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Billie hérite de la maison de sa grand-mère dans le sud des USA, en plein Mississipi, un sol qu'elle n'avait pas foulé depuis plus de trente ans et la mort de son père, célèbre poète noir, dans cette même maison.

Mais tandis qu'elle découvre quelques secrets sur cette disparition paternelle, elle doit commencer à démêler un enchevêtrement de préjugés et de violence qui gangrène sa ville natale et qui explose une fois dépassé le vernis des conventions.

Rien dans la nuit que des fantômes- très beau titre, pour une fois plus beau que le titre original- est à la fois un thriller et un riche conte du delta du Mississippi, une histoire de droits civiques et de relations interraciales à travers les générations et également une saga familiale qui charrie son lot de secrets de famille.

Un premier roman assez magistral qui a pour toile de fond un Mississippi incroyablement atmosphérique, poisseuse et lumineuse dans un seul et même élan. Et cette Billie James est ces héroines qu'on n'oublie pas !
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A l'heure où j'écris ces lignes, des manifestations se multiplient aux États-Unis, en réaction à la mort d'un homme noir tué par les forces de police. Sans le vouloir, cette histoire entre en parfaite résonance avec l'actualité.

Alors que l'héroïne métisse revient dans sa région d'origine, elle est confrontée au comportement étrange des gens du pays. Elle comprend que la mort de son père, trente ans auparavant, qui semblait accidentelle, cache de nombreux mystères.

Au-delà de cette quête de vérité, Chanelle Benz veut montrer le rapport toujours compliqué entre les différentes communautés dans certaines régions américaines. Grâce aux investigations de Billie, le récit alterne entre l'histoire ancienne du père et le quotidien actuel. On balaye ainsi sur des décennies l'évolution des relations interraciales. On constate que malgré la fin de la ségrégation, l'image des noirs n'a pas changé aux yeux de certains.

Ce roman fait donc partie des indispensables si on veut comprendre l'Histoire et si on veut éviter de refaire les mêmes erreurs. le fonds est très important. Mais c'est au niveau de la forme que la mécanique coince. Les personnages n'ont pas assez de volume pour incarner le combat qu'ils représentent. A l'instar des dialogues, je les ai trouvés un peu plats et je n'ai ressenti ni leurs convictions et ni leur sincérité. le scénario étant lui aussi prévisible, je n'ai pas vraiment été pris par le destin des protagonistes. Chanelle Benz nous raconte une histoire dramatique mais elle en oublie en route les sentiments qui l'accompagnent. Son aventure dont j'attendais beaucoup a donc été une petite déception pour moi.

Alors oui, ce thème méritait d'être mis en lumière, oui, ce livre avait de bonnes intentions mais personnellement, je n'ai jamais été en phase avec lui. Dénué de profondeur, il m'est passé sous les yeux. Rendez-vous manqué, à vous de juger !
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Trente ans après la mort de son père, un poète noir en pleine ascension, Billie James revient à Greendale dans la maison que lui a léguée sa grand-mère.

Un voisin lui dit que le jour de la mort de son père, elle avait disparue et que des recherches avaient été lancées, mais elle ne se souvient de rien, elle n'avait que quatre ans à l'époque. Les adjoints du shérif, tous des blancs, avaient déclarés à un mort accidentelle, mais elle est bien décidée à connaître les circonstances de l'accident.


On ne peut pas parler de véritables enquêtes mais plutôt de conversations avec des personnes ayant connues son père mais dans ces échanges elle ressent rapidement, à l'évocation de sa mort, un comportement qui ne cadre pas avec une mort accidentelle. Alors qu'elle s'approche de découvrir les faits, elle est sauvagement agressée.


Mais plus qu'un thriller c'est un roman d'atmosphère que nous livre l'auteure dans ce Sud profond où plane encore les ombres du passé, de la ségrégation et du Ku Klux Klan, une époque où la vie des noirs ne valait rien.


Les amateurs de policiers ou de thriller seront fortement déçu, même si c'est très bien écrit, car l'enquête n'est qu'un prétexte pour nous livrer un roman noir qui nous fait ressortir le décalage avec une certaine époque pas encore pleinement révolue.
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"Dans ce pays, un homme noir sait qu'il risque à tout moment de mourir d'une mort violente sans aucune raison concrète, et qu'une bonne partie des gens diront qu'il a sans doute fait quelque chose pour mériter ça."

Billie hérite de la maison dans laquelle a vécu son père enfant, au fin fond du Mississippi. Elle y retourne avec comme seul compagnon Rufus, son chien, pour remettre en état cette bicoque délabrée. L'accueil est distant, comme si planait un mystère autour de la mort de son père, poète noir de renom ayant trouvé brusquement la mort de façon - a priori - accidentelle. Billie décide d'en savoir plus.

