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Quel plaisir j'ai eu à cette lecture !! Florence Ben Sadoun est une totale amoureuse de la peinture de Joan Mitchell, et elle raconte merveilleusement bien sa première rencontre, son coup de foudre avec la première peinture de cette grande artiste, c'est fluide, on le vit avec elle, c'est très vivant, c'est corporel, le coeur battant, le cerveau en alerte, c'est bon de lire ce qui, ce qui est rarement écrit, me semble-t-il, mais je me trompe peut-être...

À partir de cette première rencontre artistique amoureuse, F. Ben Sadoun va raconter qui fut Joan Mitchell, cette peintre américaine qui choisit la France pour y vivre, créer, ses relations, sa façon de travailler, sa personnalité, mais aussi son enfance, pourquoi la France...

Elle est très douée pour nous faire entrer dans la vision de Joan Mitchell, de sa force, de la singularité de ses extraordinaires peintures grand format, de ce qu'elle souhaitait évoquer à travers son art, de ses relations avec les autres artistes, de sa façon de rager lorsqu'on la réduisait à une femme d'abord, artiste ensuite....


Tout le texte est passionnant, cela vibre de peinture, d'amour de l'art, de ce que regarder l'art peut apporter à une vie, et du courage et de la passion, de cette artiste si originale, si vibrante, oui, vous l'aurez compris, je suis également amoureuse de sa peinture, mais là, ce livre est une très belle réussite, tant il en parle bien, j'ai adoré, un livre à lire, offrir, et à relire. C'est une biographie richement documentée d'une femme libre dont le parcours ne fut pas toujours facile, raconté sans concessions, mais que j'ai lu comme un roman, vraiment.
J'ajoute que, il est aussi abordé le fait qu'elle a dû renoncer, comme tant d'autres artistes femmes, ne lui en déplaise, à la maternité et que ce ne fut pas de gaieté de coeur. Comme tant d'autres au XX ème siècle notamment. Ce qui est insupportable. Les artistes de l'autre sexe, n'ont pas eu de problème à créer et procréer, les femmes se chargeant de l'éducation des enfants. Aaaah, vivement que cela cesse, car c'est encore compliqué.
Bravo !
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Un reportage sur ARTE, un véritable coup de coeur pour une oeuvre ( La grande vallée), voilà ce qui m'a menée à vouloir en savoir plus sur cette artiste que je ne connaissais pas. Dès lors, mon époux m'a offert ce livre afin de faire connaissance avec Joan Mitchell et quel bonheur. L'autrice, qui elle-même à eu un coup de coeur pour ces oeuvres nous raconte avec beaucoup de maestria son enquête, ainsi que la vie tumultueuse de cette femme troublante et troublée par la vie.
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il faut que des voix s'élèvent, témoignent, se passionnent : c'est le cas de celle de Florence Ben Sadoun qui a été mystifiée par une toile et par l'oeuvre de Joan Mitchell
on sent la difficulté d'être, de peindre, d'aimer aussi. c'est poignant et l'on apprend des tas de choses sur cette période de l'expressionnisme abstrait et de ses protagonistes
une lecture utile et une aventure résolument humaine.
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A celles et ceux qui ont été traversés par Dieu. Attention, je ne parle pas ici des dieux des hommes. Je parle de ce que l'on appelle dans le langage courant l'instant de grâce, cette conscience fugace qu'il existe un plus grand que nous, celui-là même qui nous relie au meilleur de nous-mêmes, cette gratitude indépendante de toute matière ou de toute pensée, Dieu en langage universel. Chacun vivra cette expérience au détour d'un paysage immense, d'une perte déchirante, d'une lumière boréale, d'un poème ou d'une peinture. L'artiste accompli est connecté au Cosmos et celle et celui qui regarde son oeuvre est à son tour touché. Et c'est chaque fois bouleversant.

Florence Ben Sadoun nous transporte dans ce bouleversement que lui a provoqué la peinture de Joan Mitchell et nous raconte cette femme dont elle aurait aimé être intime au point de partir à la rencontre de ses proches et devenir son amie imaginaire. Touchant de sincérité et juste de couleurs, ce voyage nous promène dans un certain XXème siècle, celui des artistes et du marché de l'art. Nous évoluons de conserve avec d'une part l'auteur et d'autre part la peintre Joan Mitchell si sensible et si farouche dans un univers qui charrie la liberté à tout prix et le sexisme en tous genres, la peinture comme un travail aussi exigeant que sa passion est dévorante, l'abandon et la mort.

