Le coeur battant de nos mères

Ce livre pesant m'est tombé des mains. Je pense que je me suis vraiment mise à distance du personnage principale, jeune fille de 17 ans engoncée dans la religion et les préjugés, hantée par le suicide de sa mère et son avortement. Peu de lumière dans un destin qui part brisée, peu de motivation non plus à ses envies. Je préfère en rester là, l'ennui me guettant au fil des pages par la lenteur de la narration et le poids des événements.

Le coeur battant de nos mères, avec sa couverture trop criarde et sa place proéminente sur les étagères des librairies laissait penser à une énième bluette américaine aussi facile à lire qu'à oublier. Mais comme il ne faut pas juger d'un livre sur sa couverture (« you cannot judge a book by its cover »), c'est avec grande curiosité et beaucoup d'attentes que j'ai entamé ce roman.
Le coeur battant de nos mères a pour héroïne Diana, jeune femme afro-américaine de dix sept ans qui voit sa vie bouleversée par le suicide de sa mère et bientôt la découverte d'une grossesse non désirée. A travers son personnage, le roman aborde différents sujets d'actualité dont on parle trop peu dans les médias : le sexe chez les lycéens américains et notamment dans les communautés chrétiennes noires américaines, l'avortement et sa portée symbolique et culturelle aux Etats-Unis. En outre, il affleure des sujets importants comme le deuil, l'adolescence et l'infinie complexité de la place du père dans l'éducation.
Si je dois parler de ce que j'ai aimé, je dirais sans conteste la facilité avec laquelle je suis rentrée dans le roman. J'ai plongé sans effort dans une Amérique contemporaine plutôt réaliste, et j'ai lu ce livre comme j'aurais regardé un téléfilm. Je ne m'étonne donc pas que ce roman soit bientôt adapté en film. Mais cette « facilité » du style fait aussi faiblesse du livre. le coeur battant de nos mères participe plus de la littérature adolescente (j'ai pensé tout au long de ma lecture à la série de romans Quatre filles et un jean), que du chef d'oeuvre vanté en 4ème de couverture.
Si le style évoque la littérature jeune adulte, je ne mettrais pas pour autant ce roman dans les mains d'adolescentes. En effet, je ne peux m'empêcher de lire dans le coeur battant de nos mères un vrai engagement pro-vie de la part de l'auteur, qui sous couvert de la fiction, transmet une opinion personnelle. En effet, du choix de la narration aux sentiments décrits tout au long du roman (en bref, la culpabilité et les regrets), tout m'est apparu former un manifeste anti-avortement, certes un peu hésitant, parfois nuancé, mais bien réel.
Quand Diana avorte, elle le fait pour deux raisons : une raison consciente, son désir de poursuivre ses études à l'université, car elle sait être promise à un grand avenir, et une moins consciente : le manque de confiance dans sa relation avec celui qui aurait pu être le père. Luke, son petit ami, est en effet bien passif face à cette grossesse non désiré, et il finit d'ailleurs par l'abandonner, après lui avoir donné l'argent nécessaire à l'avortement. Après l'événement, le roman montre une Diana en fuite, égoïste, comme si son acte l'avait obligée à endosser le rôle de paria. Les années passent, et elle semble condamnée à vivre en marge, dans le mensonge. Luke, lui, est devenu un adulte errant, obsédée par « leur bébé » jamais né, submergé par une immense culpabilité. Sa vie misérable semble une punition divine. Luke et Diana paraissent deux héros tragiques, enchaînés à un passé irrévocable.
L'auteur fait le choix d'interposer une narration externe entre les différents chapitres de narration omnisciente. le roman s'ouvre et se conclut par un « nous » derrière qui se cache, à la manière d'un choeur de tragédie grecque, la masse indéfinie des femmes de la paroisse de Diana et Luke. Ce «nous », informe et puissant est la société, cette société qui ne voit que les contours ni ne discernent les singularités, mais qui juge, implacablement, le choix des femmes.
Brit Bennett n'aura pas épargné mon coeur battant de féministe, qui s'est agacé à chaque page de ne pas vraiment savoir où l'on souhaitait l'emmener. Je ne sais finalement toujours pas si le coeur battant de nos mères est un roman pro-vie, mais par prudence, je ne l'offrirai pas aux jeunes filles de mon entourage.

CATASTROPHIQUE !!! Je ne conseille absolument pas ce livre. J'en ai lu 148 pages,ces centaines de pages d'un ennui et d'une inutilité effroyable. Je n'ai pas su trouver intérêt à ce livre,je n'en décèle toujours pas les enjeux..Je préfère en rester là.Si l'on me demande quel est histoire et ce qui se déroule je ne saurais répondre tellement la plume de l'auteur n'est pas marquante ni pertinente...Très déçue.

Ce livre est un rendez-vous manqué.
J'aurais aimé l'aimer… pour son titre, pour l'histoire encensée par la critique américaine.

D'une part, je ne sais pas si cela tient à une mauvaise traduction française mais je n'ai pas été sensible à l'écriture de l'auteur.
D'autre part, l'histoire est malheureusement assez plate malgré les sujets abordés (maternité, avortement, triangle amoureux…).

Best seller ou pas, il m'a littéralement laissée sur le côté.

A vous de juger !
Lien : https://arthemiss.com/le-coe..