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Citations sur Le matin des magiciens : Introduction au réalisme fanta.. (98)

L’idée que les hommes, partant de la bestialité et de la sauvagerie, se sont lentement élevés jusqu’à la civilisation, est une idée récente. C’est un mythe judéo-chrétien, imposé aux consciences, pour chasser un mythe plus puissant et plus révélateur. Quand l’humanité était plus fraîche, plus proche de son passé, au temps où nulle conspiration bien ourdie ne l’avait encore chassée de sa propre mémoire, elle savait qu’elle descendait des dieux, des rois géants qui lui avaient tout appris. Elle se souvenait d’un âge d’or où les supérieurs, nés avant elle, lui enseignaient l’agriculture, la métallurgie, les arts, les sciences et le maniement de l’Âme. Les Grecs évoquaient l’âge de Saturne et la reconnaissance que leurs ancêtres vouaient à Hercule. Les Égyptiens et les Mésopotamiens entretenaient les légendes des rois géants initiateurs. Les peuplades que nous appelons aujourd’hui « primitives », les indigènes du Pacifique, par exemple, mêlent à leur religion sans doute abâtardie, le culte des bons géants du début du monde. Dans notre époque où toutes les données de l’esprit et de la connaissance ont été inverties, les hommes qui ont accompli le formidable effort d’échapper aux manières de penser admises, retrouvent à la source de leur intelligence la nostalgie des temps heureux de l’aube des âges, d’un paradis perdu, le souvenir voilé d’une initiation primordiale.

De la Grèce à la Polynésie, de l’Égypte au Mexique et à la Scandinavie, toutes les traditions rapportent que les hommes furent initiés par des géants. C’est l’âge d’or du tertiaire, qui dure plusieurs millions d’années au cours desquelles la civilisation morale, spirituelle et peut-être technique, atteint son apogée sur le globe. (p. 367)
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Dans quelle mesure nos archéologues sont-ils qualifiés pour juger de l’état des sciences, des techniques, de la philosophie, de la connaissance chez les Mayas ou chez les Khmers ?

Nous ne tomberons pas dans le piège des légendes :

Lémurie ou Atlantide. Platon, dans le Critias, chantant les merveilles de la cité disparue, Homère, avant lui, dans l’Odyssée, évoquant la fabuleuse Scheria, décrivent peut-être Tartessos, la Tarshih biblique de Jonas et but de son voyage. À l’embouchure du Guadalquivir, Tartessos est la plus riche ville minière du monde et exprime la quintessence d’une civilisation. Elle fleurit depuis un nombre ignoré de siècles, dépositaire d’une sagesse et de secrets. Vers 500 avant Jésus-Christ, elle s’évanouit complètement, on ne sait comment ni pourquoi . Il se peut que Numinor, mystérieux centre celte du cinquième siècle avant J.-C., ne soit pas une légende mais nous n’en savons rien. Les civilisations dont on est sûr de l’existence passée, et qui sont mortes, sont bien aussi étranges que la Lémurie. La civilisation arabe de Cordoue et de Grenade invente la science moderne, découvre la recherche expérimentale et ses applications pratiques, étudie la chimie et même la propulsion à réaction. Des manuscrits arabes du XII e siècle présentent des schémas pour fusées de bombardement. Si l’empire d’Almanzar avait été aussi avancé en biologie que dans les autres techniques, si la peste n’avait pu s’allier aux Espagnols pour le détruire, la révolution industrielle aurait peut-être eu lieu au XVe ou XVI e siècle en Andalousie, et le XX e eût été alors une ère d’aventuriers interplanétaires arabes colonisant la Lune, Mars et Vénus.

L’empire d’Hitler, celui d’Almanzar s’écroulent dans le feu et le sang. Un beau matin de juin 1940, le ciel de Paris s’obscurcit, l’air se charge de vapeur d’essence, et sous ce nuage immense qui noircit les visages décomposés par la stupeur, l’effroi, la honte, une civilisation chancelle, des millions d’êtres s’enfuient au hasard, sur les routes mitraillées. Quiconque a vécu cela, et connu aussi le crépuscule des dieux du III e Reich, peut imaginer la fin de Cordoue et de Grenade, et mille autres fins du monde, au cours des millénaires. Fin du monde pour les Incas, fin du monde pour les Toltèques, fin du monde pour les Mayas. Toute l’histoire de l’humanité : une fin sans fin… (pp. 231-233)
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Des mutants pourraient avoir dans leur sang des produits susceptibles d’améliorer leur équilibre physique et d’augmenter bien au-dessus du nôtre leur coefficient d’intelligence. Ils pourraient charrier dans leurs veines des tranquillisants naturels, les plaçant à l’abri des choses psychiques de la vie sociale et des complexes d’anxiété. Ils formeraient donc une race différente de la race humaine, supérieure à elle. Les psychiatres et les médecins repèrent ce qui ne va pas. Comment repérer ce qui va plus que bien ?
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Si nous avons été visités, les fabuleux explorateurs se sont-ils promenés parmi nous ? Le bon sens réagit : nous nous en serions aperçus. Rien n’est moins sûr. La première règle de l’éthologie est de ne pas perturber les animaux que l’on observe. Zimanski, savant allemand de Tübingen, élève du génial Conrad Lorenz, a étudié durant trois ans les escargots en s’assimilant leur langage et leur comportement psychique, de sorte que les escargots le prenaient réellement pour un des leurs.
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Par beauté, je désignerai ce qui semble complet. L’incomplet ou le mutilé est totalement laid. La Vénus de Milo. Un enfant la trouverait laide. Si un esprit pur l’imagine complète, elle deviendra belle. Une main conçue en tant que main peut sembler belle. Abandonnée sur un champ de bataille, elle ne l’est plus. Mais tout ce qui nous entoure est une partie de quelque chose, elle-même partie d’une autre : en ce monde, il n’est rien de beau, seules les apparences sont intermédiaires entre la beauté et la laideur. Seule est complète l’universalité, seul est beau le complet.
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« La vraie physique est celle qui parviendra à intégrer l’Homme total dans une représentation cohérente du monde. »

-Teilhard de Chardin-
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Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. Mais conscience sans science est ruine égale.
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Si notre pensée s’élève vers une plus haute vision de la vie, c’est vivantes qu’elle doit avoir absorbé les vérités du plan inférieur. […] J’ai maintenant la conviction que toute philosophie supérieure en laquelle ne continuent pas de vivre les réalités du plan qu’elle prétend dépasser, est une imposture.
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