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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La terre est plate
OU
tout fout l'camp.


Zut. J'ai oublié le nom du personnage principal. C'est vous dire.

Mais c'est quoi, cette histoire ? Un type, un peu très paumé, survivant de petit boulot en visite d'assistante sociale, veut écrire un roman sur le complotisme. Vous savez, la terre est plate, l'homme aux cheveux jaunes a gagné les élections, bon, voilà. Ça tombe bien, la plupart de ses copains en sont. Alors il explore, il recherche, pour écrire son truc.

C'est qu'il y a de la variété dans la biosphère complotiste. L'extrême de couleur brune ou noire, bien sûr. Ils se reconnaissent au rollmops allemand, sorte de salut hitlérien avorté. Les squatteurs, qui bricolent dans l'art graphique, genre ours empaillé doté de mamelles en caoutchouc et d'une verge en cristal. Faut ‘t mettre à la page. Un humoriste qui crache sur tout ce qui bouge, un ancien présentateur de télévision en disgrâce qui défend la cause animale, un politique à la petite semaine qui se cherche un créneau… Il y en a pour tous les goûts et tous les métiers. Autour de tout cela tournoie une volée de vautours, vendeurs d'accessoires, de cours et de stages, de livres et coachings en tous genres, même d'abris anti-atomiques pour les grosses prises. Et les trafiquants d'Illuminatine.

Alors, l' ”I”, comme on l'appelle, c'est la Rolls Royce des zappés du cortex frontal. Vous prenez un comprimé, vous voyez une pyramide Illuminati dans une formation d'oies. Vous en prenez deux, vous croyez que la Terre est plate. Trois, et vous êtes l'homme aux cheveux jaunes. Ah, c'est radical.

C'est ainsi que notre pauvre narrateur vire et chavire de groupuscule en festival, de squat en bunker et de whisky en comprimés d'I. Car il s'y met aussi. C'est sans doute pour cela que la dernière page du livre n'a pas de numéro : on est perdu, on coule… Ah zut ! Il a oublié de finir son roman…

Au fonds, c'est un récit farci d'humour noir, un peu caricatural (?), sans prétentions à l'explication ni au jugement. Après avoir vécu la crise Covid, et ce qui s'est passé sur internet pendant cette période ( on aura trouvé d'autres chats à fouetter entre - temps ) je le trouve salutaire, amusant; avec juste ce qu'il faut de piquant. C'est un premier roman, voyons la suite.




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Le lamantin a besoin d'une eau claire pour survivre. Il passe beaucoup de temps à manger et à dormir. Son chant a inspiré la légende des sirènes.
Celui qui se lamente a besoin de ressasser les eaux troubles de la fabrique des médias et s'écoeure des refrains qu'il ne peut s'empêcher de remâcher.
Dans ce jeu du chat et de la souris ceux qui exploitent ce goût pour la surinformation ne sont bien sûr pas innocents mais auraient, quelque part, tort de ne pas en tirer profit.
Simon Bentolila semble bien frayer avec les adeptes lamenta-sionistes (très mauvais jeu de mots pour le mur des lamentations, respectable en ce qu'il est vraiment) pour mêler son érudition et son humour à l'analyse piquante de tendances pseudo intellectuelles succombant à l'ingestion physique et mentale de tous les produits nocifs.
On peut se flatter de vivre comme le lamentin, bénéficiant d'une relative longévité en ne privilégiant pas l'attention aux bruits de surface.
Et, sur les conseils de Shakespeare, dans la citation ci-dessous, on peut faire d'autres choix que de s'agiter vers des filets écrans : "Le temps est très lent pour ceux qui attendent, très rapide pour ceux qui ont peur, très long pour ceux qui se lamentent, très court pour ceux qui festoient. Mais, pour ceux qui aiment, le temps est éternité."







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Un roman à clef qui m'a parfois laissée sur le bord de la route ne comprenant pas toujours les références auxquelles il fait allusion. Il y a des trouvailles géniales et une belle description de l'univers des complotistes, mais par moment ça part dans trop de sens différents et l'intérêt pour les aventures du personnage principal s'émousse un peu.
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Un premier roman sarcastique sur le complotisme, avec une belle galerie de portraits de personnalités contemporaines reconnaissables sous les noms donnés par l'auteur.
Le narrateur cherche seulement à s'infiltrer dans ce milieu complotiste, mais sortira-t-il indemne de toutes ces théories paranoïaques?
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