Elle rencontre alors les anciens "propriétaires" de ses ancêtres esclaves, ses voisins, et tente de sonder son oncle ou sa cousine pour en connaitre plus sur son passé et comprendre qui elle est vraiment. Il semblerait en effet qu'elle ait assisté à la mort de son père, ce dont elle ne garde aucun souvenir. Mais son chemin dans ce Sud profond au racisme lancinant ne sera pas simple...

Dés les premières pages, l'auteure nous plonge dans cette atmosphère particulière du Sud Profond, aux côtés d'une héroïne qui ne connait peut-être pas pleinement les coulisses de son histoire et les découvrent peu à peu. Les ombres du passé et de la ségrégation planent au-dessus d'elle, mais elle n'a de cesse de les combattre pour avancer vers sa lumière. La puissance du roman tient aussi entre ce décalage avec un sujet grave et profond et cette Billie, plus lègère et moderne. Une belle réussite !

Cette lecture fait écho à de nombreuses affaires actuelles qui montrent que les choses évoluent très lentement en termes de lutte raciale...
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Quelle déception !!! Je n'ai absolument rien compris à l'histoire.... Roman noir avec une écriture trop tarabiscotée, l'histoire est confuse, beaucoup de questions sans réponses, un dénouement qui fait plof !!!
Un grand mystère....
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J'aurais dû me contenter du résumé, je vais être honnête, je passe complètement à côté et c'est dommage car le sujet est très bon.

L'histoire a tout pour plaire et pour devenir un super roman, sur fond de haine raciale, on assiste au retour de Billie 30 ans après la mort de son père sur le lieu de son décès, dans la maison dont elle a hérité. Finalement, que cherche t'elle là bas? Des réponses? Franchement ce n'est pas évident de le comprendre ni de comprendre la finalité.

Je me suis ennuyée tout le long de ma lecture. Les rebondissements sont creux, rien ne donne de piments à la lecture, on tourne les pages au gré de ses verres de whisky et de son grignotage. J'ai eu la sensation de lire et relire sans cesse les mêmes choses, des lieux communs sans recherche alors que pourtant il y a matière. Billie est métisse, née d'un père noire et d'une mère blanche à la fin des années 60 dans un état du sud où le Ku Klux Klan sévit toujours où les blancs se sentent supérieurs, je ne vous refais pas l'histoire, malheureusement nous la connaissons, donc oui il y avait matière à faire de Billie une vraie figure. Et non. J'ai tout trouvé plat, j'ai baillé à n'en plus finir.

Ce n'est pas mal écrit c'est peut être pour ça que j'ai été jusqu'au bout mais c'est une vraie déception.


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Être en territoire ennemi et à la maison en même temps. Cela pourrait résumer le paradoxe si prégnant que Chanelle Benz dépeint dans ce roman.

Dans le moite delta du Mississippi, en 2003, Billie James revient suite à un héritage. Une trentaine d'années après la mort de son père.
Il était noir. Un poète. Sa notoriété était croissante. Il avait quitté le delta natal pour New-York. Mais il est revenu. Et il y est mort.
Que s'est-il passé cette nuit-là ? C'est la question qui traverse le roman.

De nombreux dialogues sont l'occasion de peindre le tableau de ce Sud qui peine à se sortir de la gangue de son passé mythifié. Des réflexions extrêmement intéressantes, notamment sur le retour de la guerre des soldats noirs à la fin des années 40. N'ayant pas directement participé aux combats (la plupart du temps), ils n'en reviennent pas avec le bagage qu'auront ceux qui serviront au Vietnam. Au Mississippi, comme ailleurs, l'on s'inquiétera de leur propension potentielle à réclamer plus de droits et la tension montera en flèche, devant l'arrogance présumée de ces jeunes hommes métamorphosés par la découverte d'autres continents. Les lynchages exploseront.
Bien d'autres phrases, références, citations disséminées tout au long de l'ouvrage donnent au roman une solide fondation historique.
Le fait de faire du père un poète permet également d'aborder la question de l'art et plus particulièrement de l'écriture, par le biais d'un des personnages secondaires.
La mère, elle aussi décédée, était pour sa part une universitaire. Une médiéviste. Ce qui donne lieu à de savoureux impromptus, sur la peste notamment.

Que valait la vie d'un Noir ? Que vaut la vie d'un Noir ?
Ce sont des questions que posent le roman.
Du sociétal à l'intime, Chanelle Benz développe aussi le portrait d'une famille déchirée par le silence. le silence des morts et celui des secrets.

J'ai beaucoup aimé les dialogues et la narration qui, comme "en vrai" passent parfois du coq à l'âne, ou font avancer deux sujets en parallèle, alternativement. Cela demande un petit ajustement au niveau de la lecture, mais une fois cela fait, c'est un vrai plaisir.
De la même manière, il faut parfois quelques lignes pour se situer au démarrage d'un chapitre. Mais rien de très exigeant.