En fonction de nos centres d'intérêt, certains passages nous parlent plus que d'autres. J'ai personnellement adoré la rencontre avec Paul Auster et Samuel Beckett. Est décrit dans ce chapitre le lien réciproque et indicible entre le peintre et l'écrivain, ce lien qui les autorise à parler l'un de l'autre dans un respect et une compréhension infinis de ce que signifie : travaille, regarde, ressens.
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Alors que la Fondation Louis-Vuitton présente à la fois une exposition rétrospective et une présentation en miroir des oeuvres Joan Mitchell et de Claude Monet, Florence Ben Sadoun publie ce qui n'est pas une biographie classique, mais bien un exercice d'admiration envers une artiste peintre très mal connue de ce côté de l'Atlantique.
Au fil des chapitres, la journaliste nous conte comment sa passion pour sa peinture l'amène à découvrir une artiste géniale, une femme au sale caractère, une personne pour qui sa liberté de créer et de vivre comme bon lui semblait passait au-dessous de tout. Affranchie, amoureuse, intransigeante et travailleuse, Joan Michell montre non seulement un tempérament bien trempé, mais aussi un talent unique, enfin reconnu à son juste titre.
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Alors que la Fondation Louis Vuitton met en dialogue les oeuvres de Claude Monet (1840-1926) et de Joan Mitchell (1925-1992), Florence Ben Sadoun publie aux éditions Flammarion un beau et sensible portrait de l'artiste.
Le récit part d'une rencontre émotionnelle, difficilement transposable par le langage, que l'on peut ressentir face à une oeuvre.
Florence Ben Sadoun nous touche en nous décrivant ce ressenti qui est le point de départ d'une quête, d'une enquête sur les traces de l'artiste.
Artiste majeur de l'abstraction, artiste essentielle des sensations, on découvre ou redécouvre une femme complexe et entière. L'émotion que nous transmets l'auteur à travers ce beau livre biographique ne donne qu'une envie au lecteur ; se transposer en regardeur et se confronter à la force émotionnelle des chefs-d'oeuvre d'une vie. À lire !
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Biographie à dévorer sur l'artiste peintre avec en creux l'autobiographie de l'auteur sur sa passion pour celle-ci. Parfait pour prolonger l'exposition qui est terminée de la fondation LV ou si on l'a ratée pour y remédier d'une autre manière.
C'est une véritable déclaration d'amour qui nous est délivrée mais sans fard, qu'il s'agisse de son tempérament tumultueux, de l'alcool ou de ses blessures intimes.
Néanmoins il faut souligner que Joan Mitchell n'a pas eu le parcours d'une artiste maudit. Issue d'un milieu aisé, elle se fera connaitre en faisant partie du groupe de New York 9th street art exhibition (avec notamment Pollock, de Kooning, Lee Krasner, Franz Kline, etc.) et très vite elle pourra vivre de son art.
On la classe dans le mouvement des « expressionnistes abstraits », mais elle n'aime pas être enfermé dans une catégorie. Elle s'est tournée vers l'abstrait car elle ne cherchait pas à reproduire la nature mais à exprimer ce que le souvenir d'un paysage lui inspirait, ce qu'il avait imprimé en elle.
Elle exécrait le monde de l'art, pas les artistes, et était connue pour son caractère irascible. Au terme de 24 ans d'amour avec l'artiste Riopelle, elle en tirera comme leçon : « Je ne recommande pas de vivre avec un autre artiste. Quelqu'un se fait écraser ».
Avec un tel tempérament, on a du mal à imaginer qu'elle pouvait souhaitait disparaitre derrière ses oeuvres et pourtant elle n'aimait pas signer ses toiles ou leur donner un titre :
« on sait bien que les peintures arrivent finalement seules devant le spectateur, parfois même sans nom d'auteur, ni de titre ».
« Je deviens les tournesols, le lac, l'arbre. I do no longer exist”.
Elle a vécu une grande partie de sa vie en France, à Vétheuil et y a terminé ses jours, il était temps que nous lui rendions hommage, et j'espère que d'autres expos suivront !

Lien : https://lechameaubleu.fr/
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