nature profonde de l'homme : l'homme n'a pas besoin d'un logement mais d'un habitat, d'une demeure. Ce n'est pas du tout la même chose. Il faut, comme le dit Heidegger, que « la conscience se mêle à la matière pour former ce que nous appelons un monde, un monde vivable, un monde qui convienne à l'homme. » Cette image de la conscience qui se mêle à la matière est saisissante, tellement parlante, et renvoie à l'enracinement de Simone Veil, ou encore fait écho à la « Lettre au général X » de Saint-Exupery, qui constitue la très belle introduction de l'ouvrage : « l'amour de la maison est déjà de la vie de l'esprit. ».
Et Fx Bellamy de conclure : « Le progrès suppose d'affirmer que rien ne nous précède qui puisse limiter notre capacité de mouvement, de changement, de choix. » Pas d'autre programme alors que de déconstruire, tout, jusqu'au langage et à la nature : «  la modernité s'accomplit dans la déconstruction des barrières qui empêchaient la circulation, des distinctions qui imposaient un renoncement… » La modernité ignore ainsi le réel et ne peut donc que conduire à un monde qui ne convient pas à l'homme.
A méditer.
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