Les pourquoi de l'histoire, tome 1

79.

La question n'étant toujours pas réglée, il existe aujourd'hui encore plusieurs prétendants au trône de France. Trois candidats partagent actuellement cette ambition : Henri d'Orleans, comte de Paris, né en 1933, futur "Henri VII" pour les orléanistes; Louis de Bourbon, du. D'Anjou, né en 1974, futur "Louis XX" pour les légitimistes; et Jean-Christophe Napoléon, "prinçe Napoléon", né en 1986, prétendant au trône impérial de France.

53. Pourquoi la guillotine fut elle considérée comme un progrès ?
[...] le nom de guillotine aurait été soufflé par des journalistes, qui avaient pris en grippe le député Guillotin - au grand regret de l'intéressé, qui refusera toute sa vie d'assister à la moindre exécution. [...] elle servira pour la dernière fois en France en 1977. Après l'abolition de la peine de mort en 1981, la sinistre machine sera définitivement rangée.

"Il n'y a pas de limite assignable à la curiosité dans tout ce qui touche à l'Histoire." (Sainte-Beuve)

En revanche, en 1980, l’historien Ulrich Haarmann avance, preuves à l’appui (des archives d’auteurs arabes du Moyen Âge), que le sphinx a été dégradé dans la seconde moitié du XIVe siècle par un religieux musulman d’obédience soufie. Iconoclaste, il condamnait la représentation figurée de toute divinité. Il serait alors monté défigurer la statue en lui retirant son nez, après avoir expliqué aux paysans égyptiens qu’ils ne pouvaient honorer le sphinx, une idole païenne. En effet, la statue était l’objet d’offrandes : les paysans égyptiens souhaitaient ainsi obtenir de bonnes récoltes. L’histoire raconte que l’homme fut pendu par les paysans pour vandalisme et brûlé devant le sphinx. Personne n’est venu contredire cette théorie qui pourrait bien être la bonne : les iconoclastes avaient effectivement l’habitude de détruire les visages des statues, peintures et reliefs religieux.

Tous ceux qui ont voyagé aux États-Unis connaissent le billet d’un dollar, à l’effigie de George Washington, ou celui de cinq dollars, orné du portrait émacié d’Abraham Lincoln. Certains auront même eu l’honneur de se faire dévisager par le président Ulysses S. Grant en personne, dont le regard franc et massif se pose sur tout possesseur d’un billet de cinquante dollars… Enfin, les plus chanceux se satisferont d’observer, sur les billets de cent dollars, le visage éclairé du grand Benjamin Franklin.
Mais quelle que soit l’admiration que vous portez à l’une ou l’autre de ces grandes figures de l’histoire américaine, il ne fait aucun doute que vous auriez été plus heureux encore de disposer d’un billet à l’effigie du président Woodrow Wilson.

« Je suis toujours prêt à apprendre, bien que je n’aime pas toujours qu’on me donne des leçons. »

Winston Churchill

Si les puristes se plaignent régulièrement de l'invasion de notre langue française par les anglicismes, il faut comprendre que ce combat linguistique est une question de survie au Québec. Lorsque les Québécois vont "magasiner" plutôt que "faire du shopping", lorsqu'ils envoient un "courriel" plutôt qu'un "email", ce n'est pas une coquetterie de leur part, loin s'en faut. C'est un acte de résistance!

55.

Savez vous que la tradition de la représenter sous les traits d'une célébrité du monde du cinéma ou de la télévision date seulement du XXe siècle ? Auparavant, de jolies jeunes femmes anonymes servaient de modèle à notre symbole national. Notons encore que les premières Miss France étaient des Miss Marianne et portaient un bonnet phrygien à la place du diadème

De nos jours, on se souvient surtout du roi Mithridate à travers la tragédie qu’il a inspirée à Jean Racine, elle-même adaptée en opéra par Mozart alors qu’il n’avait que quatorze ans ! Mais s’il est quelque peu éclipsé par ces deux génies du théâtre et de la musique, le personnage historique mérite l’attention, car à l’instar de Pyrrhus et d’Hannibal, Mithridate VI Eupator fut dans l’Antiquité l’un des plus farouches opposants à l’impérialisme de Rome. En outre, il est célèbre pour avoir été l’un des premiers hommes d’État à se prémunir contre les empoisonnements, en recourant à une technique qui porte désormais son nom : la mithridatisation.

Si la plaie est miraculeusement guérie, c’est-à-dire cicatrisée, le suspect est lavé de tout soupçon. En revanche, s’il ne s’est pas remis de sa blessure, la sentence est irrévocable. Mais ce n’est pas fini ! La condamnation du coupable dépend désormais de la gravité de la blessure : les peines ne sont pas les mêmes en fonction de l’état de la plaie…