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Citations sur La montagne morte de la vie (22)

Au bout d’un long moment de pénible descente. Nous sentîmes sous nos pieds le contact d’un rocher. Il était énorme, et avançait assez loin dans le vide. Nous nous mimes a plat ventre et rampâmes jusqu’à ce que nos regards puissent plonger dans l’abime. Nous pûmes cette fois en apprécier la profondeur extraordinaire, grâce a plusieurs feux allumes qui en éclairaient le fond.
« Avez-vous une idée de ce que cela peut vouloir dire ? » demandai-je à Toine.
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Et, le premier, il franchit l'orée du bois. Quel ne fut pas alors notre saisissement de voir les fleurs fuire à notre approche, avec l'élégance et la légèreté des biches. Devant cette chose surprenante digne d'une optique de fou, nous nous arrêtâmes net. Les fleurs s'arrêtèrent aussi .
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Tu n'avais pas l'impression, toi, qu'on regardait au travers d'un suaire qui aurait enveloppé nos corps morts ?
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Le dégoût n'est-il pas le commencement de l'acceptation ? Si l'acceptation est fatale aux gens normaux, elle est logique pour ceux qui restent muets aux questions qui pourraient les sauver.
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Le seul souvenir qu'il me reste, depuis des siècles que je vis dans la pierre, est le doux contact des larmes sur un visage d'homme.
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Bien sûr, mon angoisse était loin de m'avoir quitté, mais j'avais fini par m'habituer à elle, et je pense que c'est cela le courage.
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Je m’étais endormi, comme il m’arrivait souvent, sans m’en rendre compte, et il me semblait entendre Toine frapper du pied à mes côtés et grincer des dents d’impatience, sans doute parce que je ne m’éveillais pas assez vite à son gré. Mi-furieux, je me soulevai enfin sur un coude et grognai :
– Ça va, ça va, je me lève.
Mais ma colère s’évanouit lorsque je vis Toine, ou plutôt son ombre, se pencher sur moi en chuchotant :
– Tais-toi, petit, et regarde !
L’intonation qu’il employa – celle qu’on ne trouve que pour les belles choses qui vous intimident – me fit plus d’effet qu’un coup de pied lancé dans mes reins, car ce n’était pas précisément le genre de Toine de se pâmer d’admiration devant quoi que ce soit. Je me mis donc debout, chuchotant à mon tour :
– Qu’est-ce qu’il y a ?
En même temps, je fixai mon regard droit devant moi. Ne voyant que la forêt sous la couleur argentée de l’aurore blême, je me retournai vers Toine :
– Ben quoi, ce n’est que le jour qui se lève !
– En pleine nuit ? Tu as déjà vu, toi, petit, le jour se lever la nuit ? En plus, dans cet endroit où y a jamais de lune ? Et puis tu sais bien que le jour, ici, est rouge !
C’était vrai, comment avais-je pu l’oublier ! Mais alors, qu’allait-il encore se passer ? Je sentis mon sang se glacer lorsque le bruit que j’avais pris dans mon sommeil pour Toine frappant du pied avec colère se fit de nouveau entendre. Je m’accrochai au bras de mon compagnon.
– Vous entendez ? fis-je à voix basse.
– Oui, petit, me répondit-il d’un ton étrangement calme. On dirait qu’un cœur de géant bat sous nos pieds.
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Je venais tout juste d’atteindre mes dix-huit ans, lorsqu’un soir, après boire, la main d’un ami guida la mienne pour signer un engagement d’une année sur un galion.
Mes souvenirs relatifs à ce qui devait être le départ d’une aventure effroyable sont très vagues, pour ne pas dire nuls. En fait, je ne repris vraiment contact avec la réalité que le lendemain matin. Ma surprise fut grande, alors, de me retrouver couché de tout mon long sur la dure, accueilli par le bleu du ciel profond. J’aperçus ensuite des voiles que gonflait doucement un vent léger, puis les petites taches blanches de la mer en mouvement se multipliant jusqu’au bout de l’horizon. Au comble de l’étonnement, je regardai autour de moi, quantité de cordages s’y trouvaient lovés, des cordages pareils à ceux que j’avais vus si souvent sur les ponts des navires en escale. Une forte odeur de goudron planait par-dessus le tout.
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La mer était devenue d'huile, le ciel d'une étrange profondeur, et, par-dessus tout, planait un formidable silence. Notre mât observait une immobilité totale. Il se dégageait de cette ambiance quelque chose de maléfique impossible à définir. J'avais, pour ma part, l'impression d'être englouti dans une grotte aux dimensions sans limites, dont les voûtes auraient été parsemées d'énormes vers luisant vitrifiés dans leur vie comme dans leur propre lumière.
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En effet, comment ce monde à l’envers faisait-il pour vivre, puisque nulle part la vie ne se révélait ? Pas plus dans la mer et dans la rivière que sur la terre et dans les airs. En dehors des statues de pierre en apparence humaine et animale, rien ne permettait de croire qu’il y eût eu jamais sur cette terre une existence charnelle. Et pourtant notre seule présence prouvait que l’être pouvait y vivre normalement.
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