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Citations sur Kommandos de femmes (16)

Bergen-Belsen, le camp des camps, le fond du panier, le "laisser mourir" , le dépotoir des infirmeries "d'ailleurs". Oui, le mouroir, l'égout, le cloaque. Plus de cent mille déportés sont arrivés en quinze mois dans cette lande de Lunebourg ; cinquante mille sont morts dans les six derniers mois. Morts seuls, sans soins, à l'ombre de la folie, morts de cette mort des abandonnés, morts sur la charogne, la pourriture des autres morts...
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Nos cheveux avaient poussé un peu ; et, la coquetterie prenant le dessus, et aussi le désir de narguer les Allemands, nous chipions des bouts de fils électriques sous tube de plastique qui, à l’usine, nous servaient à nos travaux de montage. Nous les utilisions comme bigoudis : les soirs où il n’y avait ni alerte, ni punition, c’était notre passe-temps de nous coiffer. Nous agrémentions ainsi nos courtes veillées. À cause de ces fils de fer, souvent ramassés dans les rebuts d’ailleurs, on nous accusait de sabotage et nous punissait : nous volions le matériel de la « Grande Allemagne ».
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La seule couleur vive que l'on voit journellement, c'est la flamme orange qui sort de la cheminée du crématoire.
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Mais la soif, cette soif atroce qui ne vous lâche pas. J'ai l'impression que ma langue a doublé de volume. Les parois du palais sont râpeuses et me brûlent ; je ne peux plus saliver et ça me donne une sorte de délire.
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Les mères descendent avec leur bébé dans les bras, ces petits morts de froid, de faim et de maladie, leurs petits membres raidis, leur ventre gonflé comme une baudruche font mal à voir ; leur peau qui, à leur âge, devrait être si douce et si rose, est plissée, ridée comme celle des vieillards. Les pauvres femmes, l'air hagard, semblent privées de raison. Le regard fou, elles crient leur désespoir et couvrent leur petit cadavre de baisers : les derniers !
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La femme à terre se protégeant le visage de ses bras, hurlait d'épouvante et de douleur, le chien excité par l'odeur du sang était comme fou, un bruit de chair déchiquetée, d'os brisé mit le comble à sa sauvagerie. Impuissante devant ce drame, j'assistais à l'agonie de cette malheureuse.
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[...] l'épouillage est fini pour la journée. Le lendemain, il y en a autant, car toutes les lentes ont éclos pendant la nuit grâce au bienfait de la chaleur animale.
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Les crématoires ne désemplissent pas et ne peuvent plus brûler tous ces morts. Alors des grandes fosses ont été creusées et c'est là-dedans qu'on balance les cadavres et ils sont recouverts de chaux... comme ça, pas de trace, la chaux ronge tout.
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Derrière le plateau s'étendaient d'immenses bois de pins. On avait camouflé là-dedans une succursale de la Hasag qui fabriquait des "Panzerfaust" (grenades anti-char). Usine montée de façon rudimentaire, sans aucune protection contre les vapeurs sulfureuses délétères qui empoisonnaient les travailleuses. Celles-ci étaient prises de vomissements, de crampes d'estomac et mouraient rapidement.
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Les dimanches nous pouvons voir les familles des environs venir se promener au complet, sans oublier bébé dans son landau, le long des grillages qui donnent au camp l'aspect d'une immense ménagerie où se meuvent d'étranges silhouettes zébrées.
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