Le bonheur conjugal

J'ai pris ce livre au hasard à la bibliothèque. La quatrième de couverture m'avait plu..

C'est l'histoire d'un couple marié en rupture totale. L'évènement déclenchant sera l'attaque cérébrale du peintre qui le destinera à une vie sur son fauteuil roulant.
Le point de vue des deux parties diffère (cela tombe sous le sens), mais j'espérais un rapprochement ou une certaine compréhension de la partie « adverse » du fait de cette mauvaise communication. Mais non, il s'agit tout simplement d'un couple en désaccord, bien et la suite ?...

Ce roman est construit en deux parties. Dans la première, assez longue, l'auteur nous livre la vision que l'homme a de sa relation de couple. La seconde partie, plus brève donne la parole à l'épouse.
C'est peu dire que le propos ne m'a pas séduite. J'ai failli à plusieurs reprises en abandonner la lecture.
Ce livre se veut une réflexion sur le mariage.
J'ai surtout eu l'impression d'être prise à témoin par un couple qui se déchire.
Tour à tour, le mari et l'épouse s'épanchent sur le désastre de leur vie conjugale et déversent leur fiel. Evidemment, leur version diffère. Ils dressent chacun la liste de ce qu'ils reprochent à l'autre. Leur relation est faite d'incommunicabilité, d'incompréhension, de trahison et de jalousie.
Le chapitre où lui dresse la liste de ses conquêtes m'a semblé terriblement ennuyeux.
Elle ne pense que vengeance. Même à la fin, quand son comportement change, c'est pour "prendre le pouvoir" sur son mari.

Maintenant, il est ma chose et cette chose j'en fais ce que je veux. Cette chose je la veux apaisée, je la veux conciliante, je dirais presque heureuse. (page 360)

Sans doute que mon esprit n'était pas disposé à recevoir ce genre d'ouvrage qui suinte de mauvais sentiments.
A coup sûr, je cherche autre chose dans la lecture.
Ce livre n'était pas pour moi...
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Deux points de vue sur le désamour, ou plutôt sur l'incapacité de s'aimer : celui de l'homme, imbu de lui-même et celui de la femme, une ogresse qui désire prendre le contrôle total de son mari.
Inintéressant et mal écrit.

Dans le bonheur conjugal, le narrateur raconte le délitement de son couple: l'analyse des moments-clé qui l'ont fait basculer de l'amour évident à une détestation profonde de l'autre convainc au départ. Rapidement cependant je ne me suis pas retrouvée dans ce récit cumulant les clichés sur l'homme infidèle. L'énumération de ses maîtresses, qu'il comble évidemment de plaisir et qui sont toutes exceptionnelles est particulièrement désagréable tant le récit reste superficiel. La deuxième partie n'est pas moins caricaturale: c'est au tour de sa femme de prendre la parole, et elle se pose en épouse bafouée et trompée, avec une fin décevante et incongrue.

J'attendais une introspection plus profonde et un récit qui sortirait des sentiers battus - mais peut être que le désamour n'est que cela, une succession d'étapes vers le pire?

On pourrait avoir une autre lecture de ce roman en s'imaginant que la première partie est le manuscrit d'un peintre en mal de reconnaissance suite à son handicap, et la partie écrite par sa femme comme un droit de réponse qui met à mal l'image que se construit le peintre. Malheureusement la forme et le fond ne m'ont pas embarquée dans cette version du récit.
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