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Citations sur La montagne morte de la vie (22)

On commença par rationner l’eau. Vint ensuite le tour des denrées. Mais là, ce fut une erreur, car elles s’abîmèrent vite, vu l’extrême chaleur qui entourait le bateau de toutes parts ; il fallut se résigner à s’en débarrasser en les jetant par-dessus bord. Le scorbut ne tarda guère alors à faire son apparition. Les lèvres des hommes et leurs gencives avaient pris la couleur de l’ébène et avaient doublé de volume. Pour calmer les douleurs de ces malheureux, on leur distribuait du rhum ; mais il leur en fallait toujours davantage, et à la longue cela menaçait de devenir dangereux, le galion comptant sur le troc pour obtenir l’or à meilleur prix, en ayant ses cales pleines.
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Le vieux Toine me servit une soupe de légumes que je trouvai, dès la première cuillerée, délicieuse. Il me regardait manger d’un air satisfait. De même qu’un artiste aime son œuvre, il devait aimer sa cuisine.
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Et apprends qu’ici y a pas de Monsieur ! Je suis le vieux Toine ; le cuistot. J’ai justement besoin d’un aide. Si ça te chante, je te prends. J’ai ni bon cœur, ni mauvais cœur. Mais, avec moi, tu mangeras toujours à ta faim ; et, dans la vie, manger c’est le principal.
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Tu n'avais pas l'impression, toi, qu'on regardait au travers d'un suaire qui aurait enveloppé nos corps morts ?
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Je m'approchais de l'une de ces fleurs d'espèce inconnue. Elle était blanche, curieusement dentelée de mauve, et son cœur était jaune. À mon approche, elle se referma très lentement. J'acquis soudain la certitude qu'elle s'avançait vers moi. Pris de panique, je reculai précipitamment. Il était temps. Après s'être rouverte brusquement, elle s'inclina vivement, et, comme un filet de pêche, se plaqua au sol à l'endroit même où je me trouvais seulement quelques secondes plus tôt. Il y eut alors un affreux bruit de succion, puis la fleur se referma à nouveau et reprit très lentement sa position première. De l'endroit qu'elle avait un instant couvert de ses pétales, il ne restait rien, que la terre.
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Çà et là, des statues surgissaient peu à peu de l'ombre. Il y en avait des quantités, dans des attitudes différentes. Leurs traits étaient effrayants, torturés, remplis d'angoisse. Comme si le sculpteur eût voulu les modeler dans une unique souffrance, ne tolérant à ses grandes mains de maître que la mort hideuse de la peur. Leurs corps étaient saisissants : hommes, femmes, chacune de leurs lignes, qu'elle fut grossière ou élégante, ressortait, donnant l'impression d'avoir été moulée à même la pierre.
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Vers le milieu de la journée, nous vîmes avec terreur apparaître d'effroyables animaux. Véritablement monstrueux, ils ressemblaient à des méduses, mais avec cette particularité que leur ombrelle était curieusement piquetée de rouge (ce qui contribuait à les rendre encore plus repoussants), et qu'ils atteignaient au moins dix mètres de diamètre, ou encore à des pieuvres aux tentacules de la grosseur d'un tronc d'arbre. Ils se multipliaient d'une façon inquiétante et nageaient entre deux eaux, donnant bientôt, par leur nombre, l'illusion d'un immense drap sanguinolent s'étirant interminablement.
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Le galion était irrésistiblement attiré par le centre du gouffre. Il tournait de plus en plus vite, et nous dûmes nous étendre sur le dos. Bientôt la force centrifuge devint telle, du fait de la vitesse constamment croissante de la rotation, que nous nous retrouvâmes littéralement collés au pont. Et celui-ci se tenant pour ainsi dire à la verticale, nous avions l'effroyable impression d'assister à notre supplice debout, au garde-à-vous. Le ciel, au-dessus de nos têtes, ne nous apparaissait guère plus large qu'une paire de mains.
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Juste à cet instant, il y eut un cri effroyable. Nous nous précipitâmes sur nos hublots, et nous assistâmes alors à la scène la plus hallucinante qu'il soit donné de voir. Des hommes surexcités, à l'aspect d'outre-tombe, se tenaient face à face, leurs couteaux en main. Bien que tout juste portés par leurs jambes, ils tentaient avec des gestes maladroits de s'entr'égorger. Animalisés, ils ne songeaient plus qu'à tuer après avoir pleurer pour vivre.
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L'homme est avant tout un lâche souvent préoccupé de trouver une excuse à sa lâcheté.
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