Le coeur battant de nos mères

Je reviens de cette lecture avec une opinion mitigée, j'ai trouvé l'histoire intéressante mais malheureusement quelques longueurs ont fait que je me suis parfois ennuyé. L'écriture est agréable mais je ne sais pas je suis restée sur ma faim, il me manquait un petit quelque chose pour pouvoir vraiment m'attacher aux personnages. La fin me laisse avec un goût de questions en suspens.

Des voix plus âgées qui, semblant prendre de la hauteur sur les évènements nous livrent leurs sentiments, leurs version des faits….. Et puis une narration plus standard qui nous raconte l'histoire d'une jeune lycéenne, tout juste orpheline de mère, et qui, chose banale (désolée du terme, mais bon, ça n'est pas la première ni la dernière !), se fait " à laquelle se déroule l'histoire, mais à priori, c'est relativement moderne…. Ce qui le laisse penser, que cette jeune fille aurait sans doute pu faire preuve d'un peu moins de naïveté.

Autour de Nadia, gravite Aubrey, sa meilleure amie, et Luke, son petit copain de l'époque. Nadia, choisit (et c'est son droit le plus absolu) de mener à bien ses études, et par conséquent d'interrompre sa grossesse. Elle choisit son propre chemin, les deux autres également….

Qu'a voulu nous dire l'auteur ? Quel est le but de cette histoire ? Hélas, je n'ai aucune réponse. Ce livre, que j'ai trouvé fort mal écrit, et dont la fin part un peu dans tous les sens, ne m'a pas plu, mais surtout m'a laissé de marbre, alors que (et c'est gros comme le nez au milieu de la figure) tout est fait pour activer la fibre sensible des lectrices ; faire pleurer dans les chaumières….A mon humble avis, cette histoire comme le style de son auteur sont purement artificiels. Et de cela, je ne vaux plus !!
Selon moi, me souvenant des romans de qualité de cette rentrée que j'ai pu lire à ce jour, ce roman ne mérite pas un prix littéraire !

Roman faisant partie de la sélection du jury de novembre pour le Grand prix des lectrices Elle 2018 .

Lien : https://leblogdemimipinson.b..

En découvrant le premier roman de Brit Bennett je m'attendais à une histoire féminine certes, mais aussi féministe de par son sujet: l'avortement. Hélas, contrairement aux commentaires des nombreux journaux et critiques, je n'ai pas été happé ni par le style ni par l'histoire. "Une histoire pas comme les autres" dixit Vogue, oui, mais pas "le roman le plus excitant de cette année!" par LA Times. Effectivement, aborder ce sujet est audacieux mais l'angle est parfois dérangeant malgré une volonté de marquer les esprits.

En commençant ce récit j'ai d'abord été désarçonné par l'époque, non seulement je pensais que l'histoire se déroulait dans les années 50 mais j'ai été choqué par l'excès de religion et de communautarisme. Si effectivement l'histoire se passait à cette époque j'aurais pu comprendre, mais non, le récit se déroule bien à notre siècle. Surprise, je me suis interrogée si ces excès sont une volonté propre de l'auteure pour soulever la question religieuse et raciale ou un effet de communautarisme récurrent aux Etats-Unis. Puis j'ai réalisé que le thème de l'avortement était un moyen de parler de ses sujets, toutefois un profond malaise persiste. La religion dominant, j'ai l'impression que les personnages n'ont pas le choix de croire ou pas. La communauté prenant le pas sur le reste, des barrières sont érigés entre "noirs", "blancs", "latinos"... L'auteure désigne les personnages par leur couleur de peaux, non par leurs caractères ou autres désignations. Je suis restée perplexe quand j'ai lu que Nadia n'aimait pas les fêtes de "blancs", mais qu'est-ce qu'une fête de blancs ou de noirs? Toutefois je comprends tout à fait le raisonnement comme quoi "les jeunes Noirs ne pouvaient pas se permettre d'être intrépides (...) Les jeunes Blancs intrépides finissaient politiciens ou banquiers, les jeunes Noirs finissaient à la morgue" suite à l'héritage historique et aux vus des derniers événements notamment à Ferguson.

S'ensuit la question de l'avortement qui devient l'élément central du roman puisque tous les personnages gravitent autour. Je suis un peu dubitative quant à l'impact que cet acte à sur les vies de Luke et Nadia, non pas que je minimise la procédure qui est discutable mais les conséquences qui les lient à tout jamais. Je consens la peine mais trouve exagéré de lire que Luke fait son "deuil" de père. Etre père ne se produit-il pas lors de la venue au monde d'un bébé? N'est-il finalement pas nostalgique d'une époque où il maîtrisait sa vie, veut-il se complaire dans une vie de famille imaginée comme si la vie de famille est forcément une position sociale "normale"? Quand à Nadia en faisant ce choix et en y repensant régulièrement n'est-elle pas tout simplement en quête de son amour perdue?