Il y a de nombreuses formules qui font mouche, d'images admirablement bien trouvées pour exprimer des sensations précises et immédiatement perceptibles.
Je lirai avec grand intérêt son recueil de nouvelles.

Derrière son magnifique titre se cache un non moins magnifique roman sur la mémoire, le racisme et la lutte. Et donc sur l'oubli, l'entraide et la justice. Je le recommande vivement. Chanelle Benz frappe fort.

Lu parce qu'attiré par le titre et la couverture, puis par les premiers mots de la quatrième de couverture. Je ne recommande d'ailleurs pas particulièrement sa lecture, parce qu'elle annonce l'arrivée d'un personnage qui n'apparaît qu'au tiers du roman.
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Lire Rien dans le nuit que des fantômes alors que les conflits interraciaux se multiplient en France et aux USA, donne un sacré réalisme supplémentaire à ce roman. Billie, notre héroïne, revient dans son village natal pour enquêter sur la mort de son père. Suicide, accident, meurtre? Les avis pleuvent, mais aucun ne correspond. Dans ce village pauvre, au chômage élevé, les rapports entre noirs & blancs étaient compliqués. Et le sont toujours. le sujet est très fort, mais à multiplier les points de vue des différents protagonistes, on s'y perd. Des ellipses temporelles ne sont pas expliquées, laissant le lecteur dans une expectative désagréable. Les rapports sociaux & familiaux sont bien écrits, la vie américaine sonne vraie, mais il manque des cohérences dans le fil de l'histoire. L'héroïne est partagée entre peur & force dans cette maison de l'enfance mais elle n'arrive pas à nous retenir avec elle dans son dédale de sentiments.
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J'avais eu un gros coup de coeur pour le recueil de nouvelles Dans la grande violence de la joie qui fût une de mes plus belles surprises littéraires de l'année 2018, j'attendais avec impatience l'occasion de retrouver la plume de Chanelle Benz.

J'ai eu plaisir à lire ce roman en V.O. avant de découvrir l'excellente traduction de David Fauquemberg.

Avec ce premier roman, Chanelle Benz confirme son incroyable talent pour nous conter des histoires marquantes et émouvantes. À l'image du titre français "Rien dans la nuit que des fantômes", la plume de l'auteure est d'une grande délicatesse, d'une profonde poésie et d'une véritable justesse.

Au travers de différents points de vue, Chanelle Benz nous raconte l'histoire de Billie, une jeune femme qui retourne sur les terres de son enfance et va devoir affronter son passé. La mort de son père la hante, les circonstances de son décès semblent troubles et suspectes, les langues vont se délier pour que la vérité puisse éclater.

J'ai été émue par ce livre notamment par la mise en avant de thématiques très importantes et qui font écho à l'actualité. J'ai particulièrement aimé le fait qu'au travers de ce récit très intime sur la famille de Billie, c'est L Histoire des États-Unis qui nous est présentée, une Histoire où le racisme et la ségrégation sont omniprésents et ont brisé de nombreuses vies.

Si j'ai parfois trouvé l'intrigue légèrement redondante ou lente, je garde un très bon souvenir de lecture et j'ai hâte de retrouver Chanelle Benz pour un autre livre. Elle fait véritablement partie des écrivains prometteurs à suivre attentivement.

En définitive, un très bon premier roman que je vous conseille de même que le recueil de nouvelles Dans la grande violence de la joie.
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Au rythme lent du Mississippi, de la chaleur torride d'un été, on suit Billie dans la maison délaissée de sa grand-mère.

Au fil des chapitres, on découvre son voisin blanc Harlan qui aimerait l'aider dans sa quête de vérité ; le professeur Melvin écrivant une biographie de son père ; l'oncle Dee qui aimerait bien raconter à Billie mais ne le peut pas, et d'autres personnages tout aussi taiseux.

J'ai été dérouté à chaque nouveau chapitre, car l'auteure nomme le personnage dont il sera question. Mais ce personnage ne parle pas à la première personne. Mais cela m'a aidé dans ma lecture.

Qu'ils m'ont frustré, ces personnages taiseux qui, trente ans après les faits, ne veulent rien dire.

Qu'il m'a paru bouffon, le meurtrier, qui demande platement pardon après s'être caché.

Un roman lent, au rythme du Sud profond des Etats-Unis où la ségrégation raciale est encore une plaie vivace.

Une citation :

Mais les mots portent en eux le sang : ils ont le pouvoir de faire advenir le destin quand ils passentd'une bouche à un coeur.

L'image que je retiendrai :

Celle du bois derrière la propriété de Billie infesté d'insectes dangereux pour Rufus, son chien. Mais Ce dernier a plus à craindre des hommes.
Lien : https://alexmotamots.fr/rien..
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