Louise Bourgeois se vit souvent comme « une maison vide ». Le travail artistique est pour elle une façon de combler ce vide. L’art a véritablement une fonction thérapeutique, est « une garantie de santé mentale ».
... c’est si beau d’apprendre, ... étudier pour soi, pour arriver à se comprendre, à saisir ses mouvements d’âme, ceux que les autres gravent dans leurs livres, enfin à essayez de dégager le vrai du faux, et à découvrir des parcelles du problème de la vie.
[Louise Bourgeois pendant ses années de lycée]
« Fillette » est sans doute l’œuvre la plus caractéristique de l’art de Louise Bourgeois et aussi la plus célèbre, puisque, grâce à la fameuse photographie de Robert Mapplethorpe, c’est devenu un attribut secondaire, et son signe de reconnaissance. Cette sculpture en latex suspendue à un crochet de fer symbolise diverses ambivalences : le masculin et le féminin, le dur et le mou, la force et la faiblesse. La part ironique, tendre et cruelle de Louise Bourgeois se manifeste dans le titre qu’elle lui a donné : en appelant « fillette » un pénis, elle échappe aux schémas traditionnels et aux représentations antiques du phallus.
[…] il y a une très grande distance entre ce que l’on est et ce qui nous perturbe.
[…] l’art nous permet d’atteindre la vérité, l’art nous permet de rester sains d’esprit, équilibrés.
[Louise Bourgeois]
... être artiste implique une souffrance.
[Louise Bourgeois]
Louise Bourgeois c' est la femme-couteau, la sculptrice, celle qui découpe, qui tranche, qui cisaille, mais aussi celle qui incarne l’ambivalence féminin/masculin, la protection et la menace, la tendresse et la violence, la fragilité et la force »