A travers un troisième axe qu'est l'amitié entre Aubrey et Nadia, l'auteure m'a immédiatement fait penser au roman d'Elena Ferrante, "L'amie prodigieuse". Cette amitié improbable entre deux jeunes filles aux caractères différents, où l'ambiguïté pointe le bout de son nez pour finalement développer une certaine jalousie et rancoeurs m'a assez plu. D'ailleurs pour moi, de cet aspect plus intéressant et profond, se dégage une plume forte et mieux maitrisée que le reste du roman. Je trouve dommage que l'auteure n'est pas creusée plus que ça et n'en dégage pas plus d'émotions.

Un roman qui soulève bien des questions sans toutefois y répondre, un style plutôt fluide mais sans véritable patte, je reste perplexe face à ce scenario qui avait l'air prometteur. Je ne sais pas si j'ai aimé ou pas, si j'ai compris où la romancière voulait en venir mais en tout cas il a le mérite de m'avoir interloqué et n'est-ce pas le but d'une lecture?


Lien : http://bookncook.over-blog.c..

Ce roman a été une déception. J'ai trouvé cela très lent et ennuyant parfois. Ce trio amoureux ne m'a pas convaincu du tout. Pour moi, les personnages sont ternes et je ne suis jamais vraiment entrée dans leur histoire. Je l'ai tout de même terminé mais au prix d'un petit effort... cela aurait pu être attachant mais le tout reste très froid.

Nadia Turner a 17 ans. Elle vit seule avec son père, depuis que sa mère s'est suicidée, six mois auparavant. Elle rencontre Luke Sheppard, un jeune serveur. Ils tombent amoureux et elle tombe enceinte. Elle ne souhaite pas garder l'enfant, car elle veut aller à l'université. Alors elle avorte en secret, avec l'aide financière de Luke. Leur histoire d'amour n'y survit pas. Nadia se fait alors une nouvelle amie, Aubrey, une jeune fille à l'enfance difficile, venue vivre chez sa soeur. Puis Nadia part à l'université… Ah j'allais oublier : tout cela se passe dans une communauté noire et religieuse.

La bonne idée de ce roman est son procédé narratif original. La narration est en effet, par moments, portée par un « nous » mystérieux. C'est ce « nous » qui fait sentir le poids de la communauté religieuse dans laquelle se déroule les histoires de Nadia, Luke et Aubrey, ces trois personnages que l'on suit pendant une dizaine d'années.

Je m'en rends compte en écrivant cette chronique, le coeur battant de nos mères part d'une belle idée de roman. Mais bizarrement, le roman lui-même est moins intéressant que le projet de roman qui l'a probablement précédé. Faute de style et d'un point de vue personnel, Brit Bennett n'a finalement écrit que le scénario du film qui est déjà en projet, mais qui a très peu de chance d'être enthousiasmant.
Lien : https://marentreelitteraire...

Si le début est plutôt intriguant, la suite l'est beaucoup moins. Je n'ai pas spécialement apprécié la tournure des événements. Je n'ai pas été touchée par cette histoire.

Ce roman avait tous les ingrédients pour me plaire : un trio de personnages aux destins croisés que l'on suit de l'adolescence à l'âge adulte et une histoire de non-dits abordant le thème de l'avortement.

Malheureusement, je suis passée à côté de cette lecture qui n'a pas réussi à me faire vibrer.

Néanmoins, quelques points forts sont présents dans ce roman. J'ai notamment particulièrement apprécié la construction du récit avec l'alternance de l'histoire de Nadia et le ressenti d'un choeur de femmes sur les évènements, représentant ainsi la communauté religieuse noire dont l'héroïne fait partie.

D'autre part, la plume fluide et plaisante de la romancière m'a également permis de faire défiler les pages aisément.

Cependant, à mon grand regret, le tout m'a semblé sans âme. Les personnages ont manqué de profondeur et je suis restée hermétique à la vie de nos trois héros.

Malgré certaines qualités, ce premier roman n'aura pas réussi à me toucher. Une lecture sur l'avortement, la filiation et la culpabilité qui est restée trop fade à mon goût.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..

un 1er roman, remarqué par les critiques. Lu sans déplaisir, mais au fond un peu déçue, n'ayant pas ressenti de véritable émotion. Pourtant ! Avortement, suicide, amours perdues, filiation, religion,amitié féminine, on pourrait vibrer. Impression, souvent, de se retrouver dans une Amérique des années 50, au milieu d'une communauté noire qui se mélange peu avec les blancs, alors que le scénario est tout à fait contemporain. Puis, des allers et retours nombreux dans le temps qui peuvent gêner.
Oui, je le répète, déçue, comme s'il manquait dans la narration des coups de griffe en rapport avec les évènements du roman.

"meilleur premier roman étranger 2017"
c'est bizarre moi je trouve "les bijoux bleus" pour 2017...
Enfin bref, faut pas exagérer, livre sympa mais sans plus pas de quoi lui donner ce prix.

Il faut reconnaître une vraie délicatesse sur un sujet bien difficile (les conséquences psychologiques d'un avortement).